Chapitre 36 : Partie Remise.

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Helloooooo👋🏽 what's up guys ? Ça va bien chez vous, j'espère. Désolée d'avance pour les fautes ou incohérences, s'il y en a.

Je vous souhaite une bonne lecture, sur ce.






Fatima Zahra Bah.


Voir ma mère cuisiner, que ce soit dans l'intimité de notre cuisine familiale ou au milieu des fournées de sa pâtisserie, a toujours été une expérience captivante. Ses gestes sont les mêmes : concentrés, minutieux, mais ici, ils prennent une dimension encore plus magique. La chaleur des fours, le parfum du sucre et des épices qui flotte dans l'air, et la vue de ses mains expertes qui transforment la pâte en merveilles sucrées... tout cela me rappelle pourquoi j'ai tant d'admiration pour elle. 

Ma mère m'a confié qu'elle avait appris très tôt à cuisiner, et elle m'a initiée tout aussi tôt, non pas comme un devoir comme on a tendance à le faire, mais comme un acte de créativité, un espace où j'ai pu m'exprimer et m'améliorer. Au début, j'étais assez maladroite : je me souviens de ce jour où j'avais mis trop de sel dans ce mafé, que j'avais enfin réussi à concocter après tant d'effort. J'étais fort  déçu, et pourtant, à ma grande surprise, ma famille a accueilli ce plat avec bienveillance. M'apprenant ainsi, une leçon importante : c'était l'effort et l'apprentissage qui comptait, pas la perfection. C'était ça, cuisiner : accepter l'imperfection et avancer.

Avec le temps et le soutien de ma mère, je me suis vue progresser. Et même mon père, loin de rester en retrait, n'hésitait pas à nous aider dès qu'il le pouvait. Ils formaient une équipe soudée, bien qu'autour de nous certains aient tendance à dire que mon père était un toubab bou gnoul, ce quelqu'un qui, bien que noir, ait des comportements qu'ils associent aux toubabs. Mais pour moi, c'était au contraire une marque d'affection, de gentillesse et de générosité. C'est cette entraide qui rend leur mariage si spécial. Ces petites choses, cette bienveillance mutuelle, font que leur couple sera toujours une inspiration pour moi.

Je me trouve actuellement dans la pâtisserie, entourée de deux enfants fascinés. Je les observe être émerveiller par chaque geste de ma mère, et je souris en me souvenant de mes propres moments passés à apprendre à ses côtés. Ici, dans sa pâtisserie, c'est comme si elle était à la fois chef et magicienne, offrant à chacun une part d'elle-même à travers chaque gâteau, chaque biscuit.

Je nous mène dans un petit coin au bout d'un moment, cachés un peu à l'écart pendant que maman nous fait nos assiettes. L'odeur des sucreries embaume l'air, et Nourou a déjà le regard perdu dans la vitrine, les yeux pétillants devant les choix infinis de gâteaux, biscuits et autres friandises. Après de longues minutes d'hésitation, il finit par soupirer en se tournant vers moi et Zeyna.

__ J'arrive pas à choisir... J'aime tout, moi !

Nous éclatons de rire, et c'est Zeyna, encore silencieuse jusque-là, qui finit par glisser timidement :

__ Alors prends la même chose que moi.

Nourou la regarde, les yeux brillants, et s'écrie :

__ Bonne idée ! Je vais prendre comme toi !

Et c'est comme si cette simple phrase avait fait tomber toutes les barrières autour de la petite fille. Un léger sourire se dessine sur son visage, et elle se met à rire doucement, moins sur la réserve.

Nourou est un garçon toujours souriant et plein d'entrain. Il s'adapte facilement aux autres, prêt à discuter, à jouer et à plaisanter dès qu'il rencontre quelqu'un. Sa bonne humeur et son aisance naturelle le rendent tout de suite sympathique, et il n'a pas de mal à se faire des amis, même en terrain inconnu.

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