Les volontés du cœur

Chapitre 7

Pdv de Ilena

Je suis réveillée en plein milieu dans la nuit par quelqu'un qui me secoue. Plus j'émerge, plus j'entends des pleurs au loin. Mes yeux s'ouvrent en grand et je tombe sur ceux inquiets de Charles.

Ce sont les pleurs de Hugo que j'entends. Mon regard se tourne sur mon téléphone pour voir l'heure, il est trois heures trente du matin.

Qu'est-ce qu'il se passe ?

- Hugo est brûlant, finit-il par dire paniqué, il respire fort, je ne sais pas quoi faire

Je sors immédiatement de mon lit et cours jusqu'à la chambre du petit. La vision que je vois me brise le cœur. Je pose ma main sur son front et effectivement, il est brûlant, c'est le mot.

Je pars rapidement dans la salle de bain pour trouver un thermomètre et avoir une idée de la température.

Il affiche rouge, Hugo a plus de quarante de fièvre.

- On va à l'hôpital, je dis sans appel, tout de suite.

Je prépare Hugo pendant que Charles lui prépare quelques affaires. Nous sortons rapidement de l'appartement et nous nous dirigeons vers l'une des voitures de Charles dans laquelle il a mis un siège auto. J'attache le petit bonhomme et grimpe aux côtés de Charles avant qu'il ne démarre rapidement et prenne la route en direction de l'hôpital. Mon regard se perd sur les paysages qui défilent sous mes yeux et les larmes me viennent rapidement. Et s'il lui arrivait quelque chose de grave ?

- Eh ! la voix du monégasque s'élève doucement, ça va aller d'accord ? j'hoche la tête très peu convaincue, c'est un champion notre petit bonhomme.

Je lui adresse un faible sourire, je suis incapable de prononcer le moindre mot, ma gorge est nouée. Sa main vient délicatement se nouer à la mienne réussissant à m'apaiser légèrement. Mais ce n'est que de courte durée.

Lorsque nous arrivons à l'hôpital, la respiration de Hugo à l'air de s'être empiré. Charles le détache rapidement et le prend dans ses bras, nous courrons jusqu'à l'accueil des urgences pédiatriques.

Une infirmière vient rapidement vers nous, nous lui expliquons les symptômes que nous avons pu constater, nous répondons à toutes ses questions le plus clairement possible.

Hugo est posé sur un lit avant d'être emmené derrière des portes où nous n'avons pas le droit d'aller. Un sanglot m'échappe et je commence à courir vers cette porte. Une main me retient, celle de Charles. Il me tire vers lui, m'empêchant d'aller plus loin.

- Je ne peux pas l'abandonner Charles, je tape sur son torse, je ne peux pas...

J'éclate en sanglots alors qu'il resserre ses bras autour de moi.

- Chut, tout va bien se passer, il murmure à mon oreille, il est entre de bonnes mains d'accords ? Et puis, Hugo est le petit garçon le plus fort que je connaisse, pas vrai ? j'hoche doucement la tête.

Nous restons dans cette position un long moment. Planté au milieu du hall de pédiatrie. Charles vient ensuite me prendre la main pour nous emmener nous assoir sur les chaises encore disponibles. Il n'y a pas grand monde à cette heure-là. Je pose ma tête sur l'épaule de Charles alors que l'attente est interminable. Le téléphone du pilote sonne tout à coup, m'effrayant au passage.

- C'est Claudine ! J'ai envoyé un message aux grands-parents pour les prévenir, je reviens tout de suite, il me fait un rapide bisou sur le front avant de s'éloigner et de prendre l'appel