Une semaine...
Une semaine que j'attends que la belle inconnue du parc me contacte. Elle a mon nom et mon prénom, ainsi que la société dans laquelle je travaille et mon numéro de téléphone. Et le pire dans tout ça ? Ouais ! Je ne lui ai même pas demandé comment elle s'appelait. Alors va retrouver une inconnue blonde munie d'un appareil photo que tu as aperçu quelques fois au parc...
Je me dis qu'il faut prendre ce silence comme un bien fait ! Après tout, je ne suis pas digne d'une femme comme elle, ni d'aucune autre d'ailleurs car le passé m'a bien montré que j'étais tout bonnement incapable de prendre soin d'une femme dans les mauvais moments de la vie. Je vous le dis, les séquelles post traumatiques ont la peau dure et malgré mes séances de thérapies, il y a bien des choses que je ne suis plus capable de faire ou d'assumer.
Adieu belle inconnue du parc, bienvenue dans la vraie vie Julian Adamsky.
Quelques petits coups tapés à ma porte me font sortir de mes pensées.
— Oui ? crié-je pour que la personne de l'autre côté puisse m'entendre.
Je sais par avance qu'il ne s'agit pas d'un membre de ma famille. Ils sont bien trop intrusifs pour se permettre d'attendre mon accord derrière une porte.
Elle finit par s'ouvrir et la silhouette élancée de mon assistante apparait dans mon champ de vision.
— Julian, je ne te dérange pas ?
— Non, vas-y, tu peux venir prendre place.
— Tu es sûr ? Car ça doit faire cinq minutes que je toque à ta porte mais tes parents m'ont assurée que tu étais là... je ne suis pas du genre à insister...
— Tu as bien fait Meghan.
— J'ai ce dossier à te remettre, me dit-elle en me tendant le dossier par-dessus mon bureau. Ton rendez-vous de New-York a apprécié ta rapidité de travail.
— Merci, lui dis-je pas peu fier de moi.
— Nous avons une urgence à Madrid, ton père m'a dit de voir avec toi...
— C'est pour quand ?
— Euh départ ce soir ?
— Ok j'ai compris... Tu penses qu'il arrêtera un jour de me prendre au dépourvu ? lui demandé-je.
— Oh, je ne crois pas, m'avoue-t-elle. Tu connais ton père mieux que moi.
J'acquiesce en souriant. Mon paternel à ce don de toujours me prendre au dépourvu avec ce genre de rendez-vous. Il parle d'urgence alors que je suis certain que ça fait déjà un moment qu'il est au courant mais selon lui, je suis plus efficace dans l'urgence.
Je me lève de ma chaise et contourne mon bureau pour être à la hauteur de Meghan.
— Ça ira pour toi ?
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Croire en nous - Tome 1 : Le Calme
RomanceNous sommes parfois confrontés à des dates marquantes alors que nous aimerions les oublier. C'est le cas de Julian. Tant bien que mal, il essaye d'avancer dans la vie, mais tout lui rappelle ce fameux 3 juin où tout a basculé. Vivre avec des traumat...