FATIMA ZAHRA

Chapitre 31 : Sous le poids du silence.

Hey👋, j'espère que vous allez bien. Je m'excuse pour les fautes ou toute incohérence, n'hésitez pas à me signaler pour ça. Aller, bonne lecture à vous ᯓᡣ𐭩.

MARYAM SALL.

Ma porte s'ouvrit brusquement, sans même un coup pour annoncer une présence. Ma mère entra dans ma chambre comme à son habitude, sans vraiment se soucier de savoir si j'avais envie de la voir.

__ Tu comptes rester enfermée ici toute la journée ? Demanda-t-elle d'un ton sec, ses yeux balayant la pièce comme pour y chercher quelque chose à critiquer.

Je soupirai, fixant l'écran de mon téléphone sans même lui accordée un regard.

__ Qu'est-ce que ça peut te faire ? Répondis-je d'une voix lasse.

Elle fit quelques pas vers moi, ses talons claquant sur le parquet, et je sentis sa présence peser derrière moi.

__ C'est ça ton plan de vie, hein ? Rester ici, à ne rien faire ?

Je me raidis, serrant les poings. Chaque mot qu'elle prononçait me faisait l'effet d'une piqûre, un rappel constant de l'incompréhension entre nous.

Maman continue de scruter ma chambre, ses lèvres se pinçant légèrement.

__ Regarde cette pièce... tu vis dans un désordre complet. C'est toujours pareil avec toi, tu ne prends jamais les choses en main.

Je serre les dents, tentant de garder mon calme. Elle trouvait toujours quelque chose à redire.

__ Je m'en occuperai, dis-je d'un ton détaché.

__ Comme d'habitude... tout remettre à plus tard, rien faire sérieusement.

Elle s'approcha du bureau, y jetant un coup d'oeil désapprobateur.

__ Tu crois que ce genre d'attitude va te mener où, franchement ?

Le sang me monte aux joues.

__ Ce n'est pas comme si tu t'en souciais vraiment, lâchai-je.

Elle ignora ma remarque.

__ Je me demande toujours pourquoi tu ne parles jamais. Tu fais tout pour m'exclure de ta vie, pour éviter les discussions. Je ne suis pas ton ennemie, tu sais.

Cette phrase me fit l'effet d'un coup. Comment pouvait-elle dire ça ? C'était toujours la même rengaine, toujours ce reproche déguisé. Je me levai brusquement, incapable de contenir davantage ma frustration.

__ Arrête de faire ça ! Ma voix tremblait légèrement, mais je me tenais droite devant elle. Tu me reproches quoi au juste ? De ne rien te dire, mais je fais de mon mieux, maman ! Entre nous, ça a toujours été moi qui fait des efforts et j'ai justement arrêté de le faire parce que tu me juges. Tu as toujours quelque chose de mal à dire sur moi.

Je marquai une pause, cherchant mes mots alors que la colère montait.

__ Jamais je n'ai connu la paix avec toi, parce que tu ne sais faire rien d'autre que critiquer.

Elle ne dit rien, se contentant de m'observer avec cet air strict qui m'a toujours déconcerté.

__ Je ne t'ai rien fait pour mériter ta haine, maman. Je ne t'ai rien fait pour que tu n'arrives pas à m'aimer comme tu aimes Sarah, par exemple.

Ma mère me regarda, interdite, comme si je venais de prononcer une absurdité.

__ C'est faux, je t'aime Maryam. Où vas-tu chercher ça ?