So sorry de ce retard mais les imprévus, ça tombe à tout moment.
En espérant que vous apprécierez de lire ce chapitre, bonne lecture.
FATIMA ZAHRA BAH
J'ai connu des jours avec, pendant lesquels, je quittais mon lit avec une bouffée d'énergie et d'optimisme. À l'aube alors que les rayons du soleil effleuraient l'horizon, je le ressentais ce sentiment de détermination lorsqu'il s'emparait de mon esprit. Mon coeur battait avec un tel enthousiasme, j'avais l'impression que chaque pulsation rythmait les possibilités infinies de la journée à venir.
En me réveillant ainsi, je ne manquais jamais de prendre le temps d'apprécier les bonnes choses qui m'entouraient comme cet air frais du matin qui remplie les poumons d'une vitalité nouvelle. Chaque pas hors du lit était comme un pas de plus vers la réalisation d'objectifs fixés. Les doutes et les hésitations qui m'envahissaient s'estompaient lentement, laissant place à une confiance claire et inébranlable. J'avais de ces réveils où chaque moment est une promesse, chaque action un progrès, et chaque pensée un écho de la passion qui anime l'âme.
J'ai aussi connu des jours sans... Lorsque le matin s'étirait lentement, enveloppé dans une couverture de silence. Je trouvais ce genre de début de journée sans éclat, où même les oiseaux, d'ordinaire si loquaces, gardent un profil bas, leur chant habituel réduit à de rares piaillements étouffés. Généralement je manifestais l'envie de rien faire sauf que la vie ne m'attendait pas. Je me devais donc de prendre mon mal en patience et garder espoir que ça allait me passer très vite.
Mais jamais, le temps ne m'a paru si monotone que celui de ces derniers jours que j'ai vécu au milieu de nulle part, coupée du monde. S'enchaînant avec une régularité implacable, chaque matin semblant être la réplique exacte du précédent. J'ai l'impression d'avoir passé des lustres dans cet endroit et les heures conservent leur teinte d'uniformité. L'air semble suspendu, l'ambiance immobile, et même mes pensées tournent en boucle, incapables de s'échapper de la routine.
Le temps est comme suspendu. Presque une semaine que je suis là, je suis complétement hors place et c'est d'une douleur que je ne peux décrire.
Je promène mon regard, las, pour la énième fois sur ce qui m'entoure. L'entrepôt est un espace vaste, aux hauts plafonds et la lumière des néons se reflétant sur les lignes ordonnées de cartons empilés, se trouve être ma seule source de distraction. Les boîtes de tailles variées forment un labyrinthe de couloirs étroits, créant un patchwork de marron et de beige qui s'étend jusqu'aux confins de l'espace visible.
L'air est empreint d'une odeur de carton et de poussière, et le silence est seulement interrompu par le grincement occasionnel d'un chariot élévateur transportant sa dernière prise ou le claquement lointain d'une boîte déplacée.
Je sais que des gens viennent et repartent mais jamais ils ne foulent l'espace dans lequel je me trouve.
Ma prison depuis ces quelques jours.
Un seul homme a eu le malheur de passer par là. Je pouvais lire l'expression surpris sur son visage, il ne s'attendait visiblement pas à me trouver ici et il avait cherché à me parler je suppose mais très vite, un autre était soudainement apparu à son tour, lui chuchoter quelque chose à l'oreille et c'était suffisant pour qu'il prenne peur et déguerpisse aussi vite qu'il était apparu. À le voir s'éloigner, on dirait qu'il avait le diable à ses trousses.
Après cela plus rien, personne n'a plus osé s'aventurer dans cet espace sinon pour m'apporter une portion de nourriture et de l'eau que je touche à peine.
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FATIMA ZAHRA
RomanceUne guerre les unis, ils comptent la faire jusqu'au bout. Sauf que... Au creux des failles, tout craque. Au fil des batailles, tout se perd. Vont-ils en finir à mains nus ? «Je te fusille par folie, je te fusille par amour...» SPN