Chapitre 26

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Il n'avait plus du tout envie de patienter et de faire l'amour lentement. Une avidité nouvelle lui vrillait les reins, et il s'empara d'un préservatif qu'il ouvrit et déroula rapidement sur lui avant de s'enfoncer entre les reins de l'Alpha, qui gémit entre ses dents serrées, les yeux clos. Juan le dévorait du regard. L'Alpha s'abandonnait à lui en toute confiance, lui dévoilait l'étendue de son désir sans aucune pudeur. La bouche légèrement entrouverte, alangui dans le canapé, il ne cessait pas de diffuser des phéromones lourdes, chargées de désir et d'impatience.

— Oh putain Cariño c'est tellement bon...

Enfoncé jusqu'à la garde dans les chairs de l'Alpha, l'Oméga se mordit la lèvre. Rémi lui tendit les bras, le réclamant contre lui, et Juan l'obligea bien volontiers. Il se blottit entre ses bras et murmura quelques instants plus tard au creux de son cou :

— T'es tellement serré que ma queue va éclater.

L'Alpha gloussa et les répercussions de son rire jusqu'à son ventre firent hérisser les cheveux fins sur la nuque bleue. Alors seulement Juan se redressa et se retira pour mieux s'enfoncer, d'un seul long mouvement. Rémi se cambra. Il recommença. Rémi gémit. Il empoigna le membre palpitant et du pouce en caressa la tête.

— Nom de dieu chaton... Encore !

Juan rit et se pencha à nouveau pour l'embrasser, brièvement, avant de donner plus d'ampleur à ses mouvements. Lorsqu'il sentit l'Alpha trop proche de l'orgasme, sa main glissa de la tête à la base du sexe qu'elle caressait et serra plus fort. Rémi laissa échapper une longue plainte.

— Pas question que je te laisse jouir avant moi, Cariño. Je te tiens.

— Tu me... tortures !

L'Oméga roula des yeux, sans briser la cadence de ses coups de bassin, de plus en plus vigoureux. Quelques instants plus tard, il grognait sous l'effort et son ventre palpitait si fort qu'il avait l'impression d'avoir de la lave dans les entrailles. Brusquement, il lâcha le sexe de son amant et ses dents s'enfoncèrent profondément dans la cuisse musclée de l'Alpha, qui en cria de surprise alors que l'orgasme les fauchait tous les deux.

— Oh merde ! Je suis désolée Rémi je...

— On s'en fout. Viens !

L'Alpha l'attira brusquement contre lui et l'embrassa, l'enserrant de ses bras et de ses jambes.

— C'était trop bon.

— Mais... je... t'ai blessé !

— Non. Tu as joui à l'intérieur de moi et tu as adoré ça, mon chéri.

Juan roula des yeux d'un air blasé.

— Ça va aller, tu veux que j'aille chercher une poche de glace pour tes chevilles enflées ou bien ? murmura l'Oméga, un sourire dans la voix. N'empêche, c'était trop bon. Si j'avais pas eu la flemme d'ouvrir une capote je me serais empalé sur ta queue au dernier moment.

L'Oméga se dégagea délicatement de l'étreinte et se redressa, glissant hors du corps de son amant.

— Ouh, j'aurais aimé ça aussi. Il faut que je dise à Chris qu'on doit aller faire un test de dépistage lundi comme ça on n'aura plus à s'embarrasser de ça !

— Mmh, bonne idée. J'vais faire ça aussi.

Juan se laissa glisser à nouveau à genoux entre les jambes de l'Alpha, qui se redressa à son tour, cherchant du regard de quoi nettoyer leurs ventres poisseux avant de s'emparer de sa chemise abandonnée au sol.

— Putain mais Rémi tu saignes !

— Mais tu m'as bien préparé pourt... oh, de la cuisse ? Mais c'est rien Chaton ça !

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