Chapitre 23 : Mariage

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Désolée d'avance pour les fautes. Les incohérences, si vous en remarquez, n'hésitez pas de me les signaler svp

Sur ce, bonne lecture <3




FATIMA ZAHRA BAH

Je me suis toujours sentie à l'étroit lorsque je trouve entourée de personnes qui me sont inconnues. Je ne sais jamais où en donner de la tête et la plus part du temps, ça décuple ma nervosité.

Pourtant ça aurait pu être plus de monde que celui présent et qui s'agite un peu partout dans la maison mais c'est assez pour me mettre dans l'inconfort. Je me sens comme cette étrangère dans une foule de gens qu'elle connait peu voir pas du tout, se demandant si elle s'intègre bien au groupe ou qui craint d'être mal jugé ou mal compris.

Je suis un peu plus attentive à mes comportements, paroles ou gestes, cherchant à éviter tout faux pas. Je me sentais mieux auprès des filles qui se trouvent en ce moment dans la chambre d'Assietou mais maman m'a demandé de m'activer un peu plus.

Même si elle comprend ma position m'a-t-elle dit, je dois m'efforcer à m'adapter parce que je ne serai pas toujours dans le cocon qui m'entoure. Qu'un jour ou l'autre mon intimité tant protégée se verra être envahie.

Bien entendu, ce qu'elle entendait par là, c'est le changement qu'occasionnerait mon propre mariage et c'est une chose qui me travaille beaucoup depuis ces derniers années, au point où j'ai manifesté cette peur littérale de devoir me marier et quitter ma maison pour une autre.

Moi qui ai toujours eu la phobie de me retrouver parmi des gens que je ne connais pas.

Cela ne veut pas pour autant dire que je ne projette pas de me marier, juste que je n'ai vraiment pas l'esprit tranquille avec ça.

Une main vint se déposer sur mon épaule me faisant presque sursauter. Je sors brusquement de mes pensées pour pivoter ma tête et entre dans mon champ de vision, le visage souriant d'Aïssatou, la fille d'une de nos voisines.

__ Donc t'es en vie toi, fit-elle semblant d'être choquée, une fois que je lui fis face.

Je lâche un rire.

__ Comme tu peux le voir, haussé-je les épaules. Comment tu vas ma belle, ça fait un bail quand même ?

__ Bien, je vais parfaitement bien. En même temps, on ne te voit nulle part dans le quartier, pourtant Assie, je la croise souvent.

Je ne me rappelle même plus le nombre de remarque de ce genre que l'on m'a fait aujourd'hui, et comme à chaque fois, je pond la même excuse :

__ Oh tu sais, avec le boulot, c'est pas trop ça, grimacé-je

Elle hoche la tête.

__ Oh ça se tient, fit-elle compréhensive. J'ai démissionné deux fois juste parce que la durée que l'on nous imposait était de trop, on avait pratiquement pas de vie avec ce rythme.

__ Tu ne crois pas si bien dire. Sinon ta mère, elle va mieux ?

__ Oh oui, à part que depuis elle ne parle que de mariage. Nous sommes une génération bizarre selon elle juste parce qu'on ne se préoccupe pas tant que ça du mariage. Moi, je crois qu'elle a pas idée d'à quel point faire confiance à un homme de nos jours, est difficile et puis perso, je ne me vois même pas épouser quelqu'un sans rien sous la main.

Elle appuie cette dernière phrase d'une grimace qui me soutire un éclat de rire.

__ Et surtout ce taux de divorce qui grimpe : ce n'est pas vraiment pour nous encourager aussi, soutins-je

FATIMA ZAHRAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant