XXV ◇ Notre chez nous

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◇ Branchage s'entremellant parfois parsemé de fibres végétales ou de touffes duveteuses. Du haut de la canopée aux cavités rocheuses. Bien au chaud enveloppé d'une aura sécurisante. Petit oisillons patiemment attend le jour de son envol. Au sein de son petit nid durement bâtit par ses parents.

Ce matin là, bébé chaton me réveille aux aurores. Comme si, lui aussi, attendait cette journée si spéciale impatiemment. Celle où enfin, nous allons commencer à construire son petit nid à lui pour l'accueillir chaleureusement.

Un baiser dans le cou me fait ouvrir les yeux sur un gros matou encore somnolent.
Il vient blottir sa tête dans le creu de mon bras, tout contre mon torse en murmurant.

- Bonjour petit chat d'amour

- B'jour

- Bien dormi ?

- Hum, y'en a un qui est encore plus pressé que nous je crois

- Il gigote ?

- Beaucoup

Kounen décale sa tête plus bas, pour venir embrasser mon nombril, ses mains posées de part et d'autres de mon ventre.

- Bonjour à toi aussi, bébé chaton. Impatient de voir ta nouvelle maison ?

A l'entente de la voix de son papa, ses petits pieds viennent cogner contre mon ventre de plus belle.

- Tu vois ? A fond dès le matin !

- Je sens oui, très expressif aujourd'hui le chaton. Allons nourrir ce félin sauvage, j'entends déjà ses congénères miauler de l'autre côté de la porte

Après un dernier baiser sur mon front, il disparaît dans le couloir, sa horde de chats derrière lui.

Le rejoignant dans la cuisine, le pas traînant, je m'échoue tel une baleine sur une chaise.

- Je vais servir à que dalle moi aujourd'hui. Même pas capable de porter mon propre poids

- De toute manière, il était hors de question que tu portes quoi que ce soit

- Super, j'aime être inutile

- Tu n'es pas inutile, tu portes mon enfant

- Tu m'énerves à toujours avoir le dernier mot

Il étouffe un petit rire et vient me caresser les cheveux tendrement.

- De quoi as-tu envie pour le petit déjeuner ?

- Si je te dis des takoyakis, ça te fait chier ?

- Non pas du tout, je vais t'en chercher. Papy raviolis en fait, je te ramène une mousse au chocolat ?

- Grave oui ! Tu es le meilleur petit ami du monde

- Idiot de petit chat

Il s'enfuit le rouge aux joues. Je viens perdre mon regard sur les montagnes de cartons s'entassant dans le salon. Je me demande encore comment autant de bordel pouvait tenir dans un si petit espace.

Avant que Kounen ne revienne avec mes boulettes, la sonnette retentit. Sûrement Satoshi, toujours en avance celui là. Ayant la flemme de bouger pour aller lui ouvrir, je gueule en espérant qu'il entende.

- Entre, c'est ouvert

Sa bouille apparaît quelques minutes plus tard dans mon champ de vision. Son sourire illuminant la pièce d'une lueur dont lui seul a le secret.

◇ Anomalie ◇Où les histoires vivent. Découvrez maintenant