Chapitre 16: Paix à mon âme.

19 4 0
                                    


FATIMA ZAHRA.

Hier encore il a plu, ce matin l'air qui se dégage est comme tout nouveau. Le matin se réveille dans une atmosphère calme et paisible.

En ouvrant ma fenêtre, je suis restée un bout de temps, assise sur son appui profitant de la fraîcheur matinale. On sent une légère brise qui caresse le visage et c'est des plus plaisant.
Le sol est encore trempé, et on entend le clapotis des flaques d'eau sous les pas.

Comme c'est agréable la pluie...

Cependant, ce qui peut être se montrer pénible en période d'hivernage, c'est que les jours de pluies sont trop irréguliers. Souvent on est confronté à une grande averse, accompagnée de rafales de vent et d'effroyables bruit de tonnerre après des semaines sans qu'aucune goutte ne soit tombée.
J'aime bien la pluie en débit de ces violentes détonations qu'occasionne la foudre. L'impraticabilité de certaines routes en ces temps, est tout aussi déplaisant.

Après mon petit moment de détente, je me ramène sous la douche, emmitouflée dans une lourde serviette. Je suis restée un long moment, assis sur la chaise anglaise, avant de rassembler le courage d'enfin laisser les jets d'eau embrasser mon corps.

Frissons, au premier contact et par la suite, je ne voulais plus stopper le découlement de cette eau attiédie et si agréable, qui se déversait sur ma peau, me faisant le plus grand des biens.

Mais sur terre, toute bonne chose a une fin comme on dit. Je retourne dans ma chambre en claquant des dents et forcée de me ménager comme une journée de travail m'attendait, je quitte difficilement ma grosse couverture pour suivre ma routine matinale.

Avant de partir, je me fis un rapide café que je n'eus même pas le temps d'apprécier et attrapai déjà mes effets pour m'élancer en dehors de la chambre.

C'est en descendant les escaliers que je me rendis compte que je n'avais pas enlever la couverture que j'avais certainement mouillé, ni refait mon lit. Je tire une grimace en me faisant déjà le scénario de ce soir dans ma tête, lorsque ma mère me reprendra sur le fait.

On assistera à un grand retournement de veste comme elle sait si bien le faire et on ne parlera plus de la maniaque de l'organisation mais bien d'une adulte irresponsable sur les bords.

Je ne la trouve pas au salon d'ailleurs, seul papa y était. Ce dernier égrenait les grains de son chapelet tout en murmurant à voix basse.

__ La paix soit avec toi papa, le salué-je calmement

Je vins à ses côtés, lui prenant sa main inoccupée et l'embrasse. Il me répond d'un hochement de tête puis me cajole en me caressant la tête, je ferme les yeux pour apprécier.

__ Je pars au travail, dis bonjour à maman de ma part

Il hoche la tête à nouveau puis je me relève prenant le pas vers la sortie de la maison.

À l'extérieur, l'air est frais et humide, et on respire le parfum de la terre mouillée. Les nuages se dissipent peu à peu, laissant apparaître un ciel bleu et clair. Les rayons de soleil traversent les gouttes de pluie qui pendent aux branches et aux toits, créant des arc-en-ciel éphémères.
Le silence est rompu par le gazouillis des oiseaux et le bourdonnement des insectes.
Quelques passants se hâtent dans les deux directions.

Je me mets sur le dos de ma moto que j'allume puis fis vrombir le moteur dans le but de le chauffer. Je démarre au quart de tour, pour un voyage de trente minutes environ s'il n'y a aucun encombre dans la circulation.

À mon arrivée, je déambule à travers les couloirs que je connais comme ma poche, pour atteindre ma salle de travail, saluant au passage les différentes personnes que je croise et enfin à destination, je me mène rapidement derrière mon bureau pour m'échouer comme une baleine sur la chaise.

FATIMA ZAHRAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant