Chapitre 1: At home.

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En cette fin de journée, le centre-ville semblait moins paisible que d'habitude.
Il y avait beaucoup de précipitations et une agitation constante tout autour.
On voyait les personnes s'affairaient dans différentes directions.
L'harmonie des voix humaines associée aux éclats de rire, créaient une légère atmosphère de bien-être.

Le début du week-end s'est accompagné de la bienfaisance d'un climat agréable. Le bonheur de retrouver un pareil temps s'affichait sur un bon nombre de visage.

Perchée en haut de la terrasse de sa maison, une jeune fille contemplait le coucher du soleil en chantonnant.

Une légère brise sillonnait la ville. Elle était là fixant un point devant elle, totalement pensive.
Elle ne se lassera jamais de cette belle vision qu'offre le ciel semblant prêt et pourtant si loin.

Le vent s'acharnait à faire virevolter sa couronne de cheveux, épaisse. Dans ses éternels gros habits, rien ne semblait gâcher son plaisir.

Elle était tellement obsédée par cette lueur orangée à l'horizon, que plus rien n'existait autour d'elle : elle était dans sa bulbe.

Elle avait son bras qui soutenait son menton et son index tapotait légèrement sa joue; la jeune fille resta ainsi à fond dans ses pensées, ne se souciant guère de ce qui l'entoure.

Elle ne se rendit pas compte que quelqu'un venait de se placer juste derrière elle, une inattention qui, dans un grand sursaut, lui arracha un petit cri de frayeur qu'elle ne pu retenir après qu'elle ait senti le toucher sur son épaule.

La surprise mêlée à cette frayeur du moment fit accélérer un peu les battements de son coeur.

Quand elle se retourna, apparue la face de sa mère, qui se retint avec beaucoup de mal de céder au fou rire.

FATIMA ZAHRA.

Je regardais fixement ma mère se marrer de la situation en tout cas loin d'être drôle pour moi.
De ce regard, je voulus lui transmettre mon mécontentement en adoptant une expression faussement contrariée.

Ceci eut le don d'accentuer le rire de maman et j'aurais peut-être eu un peu de crédit dans mon compteur ''fermeté" si je résistais plus longtemps à l'envie que j'ai de m'esclaffer à mon tour, facilement entrainé par celui communicatif qu'a ma mère.

Est-ce-que j'ai besoin de préciser que j'ai le rire facile, même trop facile?

Non, me dira la femme devant moi. Pour elle, on le remarque vite fait.

Comment ?

Eh bien pour maman, j'avais un visage ouvert et rieur. On a tendance d'ailleurs, à me dire que je riais de tout et de rien.

Pourtant je ne ris que de ce qui m'amuse mais faut croire que beaucoup trop de choses m'amusent, au final.

Hélas! les situations incommodantes dans lesquelles cela me met par moment, me poussent à détester ce trait de caractère chez moi.

Je suis de nature excessive due à mon hypersensibilité. Des réactions extrêmes accompagnent les contacts physiques surtout, ceux que je n'ai pas prévu. Je ne contrôle pas cela et je déteste plus que tout, être pris de court enfin sauf si c'est ma mère qui le fait, je ne lui résiste tout simplement pas.

__ Maman! Râlai-je

Elle rigola de plus belle alors que je lui tournai le dos et m'accoudai, de nouveau, sur le mur de la terrasse pour focaliser mon attention sur l'ambiance détendue qu'offre notre espace de vie.

__ Tu rêves encore ma chérie

Je porte mon regard sur sa personne. Ce sourire sur sa face ne laisse aucune manifestation possible à ma bouderie imminente.

FATIMA ZAHRAOù les histoires vivent. Découvrez maintenant