🍃Chapitre 20🍃

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Il se dirige vers nous et je lui tends le téléphone. Au même moment un autre appel s'affiche. Il le regarde, me regarde et répond immédiatement en courant vers les vestiaires. Il y'a un problème ça c'est sûr. Pour une raison que j'ignore, je le suis, impossible de le laisser seul.

Quand je rentre dans les vestiaires, je l'entends d'abord cogner contre les casiers et hurler contre unla personne à l'autre bout du file. Je décide donc de m'avancer pour aller le calmer, mais suis interrompu par des reniflements. Il pleure là? Je décide de quand même m'approcher de lui et pose délicatement ma main sur son épaule. Il était assis sur un des banc, la tête entre les mains. Je suis positionnée devant lui et sans crier gare, il me sert, fort, très fort contre lui. Sa tête est à présent contre mon ventre.

-        Tu n'es pas obligé, mais tu peux me parler tu sais?

Il ne dit rien. Je ne sais pas combien de temps nous sommes restés en silence, mais ça semblait durer une éternité. Il finit par se détacher de moi.

-        Elle est morte.

Je ne sais pas qui est morte, pourtant je me sens incapable de lui demander de qui il parle. Peut-être que j'appréhende sa réponse, ne sachant pas comment je dois réagir. Ou peut-être qu'au fond de moi, je crois savoir inconsciemment de qui il s'agit.
Je n'ai pas le temps de me poser plus de question qu'il rajoute en me regardant droit dans les yeux.

-        Ma mère est morte.

Je ne savais même pas que sa mère était malade ou mourante. À vrai dire, je réalise maintenant que malgré nos rapprochements je ne sais rien de lui.
Bref, ce n'est pas le moment de penser à ça, en ce moment il ne ressemble plus à ce garçon arrogant qui m'est rentré dedans il y'a un peu plus d'une semaine. Il a plutôt l'air d'un petit garçon apeuré.
Ne sachant trop quoi faire, je m'approche de lui et le sert dans mes bras. Nous sommes restés un long moment comme ça, jusqu'à ce qu'on entende du bruit. La pratique est déjà finie? Il est quelle heure?
Je le sens se détacher, mais juste avant, je lui murmure à l'oreille.

-        Je suis vraiment désolé. Si jamais t'as besoin, je suis toujours là.

Il ne dit rien, je ne m'attendais pas non plus à une réponse, je trouvais juste important qu'il sache qu'il peut compter sur moi. Je suis déjà passé par là malheureusement.
Quand finalement on se détache, mon regard tombe sur Midas et Leandros en train de nous observer. Je ne leur prête pas d'attention et me dirige vers la porte.

-        Call.

Dans sa bouche ça sonne différent. Jusqu'à présent il n'y avait que Midas qui utilisait mon diminutif et Dimos ne l'avait utilisé que par message. Je me retourne vers lui.

-        Oui? Lui dis-je avec un sourire réconfortant

-        Tu m'attends? Dit-il tel un enfant

-        Bien sûr. Dis-je avec mon plus beau sourire

-        Parfait, je me dépêche.

Je quitte finalement les vestiaires et me retrouve présentement sur le parking accoté à ma moto, attendant patiemment Dimos.

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