Burned

8

- Elle peut pas s'empêcher de faire sa salope. C'est surement pour se les taper qu'elle est en retard. Depuis ce matin elle colle les frères Zenos. Dit-elle en riant

Quand je vous disais que les gens n'étaient pas au courant de mon nouveau statut au sein de la famille Zenos, en voilà la preuve. 

Apparemment personne (à part elle)  n'a jugé son commentaire drôle. Je crois même qu'à ce moment-là on pouvait entendre les mouches voler. Moi? J'étais trop épuiser pour dire quoi que ce soit. 

- Tu ne peux pas fermer ta gueule, pour une fois. Lui dit Midas.

Elle le regarde offusquer.

- Laisse là, elle n'en vaut pas la peine. Ne rentre pas dans son jeu. Lui dit Leandros.

- Pardon? Je ne vous permets pas de me parler comme ça, qui plus est pour cette pétasse de nouvelle.

- Eh Gianna, ferme la maintenant. Lui dit le Bg.

Tiens, Gianna... quel joli prénom. Dommage que ce soit le sien. Étonnée d'entendre le beau-gosse prendre la parole, un peu moins de voir qu'il a toujours les yeux rivé sur son écran. En tout cas, il a une belle voix guttural, du genre qui fait vibrer. Elle ressemble légèrement à celle de Midas, sans la détrôner. Dommage pour lui, personne n'a fait attention à son intervention.

- Répète pour voir ce que t'as dit? Lui dit Midas.

Je crois qu'il est énervé (perspicace Sherlock). Il fait ce truc avec ses narines quand il est sur le point d'exploser. Je m'approche de lui et lui prend la main. Ses poings sont tellement serrés que ses jointures en sont devenues blanches. Je caresse sa main de mon pouce, pour essayer de le calmer. J'ai découvert cet été que ça fonctionnait plutôt bien sur lui (ne me demandez pas les détails). Il baisse son regard vers moi, alors que je lève le miens vers lui.

- Calme toi s'il te plaît. Laisse là, elle peut dire ce qu'elle veut et les gens peuvent penser ce qu'ils veulent, moi, je sais ce que je vaux.

Sa respiration se calme petit à petit. Ma main toujours dans la sienne, il nous dirige vers le fond de la classe où il reste encore de la place. Le Dieu Grec décide enfin de lâcher des yeux son téléphone. Ils sont magnifiques en plus du reste. Il a des yeux gris, argentés semblable aux éclats de la pleine lune, aussi perçant et froid que la nuit. Il me lance un de ces regards, à glacer le sang. C'est quoi son problème ?

 Maintenant que j'y pense - je tourne le regard vers l'avant de la classe où se trouve le prof - il faisait quoi lui depuis tout à l'heure. On ne l'a même pas entendu.

-        Bon poursuivons le cours. Comme je disais, cette étape sera basée sur la compréhension de textes poussés.