Chapitre 10: Ton amour.

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FATIMA ZAHRA.

Dans une rue commerçante et animée, se dresse le grand joyau de ma mère: la pâtisserie Douceurs et Gourmandises. Sa façade est peinte en rose pastel et ornée de quelques pots de fleurs. Sur la porte d'entrée, vitrée et coulissante, on peut lire le nom du magasin en lettres blanches et rondes, accompagné du logo : un cupcake souriant. Sur la vitrine ouverte et lumineuse, on peut admirer les produits de pâtisserie et de boulangerie, disposés sur des présentoirs en bois. On y trouve des gâteaux au chocolat, des tartes, des éclairs à la vanille, des croissants au beurre ainsi que différentes variétés de brioches. Sur un panneau accroché à la vitrine, on peut lire le slogan du magasin : "Douceurs et Gourmandises, le bonheur à chaque bouchée !".

Je pousse la porte pour me glisser de l'autre côté. À l'intérieur, l'odeur sucrée et chaude des pâtes et des crèmes embaume l'air. On entend le bruit des machines à café, des mixeurs, des fours et des sonnettes. Maman et ses apprentis s'affairent en cuisine, préparant les commandes et les nouveautés. Ils sont habillés de blanc, avec des toques et des tabliers. Ils manipulent avec soin et précision les ingrédients, les moules, les poches à douille et les couteaux. Ils créent des oeuvres d'art comestibles, colorées et savoureuses.

L'intérieur du magasin est aussi, décoré avec goût, les vitrines sont élégantes et les étagères remplies de produits. L'atmosphère durant le week-end est généralement animée et conviviale. Souvent la pâtisserie accueille des étrangers qui sont à la découverte de la richesse et la diversité de la culture sénégalaise.

__ Bonjour tout le monde, lancé-je debout à la porte de la cuisine

Le petit monde se tourne et j'ai droit à de chaleureux sourires lorsqu'ils me rendent le salut. Je me faufile entre eux pour atteindre l'endroit où se tenait ma mère qui remplissait, à l'aide d'une poche de douille, des éclairs avec de la crème pâtissière.

__ C'était pas Assie qui devrait être là aujourd'hui ? Demande-t-elle quand je fus à son niveau

Je me rapproche pour poser mon menton sur l'une de ses épaules, ayant ainsi une meilleure vue sur ce qu'elle faisait avant de lui répondre :

__ C'est exact mais elle ne se sentait pas bien

Le regard de ma mère changea tout de suite après mon annonce, il se voile d'inquiétude.

__ Qu'a-t-elle donc ? Je n'ai pas eu le temps de la voir ce matin

__ Ne t'inquiètes pas juste une petite migraine, je lui fais une infusion de thé vert avant de venir, ça va vite la soulager

__ Dieu merci, elle se tranquillise puis ajoute, maintenant au boulot.

Elle tape dans ses mains pour m'inciter à bouger comme les autres.

En effet, il semble y avoir beaucoup plus de travail, les clients affluent ce dimanche mat'. J'attrape le tablier qu'elle me tend et rejoignis le rang des serveurs et ça partait dans tous les sens. Il y'a visiblement beaucoup d'habitués et maman accueillait chacun avec courtoisie et hospitalité.

Elle faisait un peu de tout en fait, s'appliquant dans de nombreuses tâches. Ma mère est une femme très active et passionnée, elle met beaucoup de coeur dans son travail. À chaque fois que je viens lui prêter la main, je la vois, le visage rayonnant toute la journée aux services de ses clients. Comme on dit : l'amour est le secret du travail bien fait et apprécié, ma mère en est une preuve parfaite.

Concernant les fins de semaines: elle travaille un weekend sur trois, en alternant avec deux weekends où elle reste à la maison, se donnant ainsi du temps pour s'adonner à sa famille.
Et quand elle ne vient pas, c'est Yacine qui la seconde : une belle personne, aussi sympathique que généreuse. Cette dernière gère aussi les quelques heures de plus avant la fermeture de chaque jour car maman quitte plus tôt.

FATIMA ZAHRAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant