Chapitre 5 - Cami

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J'ai horreur de la routine

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J'ai horreur de la routine.

Eteindre le réveil dès qu'il sonne et me préparer en silence pour éviter de réveiller Louis qui se lève plus tard que moi. Prendre exactement le même chemin pour me rendre à la pâtisserie parce que je suis en retard tous les matins. Travailler huit heures par jour, cinq jours par semaine, avec toute cette tentation sous mes yeux. C'est très dur de résister pour une gourmande comme moi. J'adore le sucre, mais mes hanches un peu moins. Le soir, c'est la même rengaine. Louis vient me récupérer au travail avant de rentrer chez moi, enfin chez nous. Il part se poser devant la télévision avant d'attendre qu'on passe à table. De mon côté, je m'accorde un peu de temps pour moi en retravaillant mes photos avec un logiciel où l'abonnement n'est pas dérisoire. On dine ensemble, et parfois il semble s'intéresser à ma passion avant de répéter une énième fois que ce n'est qu'une passion, et que je ne pourrai pas en vivre. Vexée, je pars me coucher et il vient me retrouver quelques heures plus tard dans le lit.

Quelle vie !

Je me rends compte que les seuls moments appréciables de ma journée, c'est quand j'ai mon appareil photo dans les mains, ou quand je suis dans ma chambre noire à travailler dessus ou pour en développer quelques-unes qui auront la chance d'être accrochées dans des cadres sur les murs de mon loft londonien.

— Tu as pu réfléchir à la proposition qu'on t'a faite ? me demande ma mère alors que nous ne sommes que toutes les deux dans l'arrière-boutique.

— Oui. Je ne l'appellerai pas.

— Pourquoi ?

— Je le connais pas, maman. Cet homme sort de nulle part et me tend sa carte de visite en me disant que sa sœur est photographe. Je ne sais même pas s'il a vraiment une sœur ou si c'était une technique de drague grotesque.

— Ça, tu ne pourras le savoir qu'en lui passant un coup de fil, me répond-elle en souriant.

— Ta mère a raison, mini-pouce, annonce la voix de l'associé de ma mère me faisant sursauter.

— Arrête d'être du côté de ma mère, Sam. T'es censé être mon amoureux.

Sam, c'est un amour.

C'est un ami précieux pour ma mère. Ils se sont rencontrés à l'époque où mes parents se sont séparés quelques mois. Je devais avoir quatre ou cinq ans. Ils travaillaient ensemble, et ils ont eu l'idée d'ouvrir leur propre boutique de pâtisserie, étant associés pour ce projet. C'est ainsi qu'est née Primrose Bakery. En tout cas, Sam est présent aux côtés de ma mère depuis quelques années maintenant, ainsi que dans nos vies.

J'ai dû tomber amoureuse de lui dès que je l'ai vu la première fois. Le « crush » de petite fille, vous comprenez. Un grand blond aux yeux bleus avec un sourire à tomber par terre. Qui peut résister ? Malheureusement, une histoire entre nous est impossible. Il doit bien avoir vingt-cinq ans de plus que moi. Je continue tout de même de l'appeler mon amoureux, c'est devenu son surnom au fil des années et moi je suis son amoureuse ou mini-pouce, même s'il a le droit à un regard noir de ma part quand il m'appelle comme ça. Un peu comme là.

Croire en nous - Tome 1 : Le CalmeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant