Chapitre 18 : Te retrouver, toi..

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FATIMA ZAHRA BAH.

Garant ma moto près de l'entrée de la pâtisserie de ma mère, je pousse la porte et m'introduis à l'intérieur.

La première personne sur laquelle je tombe, est Yacine, celle qui seconde maman. Son sourire chaleureux vient égayer son doux visage en me voyant.

Je m'avance pour la prendre dans mes bras.

__ Zahra ma chérie, comment vas-tu ?

__ Je vais bien, je rends grâce à Dieu et toi donc ?

__ Je vais très bien aussi. Tu te fais rare dis-moi ?

Elle me fit cette remarque en me pinçant légèrement la joue. Décidément, tout le monde aime me faire ça.

Je tire une fausse grimace qui la fit rire avant de répondre :

__ Mon emploi du temps est super chargé surtout ces derniers temps, c'est pour ça.

__ Je comprends ma belle. Tu m'as beaucoup manqué, tu sais.

__ Tu m'as aussi manqué Yacine.

Mon regard dévie sur le plat qu'elle tient et je ne pus m'empêcher de demander :

__ C'est une nouvelle spécialité ?

__ Oh oui, dit-elle avec joie, des feuilletés au thon et fromage frais persillé..

__ Tu crois que je peux goûter, parce ça a l'air trop bon, ça ne donne l'eau à la bouche

Yacine rigole de plus belle.

__ Avec grand plaisir Zahra. J'apporte juste la commande à la famille juste là-bas, je suis à toi dans une minute na belle.

Elle m'a désigné une table où est installé un homme et sa fille, je présume.

Un moment, j'ai pensé que ça pourrait être l'homme de l'autre fois avec sa fille qui voulait les bonbons roses.

Mais je suis démentie lorsque la fillette a tourné la tête vers nous et ce n'est pas la petite Sophie.

Ah oui, je n'oublie jamais les prénoms d'aussi tôt.

Justement, celui j'ai failli heurté l'autre fois, chez Lalla, se trouve être le père de la petite Sophie. Cet homme, dès la première fois dégageait cette sorte d'aura qui ne me met pas en confiance : il a ce quelque chose qui m'effraie dans sa façon de regarder et je ne cache pas que j'ai eu la peur de ma vie en me retrouvant net à net avec lui, d'autant plus que la porte d'entrée était fermée, j'ai bien pu le remarquer.

Mon pessimisme avait pris le dessus et ça m'a remué comme il faut. Finalement j'ai dû me rendre à l'évidence que je me suis fait un sang d'encre pour rien : le gars s'était confondu en excuses du fait qu'il n'avait pas regardé là il allait. Et comme un gentleman, il a rebroussé chemin pour m'ouvrir la porte d'entrée. J'étais si mal-à-l'aise que rien n'a pu sortir de ma bouche à part la justification de mon absence à la pâtisserie lorsqu'il m'a confié que sa fille en raffolait de nos pâtisseries, qu'il l'y amenait souvent et qu'elle demandait après moi mais que je n'étais jamais là.

Je sors de mes pensées lorsque Yacine revînt vers moi, le sourire toujours scotché aux lèvres.

Au même moment, un groupe de jeunes firent leur entrée et Yacine dû s'occuper à les mettre à table.

__ Je devrais te laisser travailler Yacine, je vais voir maman entre temps

__ D'accord, tu la trouveras dans la zone de stockage, Ali n'est pas là aujourd'hui alors c'est elle qui procède au contrôle des stocks.

FATIMA ZAHRAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant