Chapitre 24 : Cette guerre

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Même discours que les fois précédentes.

Voilà, bonne lecture <3


FATIMA ZAHRA BAH

Nous sortons de la clinique, nos éclats de rire fendaient l'air. Lalla était de retour et qui dit Lalla, dit bêtises à longueur de temps. Ibrahim roulait des yeux sous ces incessants taquineries, un rire au bord des yeux, qu'il essayait de retenir par tous les moyens.

__ Franchement Ib, sur ce coup là t'as abusé, dit-elle.

Je pars de plus belle dans un éclat de rire, les larmes aux yeux. Khadija se retenait mieux que moi, c'est d'ailleurs elle qui fermait la marche, juste derrière moi.

J'aime vraiment le style vestimentaire de cette fille : c'est à la fois modeste et élégant. Aujourd'hui, elle est couverte d'une longue robe de couleur grise, toute ample et fluide, des manches longues, un col roulé et une ceinture noire cintrée à la taille crée un jolie contraste avec la couleur grise de la robe et s'accouplant avec son voile, qui était de la même couleur et elle avait des baskets à ses pieds.

Nous nous séparons une fois à la porte. Lalla se doit d'attendre encore quelques petites minutes, son mari qui lui avait prévenue plutôt qu'il allait accusait un petit retard. Ibrahim, ramènera Khadija comme elle descend en chemin et moi, je grimpe ma moto après avoir fait la bise aux filles et fait un signe de main à l'unique homme présent.

Chevauchant ma moto, je longe la route qui mène chez moi, l'odeur de nature, des arbres que je dépasse me procure un sentiment de réconfort surtout après cette longue journée de travail. À la différence de l'essence, les gaz d'échappement émanant des autres véhicules, qui constituent un mélange que j'ai toujours détesté.

Je roulais plus vite qu'à l'accoutumée, la façon qu'avait l'air de pénétrer mes sens était exaltante.

Ce qui me fit arrivée chez moi plus vite que prévu. Je prends le temps de garer mon véhicule en lançant un salut général aux groupes de garçons qui campaient près de là, s'appropriant ainsi l'espace au pied de l'immeuble en face.

Ils faisaient un tel boucan que j'avais envie de me boucher les oreilles. C'était toujours comme ça avec eux. Leurs débats houleux étaient centrés le plus du temps sur le football et c'est si violent parfois que t'as l'impression qu'ils vont en venir aux mains.

Je me dépêche d'aller toquer à ma porte, évitant par tous les moyens de me faire remarquer plus que cela. Je déteste attirer l'attention sur moi, surtout celui de ces garçons, que je considère en manque cruel d'éthique. Ce qui me dérangeait plus, ce sont les propos insultants qu'ils déblatèrent à chaque fois que l'un d'eux ouvre la bouche.

Ils sont si grossiers. On dirait qu'ils se font un concours pour savoir qui dira le plus de grossièretés possible. Vraiment sans gêne, quoi.

Comme toujours, je n'échappe pas à quelques remarques, bien sûr. L'un d'eux me lance :

__ Zahra, quand comptes-tu m'offrir ton coeur ?

Puéril. Je manque de rouler des yeux.

Le débat cessa subitement et ils partirent ensemble dans un rire bruyant. Je lève les yeux au ciel sans me retourner, traçant ma route avec des pas fermes.

Cette voix, je connaissais bien son propriétaire, un certain Bab's, diminutif de Babacar, et c'est l'homme qui ne sait aucunement respecter les règles de vie en communauté.

C'est lui qui se plait à perturber la vie quotidien des habitants du quartier. Il n'a pas la plus bonne image qui soit aux yeux de la majorité des voisins. Lui, comme toute sa bande d'ailleurs, restent d'éternels provocateurs que ce soit avec leurs mots, leurs gestes et leurs attitudes : ils sont bien connus pour leur manque de respect envers les voisins ou les passants.

FATIMA ZAHRAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant