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Ah, d'accord, comme si de rien été, je vois.

Je sens un regard sur moi.

- Tu te sens mieux Call? Me demande Midas

Je tourne la tête dans sa direction. 

- Hmm, oui ça va. Toi t'es redescendu?

- Oui, merci. Me dit-il légèrement gêné

Je sens quelque chose me caressé la main. Dans un mouvement brusque je tente de l'amener vers moi, pensant qu'une bestiole me monte dessus. Je baisse le regard en sentant une résistance à mon mouvement. Contre toute attente, je vois que la main de Midas enveloppe encore la mienne et exécute de lents mouvements circulaire contre ma peau. Il a les mains chaude, c'est agréable. Soudain, je réalise et le rouge me monte aux joues. Mais quelle honte purée. Je regarde autour de nous alarmé qu'une personne ait remarqué cet acte de tendresse défendu. 

Malheureusement pour moi, mes yeux tombent dans les iris verts émeraude de Leandros. Son regard descends jusqu'à nos mains jointes avant de se reposer durement sur mon regard. Il n'est pas content. 

- Midas...

Il me regarde. Je sens la chaleur augmenter sur mon visage. 

- Ça ne va pas ? Demande-t-il l'ai inquiet.

- Sisi, ça va... juste, tu peux me lâcher la main s'il te plaît. 

Il regarde d'abord nos mains avant de revenir à mes yeux. 

- S'il te plait... Dis-je dans une supplique.

Il finit par me lâcher et se tourne vers le tableau. On se concentre tous les deux sur le cours. Du moins j'essaye tant bien que mal de faire abstraction des papillons naissant dans mon ventre. Jusqu'à la fin du cours, je n'ai pas osé un seul regard de côté, beaucoup trop mal à l'aise de la situation. 

La journée enfin finie, avec les frères Zenos on se dirige vers la voiture, direction la maison. Une fois arrivé, je monte les escaliers deux par deux et m'affale sur mon lit. Je suis complètement lessivée. Les parents n'étant pas encore rentrés, j'en profite pour faire un petit somme. 

- Call, tiens bois ça.

- Hmm...

- Aller s'il te plait Call.

-      

- Calliope Angelina Pavli, bois. Dit-il de son ton autoritaire.

Sans attendre, je me redresse en quatrième vitesse et bois ce qu'il me tend. Ce qu'il faut savoir de Midas, c'est que des deux frères c'est le plus nerveux. Une vraie boule de nerfs. Leandros quant à lui, c'est plutôt le comique. Il est très calme, prend tout relaxe et sait amuser la galerie.

Je réalise que je m'étais perdue dans mes pensées. Midas est assis au bord du lit et me fixe, d'ailleurs moi aussi je le fixe. Il amène sa main vers mon front.

- C'est déjà moins pire que tout à l'heure.

- Hmm...

Encore ces foutues papions dans le ventre. Hormones de merde !

Voyant que je n'ai pas l'intention d'ajouter quoi que se soit, il se lève pour quitter la chambre. 

- Bon, je te laisse dormir.

- D'accord et... merci.

Je me sens intimidé et suis gêné face à lui. Il pose sur moi ce regard, si pure, si intense, si différent et pourtant si familier. Il finit par quitter pour de bon ma chambre laissant derrière lui un vide.  Après quelques minutes à tenter de refreiner les battements de mon cœur je me lance emporter dans les bras de Morphée. 

- Elle est malade ?

- Oui, elle avait de la fièvre cette après-midi. J'ai proposé de la ramener mais elle ne voulait pas rentrer. Je lui ai donné de l'ibuprofène tout à l'heure.

- Bien, merci de prendre soins d'elle. T'es un bon garçon tu le sais?

- Arrête maman ça devient gênant. Dit-il en riant.

- Je vais la réveiller, elle doit manger pour prendre des forces.

- Laisse je vais le faire. Vas-y on arrive.

Je sens mon lit s'affaisser, et une main me caresser le dos.

- Aller belle au bois dormant, je sais que tu ne dors plus.

Je me retourne vers lui en souriant.

- Comment tu sais.

- Ta respiration.

- Ah, je vois.

- Aller, debout on va manger, les parents sont là.

Il se lève prêt à partir mais je retiens sa main, il se tourne attendant que je parle. Je ne peux m'empêcher de l'observer, détaillant chaque trait de son visage. Il est beau, plus que beau même, il est magnifique.

Merci de prendre soins de moi, t'es un bon garçon tu sais? Lui dis-je en pouffant de rire.

Il dégage sa main et lève les yeux au ciel.

Il boude.

- Rohh boude pas Midas.

-       

- T'es sérieux?

-        

- Attend.

-        

- Arrête-toi! 

Il s'apprêtait à descendre les escaliers mais je le rattrape de justesse.

- Quoi ? Qu'est-ce que tu me veux ? Dit-il de manière agressive.

Je le fixe encore une fois, c'est plus fort que moi, chaque fois que je me retrouve face à lui, mes yeux sont comme attiré, hypnotisé, dans l'obligation de l'admirer dans les moindres détails.

- Tu sais que t'es beau ? Lui dis-je.

Alors là, c'est sortit tout seul. D'un naturel effrayant. 

Merde, mais pourquoi j'ai dit ça. Oh la honte. Il me regarde les yeux ronds, décontenancé par mes paroles. Il ne s'attendait certainement pas à ça et moi non plus d'ailleurs. Ca doit être la fièvre qui me monte à la tête. Ne sachant trop comment réagir, je me contente de lui offrir mon plus beau sourire avant de fuir. Je rejoins la salle à manger et m'installe aux côtés de Leandros soit en face d'Éléna, sur ma droite se trouve Markos et en face de mon voisin Midas s'installe. Il me regarde toujours aussi perturber.

BurnedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant