☇ vingt-six

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– Maman... Aujourd'hui, si je viens te rendre visite c'est parce que j'ai beaucoup de choses à te raconter, commence Jeno, Tout d'abord, sache que tu me manques énormément et que j'espère chaque jours que tu reviennes aux côtés de Taeyong et moi, mais bien évidemment, je sais que c'est impossible... Il soupire.

C'est vrai, Jeno espère chaque matin en se levant que sa mère apparaisse devant lui comme si de rien ne s'était passé. Il l'espère du plus profond de son cœur. Mais il le sait bien que c'est impossible, cet homme a tué sa mère et il n'y a aucun moyens de la faire revenir sur terre...

Parce que oui, comparé à son père, Jeno aimait et aime sa mère de tout son cœur.

Lee Sonyoung était une femme joyeuse et pleine de vie. Elle avait le cœur sur la main et n'hésitait pas une seule seconde pour accorder son aide à quiconque. Malheureusement, à l'âge de ses vingt ans, elle a rencontré cet homme du nom de Lee Jungkyu. Vous pensez sûrement qu'une histoire d'amour simple a débuté suite à cette rencontre, pas vrai ? Ô que non. C'était tout le contraire. Au début, le père de Jeno cachait bien son vrai visage et son jeu, mais après son mariage avec sa femme, il n'a même plus essayé de cacher quoique ce soit. Il a avoué à Sonyoung qu'il faisait parti d'un réseau de mafia et qu'il était même le patron de ce dernier. La femme ne savait bien évidement pas comment réagir. Elle ne croyait pas ses yeux qu'elle s'était marié à un mafieux sans même le savoir, beaucoup trop aveuglé par l'amour. Parce que oui, malgré tous les défauts de Jungkyu, Sonyoung les ignorait toujours car son amour pour lui surpassait tout cela. Pourtant, elle n'aurait pas dû...

Et tout a donc commencé durant la naissance de Taeyong, le fils aîné des Lee. Les deux parents étaient heureux d'avoir eu un fils et en plus de ça, adorable. Mais ce n'était pas pour la même raison... La mère, peu importe si son enfant était une fille ou un garçon, elle allait l'aimer de tout son cœur. Néanmoins, ce n'était pas la même chose du côté du père. Ce dernier était content d'avoir eu un fils seulement pour une raison : pour que plus tard, quand il grandira, il prenne pouvoir du réseau de mafia pour qu'ensuite ce dernier devienne plus puissant qu'il ne l'est déjà. C'était tout. Il ne ressentait aucun amour envers son fils. En tout cas, pas au moment de sa naissance. Jungkyu continuait à ramener de l'argent sale, cela ne plaisait pas à sa femme mais bien sûr, il l'ignorait. Les disputes ont très vite commencé et la première dont Taeyong avait été témoin était à l'âge de seulement trois ans. Les autres, il les a entendu avec son petit frère Jeno qui est venu au monde un peu plus tardivement. C'est d'ailleurs suite à la naissance du plus jeune que tout a réellement dérapé. C'était comme si Jeno avait déclaré quelque chose de mauvais... Enfin ça c'était du point de vue du mafieux. Sonyoung elle, elle aimait Jeno de tout son cœur tout comme Taeyong et c'était pour elle, des cadeaux tombés du ciel. Elle aimait ses fils. Mais le père ne semblait pas ressentir la même chose...

Lui, il voulait juste que ses deux gosses grandissent et l'aident avec son réseau. Bien évidemment, sa femme n'était pas d'accord et c'était le sujet de conversation qui finissait toujours en dispute. Jungkyu jurait qu'il ferait devenir ses deux fils de grands mafieux et Sonyoung lui promettait qu'elle ne le laisserait pas faire. Malheureusement, un soir d'hiver, la dispute de trop avait éclaté. Taeyong et Jeno n'étant âgé que de sept ans et quatre ans avaient été témoins de cela. De comment leur mère hurlait sur leur père que ce dernier ne leur donnait pas assez d'amour et de comment leur père s'est énervé contre elle au point de pointer une arme en sa direction...

Et de comment ce coup de feu avait retentit dans la maison des Lee, qui à partir de ce moment, n'était plus une famille mais tout simplement des fils et un père se haïssant du plus profond de leur cœur.











Jeno souffle doucement et accompagné d'un doux sourire, il raconte :

– J'ai rencontré quelqu'un, tu sais. Il se nomme Jaemin et il est toujours là pour moi. Par exemple, la dernière fois j'ai passé la nuit chez lui et lorsque j'ai commencé à faire un cauchemar, il m'a rassuré et m'a dit qu'il était là pour moi. Il est super mignon, pas vrai ? Demande Jeno, les yeux fixé sur la tombe qui se trouve devant lui, le sourire ne quittant pas ses lèvres. J'aimerais qu'il reste à mes côtés pour toujours et je ferais en sorte que ça soit le cas, maman.

Continue Jeno tout en admirant le ciel bleu au dessus de lui. Venir au cimetière et parler avec sa mère avait toujours été quelque chose qu'il faisait lorsqu'il avait besoin de lui parler ou de tout simplement lui rendre visite. Jeno aimait ça, il trouvait l'endroit calme et paisible, c'était comme s'il ressentait la présence de sa mère à côté de lui à chaque fois qu'il prenait la parole.

– Maman, tu es fière de moi, pas vrai ? Demande Jeno après de petites minutes de silence, Dis-moi que tu l'es, j'ai fais du mieux que je peux durant ces dernières années, si tu savais... Il murmure en clignant des yeux, refusant de laisser des larmes couler sur ses joues.

Mais c'est un échec car il sent très rapidement quelque chose de liquide couler sur son joli visage. C'est à ce moment là qu'il se lève, le regard ne quittant pas la tombe de sa mère.

– Je dois aller en cours maman, mais je reviendrais, Jeno renifle, Et cette fois, accompagné de quelqu'un que j'aimerais te présenter... Il finit, un sourire venant s'installer sur ses lèvres suite à la mention de cette unique personne.

Après cela, Jeno se tourne et quitte le cimetière. Il aurait aimé rester là-bas un peu plus mais il savait que s'il l'aurait fait, il aurait sûrement continué à pleurer et lorsqu'il reviendrait en cours, tout le monde le regarderait à cause de ses yeux gonflés et rouge suite à ses pleurs. C'est pour cela que Jeno n'était pas resté si longtemps que ça.




– Jen' ! Une voix excitée retentit à côté de Jeno alors qu'il vient à peine de poser un pied dans l'établissement.

Un doux sourire s'installe sur ses lèvres alors qu'il passe un bras autour des épaules de Jaemin pour le rapprocher de lui.

– Salut, mauviette.

Une chose est sûre : Jaemin arrive à le mettre de bonne humeur rien qu'avec sa présence. Et il le remercie pour ça.

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