J'ose espérer que ça ne soit qu'un simple cauchemar, que Louis ne s'est pas défoulé sur moi hier soir à plusieurs reprises, que c'est simplement dans ma tête que tout s'est produit. Il me suffirait de me réveiller pour me rendre compte que nous sommes le matin de mon anniversaire et que tout ceci est bien un mauvais rêve. Un seul mouvement, aussi petit soit-il, et une douleur me tiraille au niveau du ventre. Je prends conscience à cet instant de nos doigts enlacés, et la dure réalité me rattrape. Ce n'était pas un rêve, le cauchemar s'est bien déroulé hier. Louis a été une nouvelle fois violent envers moi, et il a atteint le point de non-retour quand il m'a donné des coups pendant de longues minutes avant d'abuser de moi. Je ne pourrai plus revenir auprès de lui, et je me déteste de ne pas avoir réussi à ouvrir les yeux plus tôt alors que Julian ne faisait que de m'avertir. J'aurais dû l'écouter.
En parlant de Julian, nous sommes encore blottis l'un contre l'autre, son torse contre mon dos. Je me sens bien, apaisée dans ses bras. Mon inconnu blond doit encore dormir, sa respiration est basse. Je n'ose pas me lever, voulant profiter encore un peu de ce contact et de cette sécurité qu'il peut m'offrir quand nous sommes si proches l'un de l'autre. La nuit a été compliquée. La colère de Louis me revenait en mémoire quand le sommeil l'emportait. J'avais l'impression de sentir ses coups et ses mains encore sur mon corps, et il a fallu que Julian m'enveloppe dans ses bras pour que mon corps meurtri se calme et me laisse dormir pour quelques heures.
Soudain, un souffle se fait ressentir dans le creux de ma nuque. Julian se réveille. J'attends quelques secondes avant de bouger nos mains collées ensemble depuis cette nuit. Il vient me saluer à l'aide d'un murmure à mon oreille qui me trouble. Il est tellement doux envers moi. Je n'ai pas l'habitude avec Louis qui est plus brusque, plus possessif, mais c'est tellement plaisant venant de Julian. Je pourrais m'habituer à sa tendresse et à sa délicatesse. Il s'approche de moi et ses lèvres viennent se poser derrière mon oreille, comme avant de nous endormir hier soir. Je frissonne une nouvelle fois avant de me tourner pour venir me blottir dans ses bras, en posant ma tête au niveau de son torse pour pouvoir entendre les battements de son cœur.
Nous nous levons pour prendre le petit-déjeuner et ce n'est qu'en prenant compte de l'heure qu'il est que je m'affole. Je suis censée retrouver Jade pour travailler. J'en fais part à son frère qui me rassure en me disant qu'il a prévenu sa sœur. Je le remercie silencieusement avec un sourire. Encore une fois, il fait preuve de tellement d'attention à mon égard. J'aurais été incapable de travailler.
— Je vais devoir sortir Lucky, dit-il en observant son adorable chien.
— Je vais venir avec vous.
Un sourire se dessine sur mes lèvres avant de venir caresser la tête de Lucky qui a bien compris que nous allons nous promener. Il a été aussi doux que son maitre, a veillé sur moi toute la nuit. Je me suis attachée à ce golden retriever, mais pas autant qu'à son propriétaire. Ce dernier part dans sa chambre pour récupérer un sweat qu'il me tend. Je l'enfile alors qu'il prépare la laisse. Il me sourit quand il pose son regard sur moi et plaisante sur le fait que ses vêtements me vont tout aussi bien, ce qui me fait à la fois sourire et rougir. Je m'apprête à lui répondre quand mon téléphone se met à sonner. Je l'attrape et mon sourire disparait automatiquement en lisant le nom de mon bourreau sur l'écran. Julian se crispe à mes côtés, car il a dû voir lui aussi « Louis » apparaitre sur mon téléphone. Je ne décroche pas, mais la curiosité me pousse à voir combien de fois il a tenté de m'appeler depuis ma fuite, quand le téléphone arrête de sonner. J'arrête de compter après la dixième fois, et constate que mes parents ont eux aussi tenté de m'appeler plusieurs fois.
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Croire en nous - Tome 1 : Le Calme
RomanceNous sommes parfois confrontés à des dates marquantes alors que nous aimerions les oublier. C'est le cas de Julian. Tant bien que mal, il essaye d'avancer dans la vie, mais tout lui rappelle ce fameux 3 juin où tout a basculé. Vivre avec des traumat...