14. Flashs

1.5K 163 445
                                    

Le bruit de la douche parvient jusqu'à mes oreilles. Assis à l'angle du lit, j'hésite encore entre me sauver ou attendre sagement ici comme il me l'a demandé. Les images de la veille me reviennent par flashs.

*

Le verre explose au sol et tout le monde lève les yeux pour nous regarder. Ses yeux me fusillent sur place.

*

Ses lèvres sont dans mon cou et me font frissonner. On n'est plus en boîte. On est dehors.

*

Mes pas vifs claquent sur les pavés humides. De la vapeur s'échappe de ma bouche à chaque respiration haletante. M. Styles court derrière moi.

*

Mon corps se cambre sous le plaisir tandis qu'il embrasse mon nombril.

*

Le choc contre le mur est violent, j'ai mal à mon épaule. J'esquive le coup suivant.

*

Ses soupirs. J'en ai des flashs pleins la tête. Ils sont tous plus magnifiques les uns que les autres.

*

Aux images se superposent des phrases de la veille et de cette nuit...

*

"Près de toi".

*

"Vous êtes devenu fou ?".

*

"Louis ?"

*

"Je te fais mal ?"

*

"À cette merveilleuse soirée, tchiiin".

*

"Espèce de salope voleuse de petit-ami".

*

"Harry".

*

"Tu vas me briser le cœur".

*

"C'est maintenant mon mot préféré".

*

"Dors avec moi".

*

"Je sais, je sais, je sais. Mais je ne sais plus rien".

Je me laisse tomber sur le matelas en frottant mon visage. Mon épaule est encore douloureuse. Cette nuit était dingue. Complètement dingue. Je rembobine.

******

- M. Styles. Où souhaitez-vous vous asseoir ? Liam va vous placer.

- Près de toi.

Je déglutis en entendant cette phrase mais je me recule un peu pour échapper à son toucher. Sa main, qui venait de se poser sur ma hanche, retombe le long de son corps.

Il me regarde avec un petit air chaleureux, un petit sourire tendre sur les lèvres. Je triture ma mèche nerveusement.

- Pour l'instant, moi je suis là, donc vous n'allez pas rester là. Mais je vous en prie, je lui dis en faisant un geste qui l'invite à se diriger vers le comptoir même si j'ignore si des places sont libres.

J'en ai rien à secouer de là où il pose son cul, je veux juste qu'il s'éloigne un peu de moi.

Pas parce que je lui en veux. Même si, bien sûr que je lui en veux. Mais parce que tout ça, sa voix, son souffle chaud contre mon oreille, ce geste en public, ce tutoiement soudain, son parfum délicat. C'est bien plus que ce que je peux encaisser.

Hôtel BarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant