32. Promesses

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Fin du flash back. Nous sommes revenus au 26 juillet (chapitre 22, Kukka). Où Harry et Louis, plus in love que jamais. Mais où Harry s'apprête à partir en vacances en Angleterre.

******

- Même si ce n'est pas notre chambre habituelle, ça m'avait presque manqué de dormir à l'hôtel...

Étendu sur le lit, un simple bout de drap cachant mon corps nu, je regarde le plafond et ses fameuses moulures.

- C'est vrai ? me demande Harry, alors qu'il masse doucement mon pied que j'ai étendu sur son bas-ventre.

- Ouais, le lit ici est quand même vachement plus grand que chez moi !

- Je croyais que tu aimais bien qu'on dorme tout serrés...

- Oui c'est vrai.

- Et aussi rentrer du travail et me trouver endormi dans ton lit...

- C'est vrai que j'adore ça ! je souris. Quand je pousse la porte de ma chambre et que je devine ta silhouette, quand je me couche tout près de toi et que tu ouvres tes bras pour m'accueillir, ça me plaît... je lui explique et il embrasse tendrement ma cheville.

- ... Parfois tu le fais sans même te réveiller, comme si c'était naturel de me faire une place. Je sais pas, ça me donne l'impression de vivre un truc réel.

- Parce que quand on est ici, ce n'est pas réel ? demande Harry, intrigué.

Alors je me redresse, récupérant ma jambe, et monte à califourchon sur les siennes. Ses bras s'ouvrent déjà pour m'accueillir et les miens filent autour de son cou :

- Ici, c'est comme si on vivait une parenthèse enchantée. Un truc un peu hors du temps. Comme... Comme un rêve, tu vois ? Alors que quand je te retrouve chez moi, c'est comme si c'était une habitude. Comme si c'était tout le temps comme ça, tous les soirs. Comme si...

Je mords ma lèvre inférieure, ne sachant pas si je dois le dire mais je finis par le murmurer.

- ... on était en couple.

On s'embrasse langoureusement. Et pendant qu'on fait cela, les bras du bouclé se croisent dans mon dos et Harry me serre fort contre lui.

Ça nous arrive de plus en plus souvent de faire ce genre de choses.

Moi, je lâche des phrases dans ce style. Des "J'aime beaucoup trop être avec toi", des "J'ai pas envie que tu partes", ou des "J'aurais trop aimé que tu sois là et que tu voies ça".

Bref, ce genre de choses que je ne suis pas censé dire mais que je n'arrive plus à retenir. Que je ne veux plus retenir.

Et qui veulent dire, en quelque sorte, "je t'aime tu sais".

Et lui, il ne répond rien mais il me serre fort contre lui et il m'embrasse.

Il m'embrasse en silence. On n'entend plus que le bruit de ses soupirs tandis que ses bras se referment sur moi, tandis qu'il vient respirer mon cou et que le bout de son nez vient frotter ma peau.

Puis ses baisers se font plus intenses, il nous bascule dans le lit pour se mettre au-dessus et il me fait l'amour, sans bruit. Mais sa bouche ne quitte jamais ma peau.

Je crois bien que c'est sa façon à lui de me dire qu'il m'aime aussi. Même si, lui, a encore moins le droit de le dire que moi.

J'ignore ce qu'il ressent pour son mari.

Est-ce qu'il l'aime toujours ?

Certainement que oui, et puis, quand on est marié, j'imagine qu'il n'y a pas que l'amour qui entre en compte. Il y a aussi tout ce qu'on a patiemment construit avec l'Autre, toutes les amitiés qu'on a liées, tous les projets qu'on a mené à bien et tous ceux auxquels on songe.

Hôtel BarOù les histoires vivent. Découvrez maintenant