🍃Chapitre 32🍃

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Comment je me suis retrouvée dans cette situation...
Sérieusement, à quel moment les événements se sont mis à m'échapper. 

Présentement à table, je me retrouves assise à l'extrémité gauche. Complètement mise à l'écart. Markos et Éléna discutent avec les garçons et les questionnent sur leur voyage. Je n'ai toujours pas le droit à leur attention. À croire que c'est moi le problème. Que diable leur ai-je fait ?

J'observe la scène qui se joue devant moi complètement détachée de celle-ci. Un bourdonnement se joue dans mes oreilles, j'entends leur conversation mais n'écoute rien. Je suis comme paralysée par la situation.

Alors quoi, ça se passera comme ça dorénavant ?

J'alterne mon regard entre mon assiette -que j'ai d'ailleurs à peine entamé- et la famille réunie à mes côtés. Puis soudain, c'est comme si la réalité me frappait de plein fouet.

J'ai besoin de prendre l'air.

Je recule ma chaise. Les conversations s'arrêtent.

- Je n'ai plus très faim, je crois que j'ai besoin de prendre un peu l'air. Dis-je

Sans attendre de réponse de leur part, je quitte la table pour rejoindre ma chambre. Si d'abord, j'avais eu l'idée d'aller me réfugier dans ma safe space, c'est-à-dire le toit, à présent j'ai plutôt envie de sortir de cette maison. Je récupère alors mes cigarettes, mon briquet, mon téléphone et une petite veste. Je dévale les escaliers, enfile à la vas-vite mes converses blanches et quitte les lieux. Une fois à l'extérieur j'expire toutes l'air contenue dans mes poumons, m'autorisant enfin à respirer. Je n'avais même pas réaliser que depuis tout ce temps j'avais retenue ma respiration.

Maintenant que je suis dehors, je ne sais où aller. Avant tout, il est primordial que je m'allume une clope. J'inspire ce poison si addictif et sens enfin mes épaules se détendre. Je me mets alors à marcher au hasard.
Je ne saurais dire depuis combien de temps j'erre dehors telle une dépressive beaucoup trop perdu dans mes pensées, enchaînant les clopes. D'ailleurs, quelle heure est-il ? J'ouvre mon téléphone et c'est avec effroi que j'y lis 23h30. J'observe autour de moi et effectivement il fait bel et bien nuit. N'ayant aucune envie de rentrer chez les Zenos, je rentre machinalement dans ma conversation avec Aimilia.

Je la remercie

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Je la remercie. J'entre l'adresse dans le GPS de mon téléphone et me rends donc, chez Aimilia.

Une fois devant l'adresse qu'elle m'a donné, je reste figé devant la porte quelques instants me demandant si c'était réellement une bonne idée de venir là. Il est vrai qu'Aimilia soit ma seule amiE, mais sommes-nous assez proches pour que je débarque chez elle à pas d'heure. Je jette un coup d'oeil à mon téléphone et y lit 00h15. De toute façon il est trop tard pour rentrer chez les Zenos, c'est beaucoup trop loin à pied.

Je décide alors de lui écrire pour l'informer de mon arrivée. J'aimerais autant éviter que ses parents ne m'haïssent pour les avoirs réveiller en sonnant. Au bout de quelques minutes, la porte s'ouvre sur ma précieuse amie. Elle m'observe, détaillant chaque parcelle de mon corps, cherchant probablement à vérifier si je suis indemne. Une fois satisfaite de ce qu'elle voit, elle m'autorise à entrer en ouvrant davantage la porte et en s'écartant légèrement sur le côté.

- Vas-y suis-moi !

Je la suis jusqu'à l'étage, mais sur le chemin une notification sur mon téléphone attire mon attention. Voyant que le message provient de Léandros, je ne cherche pas à le lire ni à y répondre, à la place je décide d'éteindre mon téléphone.

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