Chapitre XVII - JK 2

3 0 0
                                    

La nuit avait été longue. Plus longue que d'habitude. Ou pas assez, je ne sais pas. Le sommeil a été dur à trouver. Sans parler des douleurs dans mon corps, ma tête ne voulait pas arrêter de penser, mes yeux ne voulaient pas se fermer comme s'ils craignaient qu'il allait débarquer à tout moment. C'était une longue et courte nuit.

P : Tu te fous de ma gueule ? Tu ne comptes pas aller en cours comme ça j'espère ? Me cracha-t-il à peine assis à la table de la cuisine.

Ma mère se retourna vers la table, elle me regarda sans rien dire, je l'interprétais comme un « désolé ». Elle se retourna rapidement, pour continuer de faire son café.

P : Tu ne comptes pas répondre ?

- J'en ai marre de cacher ces merdes. Pourquoi ?

En me regardant dans le miroir ce matin, j'avais retrouvé mon visage de toutes les couleurs. Le coin de mes lèvres était enflé et rouge. Une marque de couleur bleue sur ma joue droite et je suis chanceux que la dernière marque n'est pas marquée tout mon œil, mais juste le dessous laissant ici une marque aussi bleue, mais qui allait probablement rapidement virer au violet. C'était remarquable.

P : Qu'est-ce que penseraient les gens hein ?

- Que je me suis fait frapper.

Je sentis son irritation rien que dans son regard, alors je préférai ignorer et plutôt prendre mon petit-déjeuner.

P : Tu as envie qu'on te pose des questions ?

- Il n'y a pas grand-chose à dire à part que tout ça vient de toi, mon père, je pris une gorgée de mon jus tout en continuant de l'ignorer du regard.

P : Tu as l'air d'insinuer que tu ne méritais pas ce coup.

- Ces coups.

P : Arrête de jouer aux cons. Tu sais très bien comment ça se passe maintenant quand tu vas trop loin.

Ça dure depuis des années.

- Je vais être en retard en cours, je finis d'une traite mon jus d'orange et me levai.

P : Tu montes tout de suite cacher ça.

Je ne répondis pas.

Quand je m'approchai des escaliers, je l'entendis se lever de sa chaise. Quelques instants après, je me retrouvai sous son emprise contre le mur.

P : C'est quoi encore ton problème ? Toujours à attirer l'attention !

Il sera l'un de ses poings pour contenir la colère qui le submerge depuis mon arrivée, je suppose.

M : S'il te plaît laisse le, pas ce matin.

P : Tu vas aller m'enlever ces merdes, maintenant.

- Fallait y penser avant non ? Tu te fais plaisir en défoulant ta colère sur moi, mais tu me laisses avec ça !

P : Arr-

M : Arrête, s'il te plaît, il va aller cacher ça, d'accord ? Il va être en retard...

Ma mère arriva à éloigner mon père. Celui-ci soupira et retourna s'asseoir à table.

M : Jungkook, cache ça s'il te plaît, me demanda-t-elle doucement.

Je montai à l'étage sans dire quoi que ce soit. Je n'ai pas le choix de toute manière.

Dans la salle de bains, je sortis la trousse avec tout ce maquillage.

Je me souviens encore du jour où ma mère est entrée dans ma chambre pour me donner une trousse avec tous ces produits. C'était après la première fois que mon père avait vraiment été violent et que les premières traces sont apparues sur mon visage. Ça devait être il y a cinq ans. En fait, plus je grandissais, plus mon père s'élargissait sur ses coups, et plus j'utilisais le maquillage.

𝐍𝐄𝐕𝐄𝐑𝐌𝐈𝐍𝐃​Où les histoires vivent. Découvrez maintenant