PROLOGUE

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Disclaimer :

Tous les personnages et les événements de cette histoire sont entièrement fictifs. Bien que le cadre géographique, incluant le pays et certaines localités, soit réel, les établissements tels que les restaurants, lieux publics ou privés mentionnés sont purement imaginaires. Toute ressemblance avec des personnes réelles, vivantes ou décédées, ou avec des événements ayant réellement eu lieu serait purement fortuite.

...

Chers lecteurs, chères lectrices,

Je vous souhaite la bienvenue dans ma toute première histoire. J'espère que vous apprécierez cette aventure autant que j'ai pris plaisir à l'écrire. C'est un voyage que je vous propose de partager avec moi, et j'espère que vous serez conciliants face à mes débuts. 
Je vous souhaite une excellente lecture et une belle immersion dans cet univers que j'ai tenté de façonner avec passion. Bonne aventure !


INCONNUE.



__ Peux-tu répéter ce que tu viens de dire ?

Il me fixe, les émotions à vif. Blessé, froissé. 
Sa main nerveuse passe sur son visage. J'ai tendu la mienne, qu'il évite de justesse. Elle retombe lourdement sur ma robe. 

La terreur m'étrangle, mes larmes s'accélèrent.

__ Qu'est-ce que t'as dit ? répète-t-il.

Il semble refuser de comprendre mes mots tout en insistant pour que je les redise. 
J'ai l'impression d'avoir puisé dans mes dernières forces pour les prononcer. Maintenant, une bile amère me serre la gorge, m'empêchant de parler.

Deux voix familières crachent des injures. Je lève les yeux et vois deux femmes. Elles m'observent, leurs visages plissés de mépris. 
Telles des vipères, elles attendent pour cracher leur venin.

__ Je le savais. C'est une belle garce, je dois l'avouer.

Je serre les poings, l'amertume envahit mon cœur. Quelles hypocrites !

__ Il y a eu un malentendu, réussis-je à dire. J'étais... j'étais ven-

Il me coupe net.

__ Alors c'est vrai ? T'es ce genre de femme ? Maman m'avait prévenu, mais j'ai refusé d'y croire. Je pensais qu'elle t'avait mal jugée. Tu... tu n'es...

Il porta brusquement sa main à sa bouche, comme pour retenir des mots qui menaçaient de lui échapper, sentant que s'ils franchissaient la barrière de ses lèvres, il pourrait le regretterait aussitôt.

Il reprit sa confession :

__ Elle m'avait dit que tu frapperais là où ça ferait le plus mal... et... t-tu as surpassé toutes mes craintes. 
Tu viens de me broyer le cœur.

Il s'approcha brusquement et je ne pus réprimer un cri de frayeur. Mes mains se mirent à trembler convulsivement, s'agrippant l'une à l'autre dans une danse désordonnée, trahissant la peur qui montait en moi. Mon visage se figea, mais mes doigts, eux, semblaient chercher désespérément un ancrage, comme si à tout moment, je risquais de m'effondrer sous le poids de l'angoisse. Et, je sens que je n'y suis pas loin.

L'homme en face de moi luttait pour se contrôler, et j'avais peur qu'il perde les pédales. Sa voix, d'abord ferme, se fit plus basse, presque tremblante, comme s'il cherchait à maîtriser un orage intérieur. Chaque mot qu'il prononçait était une lutte silencieuse pour garder le contrôle, mais le murmure étouffé ne parvenait pas à dissimuler la tension qui l'animait.

__ Es-tu satisfaite ? Fit-il en grinçant des dents. Tu voulais jouer la garce, mais ça, je ne te le pardonnerai jamais. Mets-toi ça bien en tête.

Ces derniers mots tombèrent comme une menace au-dessus de nous, comme s'il me promettait de riposter avec la même intensité, de répondre coup pour coup.

Je reste figée, sonnée. Je ne reconnais plus l'homme en face de moi. Ses yeux brillent de peine et de haine.

Il inspire profondément avant de lâcher :

__ Adieu.

Non !

__ Ne fais pas ça. Écoute au moins...

Je me coupe nette, esquivant l'objet lancé dans ma direction. La boîte contenant la bague s'échoue à mes pieds.

Mais ce n'est pas ce qui me fait le plus mal. Ce qui me déchire, c'est ce qu'il dit ensuite :

__ Vends-la. Tu en tireras un bon prix. Ça épargnera peut-être une autre victime de ton avidité.

__ Non, s'il te plaît... Non!

Sans m'écouter, il quitte le restaurant à grandes enjambées. La porte claque, et avec elle, tout s'effondre. 

Je suis au bord du gouffre, car dès l'instant où il franchit cette porte sans se retourner, je sais qu'il fera tout pour me détruire. Ce n'est plus seulement une question de cœur brisé. Son humiliation est un coup de couteau qui réclame vengeance. 

La vision assombrie, je sors du restaurant. La pluie tombe à torrents, s'ajoutant au chaos dans mon esprit.

Mon corps vagabonde, mes pas me guident sans but précis. 
Je me sens honteuse aux yeux des passants, noyée dans un mélange de regrets et de douleur. 

Je pleure mon silence, je pleure ces secrets qui, finalement, ont tout ravagé sur leur passage.

J'étais juste perdue au milieu de mes habitudes, cherchant les bons mots, jusqu'à atteindre ce point où je ne pouvais plus fuir cette avalanche de maux.

Elle s'est abattue sur toi, 
T'a brisé le cœur, 
A porté atteinte à ton honneur.

Ce que ta fierté ne pourra jamais tolérer, je le sais.

Je sais aussi que mon secret... 
Aussi longtemps que je le garde, il n'engendrera que ta haine. 

Je ne peux qu'espérer porter seule ta sentence. 

Certes, je dessécherai dans l'espérance,
De ne jamais te voir changer d'apparence.

Mais, n'était-ce pas déjà trop tard ?

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Merci de m'avoir lu et à bientôt in sha Allah...

FATIMA ZAHRAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant