Nous sommes parfois confrontés à des dates marquantes alors que nous aimerions les oublier. C'est le cas de Julian. Tant bien que mal, il essaye d'avancer dans la vie, mais tout lui rappelle ce fameux 3 juin où tout a basculé. Vivre avec des traumat...
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Après le rencard de Carter et Meg, j'avais super hâte d'avoir leur retour.
Le lendemain, j'ai reçu un message de Carter. Comme prévu, nous devions nous voir en fin d'après-midi pour boire un verre. Carter est mon meilleur ami, il est américain, mais tout comme moi, il a grandi à Londres. On se connait depuis l'école primaire et depuis, nous ne nous sommes jamais quittés. Il a tout suivi de ma vie, comme j'ai tout suivi de la sienne. En plus d'être ami, nous travaillons dans des domaines complémentaires et quand il a eu besoin d'une société pour lancer sa propre société de location de voiture, il a directement fait appel à moi pour mettre en place un plan marketing et la communication tout autour pour promouvoir sa société et tout ce qui s'en suit.
Je retrouve Carter dans un petit bar dans lequel on se retrouve régulièrement, toujours dans le quartier de Soho.
— Salut mon pote, lui dis-je d'un air détaché.
— Toi ! T'es un putain d'enfoiré !
— Moi ? Je suis outré de tes propos Cart'
— Tu te fous de ma gueule en plus ! Chinois ? Des narcisses ?
Je me mets à éclater de rire. C'est plus fort que moi d'ailleurs.
— C'était le pire rencard de ma vie Julian ! Sérieux ! Imagine ma gueule quand elle m'a dit qu'elle n'aimait pas vraiment le chinois...
— Pas du tout même, le coupé-je.
— Ouais c'est ça, pas du tout et qu'elle a eu envie de jeter les fleurs dans la première poubelle qu'elle voyait.
Je me mets à rire de plus belle. Meg a horreur du chinois et n'aime pas du tout les narcisses.
— Elle a dû me prendre pour un gros mégalo avec mon bouquet de narcisse dans les mains.
— J'aurais aimé être là.
— Tu vas me le payer.
— Allez, pour la peine, je t'invite à diner.
— Tu peux au moins faire ça oui.
— Bon, tu peux te rattraper en lui ramenant un Frappuccino Matcha de chez Starbucks.
— Un quoi ? Frappa quoi ?
— Frappuccino Matcha, lui répété-je.
Carter sort son téléphone de sa poche pour regarder à quoi ça ressemble sur le moteur de recherche.
— Ce truc vert qui a l'air immonde ?
— Oui, c'est ça.
— Non, non. C'est bon, tu ne m'auras pas deux fois.
— Pourtant, je t'assure qu'elle se pointe tous les jours avec ça.
— Non ça a l'air vraiment trop dégueulasse pour qu'elle prenne ça et pour que je t'écoute encore une fois.
