Désolée d'avance pour toute faute ou incohérence, j'ai fait de mon mieux. Sur ce, bonne lecture ᯓᡣ𐭩.Chapitre 28 : L'ombre du passé.
SONIA NDIAYE.
En tirant les lourds rideaux en velours qui ornent cette large fenêtre, la vue qui s'offre à moi est tout simplement splendide.
Le jardin, impeccablement entretenu, s'étend devant moi et chaque détail me semble magnifié par la récente averse.Hier soir, il a beaucoup plu. Les fleurs exquises, dans leurs couleurs et variétés diverses, scintillent encore de gouttelettes d'eau, ajoutant un éclat particulier à leurs pétales déjà vibrants.
Le ciel au-dessus, encore chargé de nuages gris pâles, offre une lumière douce et diffuse qui enveloppe l'espace d'une atmosphère sereine et contemplative. Tout semble beau et paisible, invitant à la détente.
J'aurai bien aurai aimé que mon corps suit la cadence, que mon coeur trouve son aisance.
Mais à la place, c'est avant même que je n'ouvre complétement mes yeux que cette lourdeur familière s'installe et c'est sans fin. Chaque matin, je me réveille les muscles tendus comme si la nuit n'avait apporté aucun repos.
La douleur, éternel compagnon, est toujours présente, prête à rappeler sa réalité dès le premier instant de conscience. Le simple fait de se lever et de commencer la journée demande une force de volonté considérable.Je quitte ma position puis marche vers la porte. Juste après la prière de l'aube, je me suis rendormie. Ce qui n'arrive que très rarement pour ne pas dire jamais. La maison est très calme comme toujours, hormis bien sûr lorsqu'une dispute éclate entre mon cousin et sa femme.
Sa femme ?
Ça fait tellement bizarre de se rendre à cette évidence. On se connait depuis le jeune âge, bien que l'on soient des cousins éloignés, et ce que je peux dire, c'est qu'Abdallah est d'une imprévisibilité sans pareil. Un temps, je ne croyais même pas qu'il allait se marier. Ça peut sembler exagéré de le dire comme ça, mais c'est vraiment à ce point qu'il avait le mariage en horreur et on ne peut dire que cela ait grandement changé.
Surtout, ce second, il est tombé comme un coup de tonnerre dans un ciel bleu.
Je ne connais pas les réelles motivations, qui lui ont poussé à sceller leurs destins à eux deux mais pour une histoire de vengeance, il a poussé les limites beaucoup trop loin.
Dire que je n'ai même pas été capable d'arrêter cela.
Il a suffit qu'on me demande de fermer ma bouche pour que je le fasse et maintenant, je culpabilise tellement. J'ai le sentiment d'avoir fait parti des gens qui ont condamné cette fille qui n'avait rien demandé, à un avenir qu'elle ne mérite certainement pas.
Je fis ma descente à la cuisine m'affairer à préparer le petit-déjeuner. La nouvelle bonne fait le ménage au dehors, je dois donc me débrouiller seule pour l'instant et ce n'est pas pour autant dérangeant pour moi.
Au bout d'une heure, j'ai pû terminer. Le travail fait au préalable la veille, a considérablement réduit le temps que je devais y mettre ce matin. Zeyna adore les petits pains au lait et j'aime tout autant, lui faire souvent plaisir en les ajoutant au menu du petit-déjeuner, comme aujourd'hui. Je les ai laisser lever au réfrigérateur pendant la nuit après les avoir préparer et façonner. Il ne me restait alors qu'à les cuire au réveil.
Je remplis rapidement l'assiette de Zahra, puis remonte les escaliers pour lui apporter. Un pas après l'autre, je marche pour atteindre leur porte.
Il y avait assez d'espace pour prendre en charge Zahra, autre que dans cette chambre. Mais alors pourquoi mon cousin a-t-il fait ce choix ?
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FATIMA ZAHRA
RomansUne guerre les unis, ils comptent la faire jusqu'au bout. Sauf que... Au creux des failles, tout craque. Au fil des batailles, tout se perd. Vont-ils en finir à mains nus ? «Je te fusille par folie, je te fusille par amour...» SPN