Chapitre 10

581 66 7
                                    

[TW : accouchement - qui se passe super bien parce que eh, on est dans une fiction donc j'avais envie d'écrire le truc rêvé qui n'arrive pas à tout le monde dans la vraie vie !]


Ils arrivèrent rapidement à la maison de naissance, déjà prévenue. Juan refusa le fauteuil roulant, plus à l'aise debout qu'assis, et se cramponna à Markus pour marcher jusqu'à la salle d'examen pendant que Jasper s'occupait des documents d'admission. L'aide-soignant leur sourit, les prévint que la sage-femme allait arriver sous peu et pria Juan de s'installer sur la table d'examen. L'Oméga paniqua à l'idée de devoir s'allonger et Markus le rassura d'un baiser sur la tempe, lui affirmant qu'il pouvait rester debout et marcher autant qu'il le souhaitait. L'aide-soignant opina, navré d'avoir pu stresser le parturient.

Bientôt on toqua à la porte et un autre jeune homme entra, suivi de Jasper. Il était vêtu de rose pâle et ses cheveux verts contrastaient adorablement avec. Juan pris même le temps d'être un peu jaloux, puisqu'il s'était privé de coloration toute sa grossesse de peur de nuire à son bébé avec les fixateurs chimiques qu'il utilisait pour faire tenir son bleu.

— Bonjour messieurs, je me présente, je suis Karl, étudiant sage-femme. Nathalie est en train d'aider un autre couple mais il n'y en a plus pour longtemps aussi soyez assuré que c'est bien elle qui vous accompagnera, Juan, comme prévu, même si vous arrivez avec quelques jours d'avance. Vous voulez bien que je vous examine ? Est-ce que votre ami peut vous laisser avec le papa à présent ?

Juan releva un regard paniqué vers Markus, et Jasper glissa quelques mots à l'étudiant, qui rougit jusqu'à la racine de ses cheveux fluo. Il se confondit en excuses, son stage avait débuté le jour même et il n'avait pas encore eu le temps de prendre connaissance de tous les dossiers des patients de Nathalie. Juan le pardonna d'un geste avant de se cramponner à Markus en soufflant lentement le temps de laisser passer une contraction. Puis le sage-femme repris la parole, plus posé :

— Puis-je vous examiner pour savoir où vous en êtes ? Est-ce que les contractions se sont encore rapprochées depuis que vous êtes arrivés ou bien est-on toujours autour de cinq minutes comme me l'a signifié Monsieur Tahéal ?

— Plutôt quatre et demie, maintenant, murmura Markus.

Juan acquiesça et indiqua qu'il était d'accord pour être examiné. Mais l'idée de s'allonger sur le dos sur la table ne lui plaisait pas du tout.

— Aucun problème, c'est à moi de m'adapter, comme vous l'avez vu avec Nathalie tout au long de votre préparation. Si vous êtes bien ainsi, restez ainsi. Si vous voulez bouger, bougez, nous reprendrons l'examen après. Je vais juste écouter votre cœur et toucher votre ventre pour vérifier la position de votre enfant. D'accord ?

Juan hocha la tête, et Karl s'approcha de lui, décrivant chaque geste d'une voix douce avant de procéder. Il ne demanda même pas à l'Oméga de se dévêtir, se contentant de demander la permission de glisser le stéthoscope sous son sweat en pilou.

Quelques minutes plus tard, il les conduisit, à petits pas, à la salle de naissance qu'ils avaient choisie entre les trois dont disposait l'établissement et qui, par bonheur, n'était pas occupée par l'autre famille. Jasper déposa la valise dans le coin prévu à cet effet et retourna enlacer Juan, diffusant des phéromones en l'embrassant dans le cou.

— Je vous laisse prendre possession des lieux, la sonnette est là pour m'appeler, et Nathalie viendra vous voir dès qu'elle pourra laisser l'autre famille, d'accord ? N'hésitez pas à m'appeler, je suis entièrement disponible pour vous à tout instant.

Jasper raccompagna le jeune homme jusqu'à la porte tandis que son mari et son ami marchaient lentement dans la pièce, comme pour reprendre possession des lieux.

RévolutionOù les histoires vivent. Découvrez maintenant