Nous sommes parfois confrontés à des dates marquantes alors que nous aimerions les oublier. C'est le cas de Julian. Tant bien que mal, il essaye d'avancer dans la vie, mais tout lui rappelle ce fameux 3 juin où tout a basculé. Vivre avec des traumat...
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J'entends bien que Cami a besoin de son espace mais je suis qu'un putain d'impatient à l'idée de la voir venir habiter chez moi. Ça ne fait peut-être que deux mois que nous sommes ensemble mais ce besoin est viscéral. Je n'ai jamais été aussi sûr de moi d'ailleurs.
Soit.
J'attendrai que mademoiselle ait suffisamment d'espace et qu'elle en ait trop pour la voir venir chez moi. Je suis même le genre de déglingo qui pourrait la demander en mariage demain et lui faire un enfant après-demain. Néanmoins, je garde ça pour moi. Je veux éviter de lui faire peur et de la faire fuir après ça.
Maintenant que j'ai les clés de ma maison, il est temps de prévoir mon emménagement. Je sais que je vais pouvoir compter sur ma famille et mes amis.
— Meg' ? l'interpellé-je alors qu'elle a les yeux rivés sur l'écran de l'ordinateur.
— Hm ?
— Tu fais quoi le week-end prochain ?
— Surement avec Carter, me répond-elle en levant sa tête vers moi.
— Parfait ! J'ai besoin de bras pour m'aider à emménager dans ma maison.
— On sera là. Je... je vais emménager chez Carter...
— Vrai ? lui demandé-je étonné. Je suis super content pour vous.
— Il a reçu les résultats du test ADN...
— Ah... il ne m'en a pas parlé.
— Il n'ose pas les ouvrir.
— Je vais passer le voir.
— Merci Julian.
Après cette conversation, je suis parti retrouver mon ami chez lui. Même si Meghan m'a parlé du test, je fais comme si je n'en savais rien. Lui et moi, nous ne nous cachons rien et c'est tout naturellement qu'il sort l'enveloppe encore fermée de sa poche pour la lever devant ses yeux.
— Mon destin est là-dedans...
— Cart'...
— Je ne suis pas assez courageux pour l'ouvrir.
— Bien sûr que tu l'es Carter.
Il nous sert un verre de whisky avant de rejoindre le fauteuil.
— Ouvre la pour moi Ju'.
— Cart' non...
— S'il te plait... je te le demande en tant que frère...
Il tend l'enveloppe vers moi et je la saisis la main tremblante.
— Regarde et ne me dit rien.
J'acquiesce et dans une lenteur qui me parait interminable, j'ouvre l'enveloppe et déplie le papier pour y lire le résultat. Je n'en crois pas mes yeux et je pense que je suis tout autant chamboulé que lui alors qu'il n'en sait encore rien.
