Chapitre 26 : À nous deux...

19 3 0
                                    


Trop de retard ? 🙈 Sorry pour ça,  pour les fautes et autres... Bonne lecture à vous <3.

FATIMA ZAHRA BAH.

Le temps est maussade comme une mélodie triste jouée sur un violon, enveloppant tout d'une sensation de nostalgie et de solitude.

Les couleurs me paraissent sombres, les nuages menaçants. L'atmosphère dans cette voiture est lourde, mélancolique.

Pour la première fois de ma vie, je ne ressens pas cette grande volonté d'enfin rentrer chez moi. Je ne ressens pas l'impatience de fouler le sol de ma maison.

La voiture fait son trajet, se rapprochant grandement de notre destination et à mon coeur, de battre comme un tambour effrénée, résonnant avec l'urgence et l'intensité d'une course contre le temps.

Seigneur, comme j'ai peur.

Les bruits divers que font les voitures ne sont que bourdonnement dans ma tête. En fait, tout ce dont j'ai besoin là c'est de me terrer dans mon coin et d'évacuer mon chagrin.

Au contraire de l'homme qui conduit la voiture, à qui rien ne semble atteindre. S'il y'a bien une chose de lui, que j'aurai aimé avoir en cet instant, c'est cette capacité à ne rien montrer.

Cette capacité qu'il a de garder le visage neutre dans chaque type de situation.

Parfois nos regards se croisent à travers le rétroviseur intérieur, il détourne le sien à chaque fois, bizarrement, et je ne saurais dire pour quelle raison.

Je sais juste que je fais pitié à voir. C'est moi en premier que mon état, rebute.

Mes yeux sont rouges et gonflés. Mes larmes ne préviennent plus depuis ces derniers jours, coulant à flots sur mes joues où ils laissent leurs traces. Mon nez irrité a fini par se boucher. Le bruit que fait mes reniflements que j'essaie par tous les moyens d'éviter , ainsi que celui de ma respiration lourde, ne sont loin d'être plaisant à entendre.

Je ne rate pas le jeu de mâchoires qui me fait bien comprendre à quel point je dois l'insupporter en ce moment.  Les muscles de son visage sont aussi tendus que ceux d'un athlète avant une compétition importante.

Dans sa posture droite, à la limite du rigide, il garde un visage sérieux. Son regard est fixe comme s'il était sujet à une profonde concentration, ses sourcils viennent se froncer quelques fois et un moment, il passe sa main sur son visage, ce que j'interprète comme un signe de préoccupation.

Et cette action semble l'avoir échapper car il vrille son regard de nouveau vers moi, mais j'ai su baisser le mien à temps.

Il conduisait d'une main et semblait ne pas avoir besoin de moi pour le guider. En fait, je crois que connaître où j'habite, était déjà dans l'agenda qu'il avait préconçu avant de passer à l'action. Parce que oui, il a pris le temps de tout concevoir. Ça ne fait aucun doute.

C'est pourquoi je ne suis aucunement suprise lorsqu'il se gare près de la porte de ma maison pour descendre sans m'accorder la moindre attention.

Je sors de la voiture à mon tour, alors que mon coeur battait cent à l'heure. Je sentais que mes jambes ne supportaient plus le poids de mon corps, je mis difficilement les pieds au sol.

Il a fallu qu'il me somme de marcher car j'étais figée sur place en voyant la porte de notre maison devant moi. Aujourd'hui, oui, j'étais dans l'incapacité d'y mettre les pieds.

Mon Dieu, cette maison qui fut comme un havre de paix, le meilleur endroit au monde où je trouvais l'amour et le reconfort dont j'avais besoin.

J'étais pétrifiée à l'idée de retrouver mes parents maintenant.

FATIMA ZAHRAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant