Chapitre 6: Un rôle ultime.

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FATIMA ZAHRA.

Comme tous les matins, je trouve le gardien à la porte et m'arrête un instant pour le saluer. Comme toujours, un large sourire viendra étirer son visage joufflu. Puis il enlèvera son chapeau, dévoilant son crâne dégarni de cheveux, en se courbant comme pour faire une révérence.

Je rigole et ça agrandi son sourire à lui. C'est l'accueil qu'il me réserve chaque bon matin lorsque j'arrive au travail.

Paul, il s'appelle, est dans la quarantaine et il est si génial.

Je m'engouffre à l'intérieur de la clinique, encore calme à cette heure. Mes pas silencieux me mène vers le bureau du docteur Sow mais après avoir porté trois coups à sa porte, je n'ai reçu aucune réponse alors j'ai longé le couloir pour me mener vers mon lieu de travail.

J'insère mes clés pour ouvrir la porte. Lorsque j'appuie sur l'interrupteur, la grande salle s'inonde de lumière.

Spacieuse, lumineuse et bien ventilée comme elle est, tout le monde y retrouve son confort. S'il y'a bien une chose que j'adore le plus ici c'est le décor: on voit des plantes, quelques affiches ainsi que des photos qui donnent au lieu son ambiance chaleureuse et accueillante. Pour préserver l'intimité et la confidentialité des patients, la salle est insonorisée.

Et dans un petit coin est installé un bureau pour mes tâches administratives. Il est très simple et accueillant. Je tire le fauteuil pour m'y asseoir et dépose mes effets sur la table.

Je ne résiste pas à promener ma main sur la douce plante d'orchidée près de là. Ensuite j'intercepte mon agenda et de ce qu'on peut dire c'est que ma journée s'annonce très chargée.

Je vérifiai le matériel ainsi que les produits dont j'aurai besoin pour les soins avant que l'interphone ne m'interrompe. Je décroche et invite la personne derrière la porte à entrer.

M'attendant à voir débarquer mon collègue, je levai la tête mais c'est à une jeune femme que je fis face. Elle me faisait dos car elle refermait la porte derrière elle ensuite elle se retourne pour marcher dans ma direction.

__ Bonjour, souffle-t-elle, lorsqu'elle fut à mon niveau

__ Bonjour, je réponds. Que puis-je pour vous?

__ Je m'appelle Khadija. Je suis la nouvelle stagiaire

Mais bien sûr. Je ne m'attendais toutefois pas à la voir aujourd'hui plutôt le lendemain

__ Soit la bienvenue Khadija. Tu peux m'appeler Zahra.

Je lui tends ma main qu'elle sert et je profite de l'occasion pour chercher à savoir la raison de ce changement

__ Dis-donc, je ne m'attendais pas à te voir aujourd'hui

__ Oui. Normalement, je devrais être là demain, vous savez à cause de l'imprévu mais ça s'est réglé plus tôt que prévu du coup, me voilà. Désolée de débarquer à l'improviste

__ Mais non, ne t'excuses pas. Aller, viens t'asseoir, l'invité-je, on va échanger un peu.

Elle me suivit vers mon petit bureau et se laisse choir docilement sur la chaise que je lui indiquai. Je vois qu'elle portait déjà son badge de stagiaire ainsi que la tenue adaptée: blouse blanche, pantalon blanc ainsi que les confortables chaussures fermées.

En tant que tutrice, je suis chargée de l'encadrer et de l'accompagner tout au long de son stage.

__ Alors, comment tu te sens? demandé-je

__ Un peu sous pression mais ça va, ça devrait aller..

__ Je n'en doutes pas. C'est normal les premiers jours, on est tous passé par là.

FATIMA ZAHRAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant