Nous sommes parfois confrontés à des dates marquantes alors que nous aimerions les oublier. C'est le cas de Julian. Tant bien que mal, il essaye d'avancer dans la vie, mais tout lui rappelle ce fameux 3 juin où tout a basculé. Vivre avec des traumat...
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Dimanche midi.
J'arrive dans la rue de mes parents, leur maison en briques foncées est visible dès qu'on tourne sur l'avenue. Il ne me reste plus que quelques pas à faire pour arriver au portail en acier et remonter leur allée en pavés, avant de pénétrer dans cette maison qui nous a vu grandir mon frère, ma sœur et moi. Je retire mon manteau et pose mon sac dans le hall d'entrée avant de retrouver les miens dans la salle à manger. J'embrasse chaque membre de ma famille avant de prendre place.
— Désolée pour le retard, annoncé-je en m'installant à la place qui m'est attitrée.
— Et encore, tu as seulement dix minutes de retard. C'est presque limite un exploit.
— Petit con, lancé-je à mon frère accompagné d'une tape derrière sa tête.
Ils sont habitués à mes retards répétitifs, et Finn ne peut pas s'empêcher de me charrier à chaque fois. Nous sommes invités chaque dimanche midi pour le repas dominical en famille, mais avec nos emplois du temps respectifs, ce n'est pas tout le temps évident de se retrouver tous. Néanmoins, on s'est accordés sur au moins un dimanche par mois, pour pouvoir se retrouver en famille et partager un repas tous ensemble. C'est important pour chaque membre de notre tribu. Mes parents ont insistés et ils ont eu raison.
— Louis n'est pas avec toi ? demande mon père.
— Non, mais il s'excuse.
— Tant mieux, murmure en même temps ma sœur et mon frère.
— Son patron lui a délégué la gestion de la soirée de gala qu'il avait attribué à un autre collègue. Il doit tout reprendre du début, réponds-je en leur adressant un regard noir.
Eanna n'apprécie pas Louis, cela dit Finn non plus d'ailleurs. C'est peut-être moi l'ainée de la fratrie mais ils sont tout autant protecteurs envers moi que je peux l'être avec eux. Je ne sais pas vraiment ce que Louis a pu leur faire, mais c'est clair qu'ils ne voient pas notre relation d'un bon œil. Et mes parents ? Ils l'acceptent. On ne peut pas vraiment dire que ce soit le grand amour avec eux aussi, mais tant qu'il me rend heureuse, c'est ce qui compte le plus pour eux. C'est mon choix, après tout.
Le reste du repas se passe dans la bonne humeur. J'aide ma mère àdébarrasser tandis que mon père et mon frère ont migrés dans le salon pourregarder du hockey à la télévision. Finn pratique ce sport depuis des années.Il a participé à quelques compétitions et il se débrouille très bien. Eanna, quant à elle est en train de préparer le thé. Je récupère les pâtisseries qu'on a préparé la veille au soir à la boutique et pars m'installer sur le canapé entre les deux hommes de la famille.
— Au fait, ma puce, me demande ma mère en me sortant de ma rêverie, tu ne nous as pas dit comment s'est passé ton entretien avec le cousin d'Evan ?
— Bien. Très bien, même. Il travaille avec sa nièce, et ils aiment tous les deux mon travail.
— C'est une bonne nouvelle, s'enthousiasme mon père.
