« OK, tu me manques trop, t'es libre pour un café quand je sors du boulot chaton ? »
« Pitié oui. »
« Je m'arrange pour finir plus tôt. Je te tiens au courant »
— Tu sors, mon cœur ?
Juan sourit, finissant de tracer son eye-liner rose fluo, puis se tourna vers Markus.
— Ouais ! Je suis comment ?
— Sublime, évidement ! Tu as un rencard ?
— Nan. Je vais juste me balader avec Jolan.
— Maquillé, et moulé dans le jean qui te fait le plus beau cul de Paris. Je vois ça. T'es sûr que tu veux pas que je garde Jolan à la maison ? T'as peut être envie de passer du temps en solo avec Hassan après dix jours sans se voir ?
— Nan. Jojo fait partie du pack. Peut-être un soir par contre...
— Quand tu veux, Trésor !
Juan sourit et planta un baiser sur la tempe de Markus, récupérant au passage son fils dans ses bras. Il s'équipa pour sortir et saisit son sac avec entrain, ravi de retrouver Rémi, même si pour cela il devait affronter seul l'enfer du métro parisien et traverser la moitié de la ville sous terre. Dès qu'il eut tourné les talons, Jasper enlaça Markus, se glissant dans son dos et croisant les mains sur son ventre.
— Alors, t'as réussi à avoir des infos ?
— Rien, Chat. Que dalle !
L'Alpha gloussa, et embrassa le cou de son amoureux, où une trace de morsure cicatrisait lentement. L'Oméga frissonna, et se tourna entre ses bras pour baiser sa bouche, les mains plongées dans ses cheveux. Son mari glissa sa langue sur ses lèvres et Markus les entrouvrit immédiatement, ronronnant presque entre les bras de Jasper. Ils se séparèrent seulement lorsqu'ils durent reprendre leur souffle, et Markus murmura :
— Tu vas chercher les enfants à l'école et je prépare le repas ou l'inverse ?
— Mon père a apporté de la moussaka quand tu dormais. Je vais chercher les enfants et tu nous rejoins au parc quand Yaya se réveille ?
— Deal.
Heureusement, il faisait beau ce jour-là même si janvier s'étirait en longueur. Juan sortit du métro avec un peu d'avance sur l'horaire de leur rendez-vous aussi alla-t-il se balader dans le square le plus proche du Palais Présidentiel un moment avant de revenir sur ses pas. Il était en face de la sortie lorsque Rémi sortit du Palais, le regard rivé sur son téléphone pour l'appeler. Juan décrocha, amusé, et murmura simplement « pile en face de toi ». L'Alpha leva enfin les yeux et sourit depuis l'autre côté du boulevard. Dès qu'il le put il traversa et l'enlaça d'un bras, embrassant sa tempe et caressant de sa main libre le petit bonnet de Jolan.
— Tu es magnifique.
— C'est pas trop rose ?
— Tu n'es jamais trop toi-même, chaton.
Juan sourit. Les mots de Rémi n'avaient l'air de rien, mais ils le touchaient toujours là où il fallait. Il savait qu'il n'aurait pas dû comparer mais les dernières personnes qu'il avait aimées avaient toujours un temps de recul lorsqu'il se maquillait ou cultivait un look androgyne. Il entendait toujours « wahou c'est... rose » (ou bleu, ou mauve, ou brillant) avant d'entendre un compliment, qui par conséquent avait toujours l'air forcé.
— Tu n'es pas mal non plus, en costume...
Juan glissa une main froide dans le cou de l'Alpha et l'attira à lui pour planter un rapide baiser sur sa bouche. Puis il rougit.
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Révolution
RomanceUne révolution, c'est un bouleversement, un changement. Une révolution, c'est aussi un tour complet sur soi même. Le tour que la Terre fait autour du soleil. Une révolution, c'est aussi ce que vit Juan, Oméga récessif, considéré comme stérile, 35...