Chapitre 35

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Il y a des guirlandes et des lumières partout. C'est simple, j'ai l'impression que l'escalier est une piste d'atterrissage. Le sapin dans le jardin, enfin le bosquet, a droit à ses lumières aussi. De la musique de Noël résonne grâce aux haut-parleurs Bluetooth. L'ambiance est là, il manque juste un peu de neige et de froid, pour que ce soit parfait.

« Maman a convoqué un conseil de famille à dix-huit heures, je repasse plus tard, j'espère », soupire Jane en m'enlaçant. « Est-ce que c'est parce que je suis ici tout le temps ?

— Je crois que c'est pour tes loyers en retard », rigolais-je. « Tu habites ici depuis un moment et nous ne t'avons pas fait signer de bail.

— Taylor... » rougit-elle. « Tu penses que maman veut que je retourne à la maison ?

— Assis les filles », ordonnais-je en souriant avant de leur parler de mon rendez-vous avec Ashley.

« C'est bien, maman, c'est parfait.

— Donc Ashley va prendre ma chambre et moi... je reste ici ?

— C'est le plan, si le conseil de famille approuve », souriais-je. « Est-ce que toi cela te convient ?

— Je vais vider ma chambre.

— Nous t'aiderons », sourit Maddison. « Donc... tu vis avec nous officiellement.

— Puisque nous en sommes là, Jessica et Jewel viennent ce soir pour le week-end. Maddison, range ta chambre, et change les draps. Il faut faire de même dans le bureau.

— Mais... où est-ce que je vais dormir ? Sur le canapé ?

— Avec moi.

— Merci, Taylor », rougit-elle.

« Jane, les filles viennent avec leur console.

— Ahhhh des gameuses ! Excellent ! », rigole-t-elle en se frottant les mains.

« Dernière chose. Madame Jacobson nous envoie des agents, vous ne les verrez pas, ils seront invisibles, mais ils seront là. Alors vous pourrez sortir demain, aller vous balader, faire les magasins. Ils sont là pour vous au cas où Tucker réapparaîtrait.

— C'est qui ces agents ? » demande Maddison, prête à rayer une agence sur la liste de ceux qui ne nous ont pas encore rendu une visite matinale.

« Ne vous en préoccupez pas, ne cherchez pas à les voir, ne vous retournez pas aux dix secondes, agissez comme si de rien n'était.

— Promis. »

Il y a de l'ambiance dans la maison. Suite au conseil de famille, toutes les filles ont vidé la chambre de Jane, descendant des affaires au sous-sol, le reste se retrouvant chez moi, Riley insistant pour avoir des peluches, des objets de Jane dans sa, dans leur chambre. Nous avons accepté leur décision, leur couple, leurs fiançailles en un sens. Elles ont dix-sept ans et savent ce qu'elles veulent. Leur relation n'a aucune incidence sur leurs notes, sur la Fondation. Nous ne sommes pas inquiets pour leur situation financière et professionnelle.

Une fois mes filles arrivées et installées, c'est bruyant à la maison. Bien qu'elles soient plus âgées de près de huit ans et soit des agents fédéraux et non des étudiantes, elles se comportent comme elles, parlent comme elles, sont même plus gamines qu'elle quand Jane les écrase dans leurs jeux préférés ou quand Jane parle de son avenir professionnel, du jeu auquel elle participe à la conception.

Je reste dans mon bureau, travaillant, cherchant Tucker.

« Maman ?

— Entre, mon ange. Ça va ? Il y a beaucoup de monde à la maison, nous ne sommes plus habitués.

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