Burned

12

- Je ne me suis pas présenté, moi, c'est Dimos.

- Je ne crois pas que ta copine apprécierai de voir que tu me parles.

- Qui ? Gianna ?

- Oui.

- Ce n'est pas ma copine. T'as bien dû voir qu'elle et Midas...

- Alors ce cinéma à l'école?

- Du cinéma comme tu dis. Dit-il en haussant les épaules 

-  Hmm... bon j'y vais. Dis-je.

-  Attends, on s'emmerde un peu ici alors laisse-moi te raccompagner.

J'hésitais à accepter son offre au vu de l'heure tardive. Puis mon regard croisa d'abord celui de Midas se dandinant avec la blonde pour ensuite se poser sur le regard rempli de pitié de Leandros ayant assisté à toute la scène. Alors sans y réfléchir à deux fois, j'accepte sa proposition.

- D'accord avec plaisir.

- Bien passe moi ça.

De sa main droite, il attrape ma veste, mon sac puis ma main et nous dirige à l'extérieure vers sa voiture. Au passage, j'ai eu le droit à un regard noir de la part de Gianna (elle les veut tous ou quoi). Une fois installé, il démarre sans plus attendre, connaissant déjà l'adresse des jumeaux. Le chemin se passe en silence jusqu'à ce que mon téléphone s'allume indiquant l'arriver d'une notification. J'ai reçu un message. Je jette un rapide coup d'œil et c'est sans surprise que s'affiche le contact de Leandros. Je souffle en voyant ce qu'il y a d'écrit.

- C'est qui? Midas qui s'énerve? Dit Dimos l'air amusé.

- Non Leandros. Dis-je en levant les yeux au ciel.

- Ah et qu'a-t-il bien pu te dire pour te mettre dans cette état ?

Nous étions arrivés devant chez moi, il se gare me donnant l'occasion de lui montrer le message.

- Il parle de toi et Midas c'est ça?

Je le regarde perplexe.

- Ne soit pas si étonné, faut dire que vous êtes comme des livres ouvert.

- C'est la deuxième fois qu'on me dit ça ce soir. 

-  C'est que ça doit être vrai. Dit-il sur un ton moqueur.

Je laisse un silence envahir l'habitacle. 

-  Vous vous imaginez des choses assez males saines. Leandros et Midas sont un peu comme des frères, je veux dire...je vis chez eux...et...d'une certaine façon leurs parents m'ont adopté. Dis-je peu sûr de moi.

Son visage se renforme perdant toute trace d'enthousiasme. Révélant ainsi le sérieux de son discours à venir.

- Même toi tu ne crois pas à ton baratin. Ton coeur considère peut-être Leandros comme un frère mais certainement pas Midas. Tu sais Call, il y a des regards qui ne trompent pas. 

- C'est des conneries.

- Non et tu sais que j'ai raison. D'ailleurs, Leandros aussi a raison. Tu dois faire attention, tu te risques dans une partie d'échec perdu d'avance. Midas n'est pas un enfant de coeur et il n'épargne personne. S'il ne te blesse pas en premier, tu le fera...et seulement là, il nous dévoilera son vrai visage...

De quoi est-ce qu'il parle ? Bon sang ! Sans chercher à comprendre, je décide de couper court à cette discussion. J'ouvre alors la portière afin de rentrer.