Mes yeux se posent sur ma mère debout derrière le canapé où se trouve Bénédict et Éloïse qui me fixent tandis que je vois ma mère en panique.
«Ton amie va bien ? » me demande ma jumelle ironiquement.
«Daphné je.. » dis-je alors qu'elle me coupe alors que le regard d'Anthony se pose sur moi.
Si je m'attendais à voir de la colère je suis bien plus déçu d'y voir de la peine.
«Étant une sœur aimante, je voulais t'aider à t'avancer pour fuir notre frère et ses idées de mariage, alors j'ai fini tes bagages, ranger tes affaires et puis je me suis dit que tu aimerais avoir les courriers échangés de ton amie avec toi » dit-elle dans un rictus.
Elle se dirige vers la table basse et jette la lettre dessus qui rejoint les autres que je n'avais pas vue alors que je ferme les yeux.
«Tout le monde ici sait que je suis curieuse, mais la vérité Diane c'est que je n'ai pas lues tes lettres, mais lorsqu'elles étaient en ma position un drôle de sentiments m'est apparu » commence Daphné «Alors j'en ai pris une et lorsque mes yeux se posent sur la destinataire ou plutôt le destinataire qui n'est autre que Simon ».
«Alors je les ai toutes lu et puis j'ai compris qu'il n'était pas distant depuis son voyage d'affaires, non non c'est depuis que tu es ici » dit-elle.
«Je n'ai pas c... » dis-je coupé par ma sœur en colère.
«Vous vous êtes bien moqués de moi tout les deux » dit-elle furieuse «Le nombre de fois où vous étiez ensemble alors que je ne me doutais de rien».
«Je ne savais pas qui il était je l'ai rencontré à Cambridge » dis-je désolé «Dans le bar où je travaille, je n'avais aucune idée de qui il représentait pour toi Daphné ».
«Oh une fois que tu as compris tu n'as même pas essayé de t'en empêcher » dit-elle.
«J'ai essa..» dis-je alors qu'elle me coupe encore une fois.
«Tu n'as pas dû essayer assez fort » crache-t-elle«Mais c'est comme ça, Diane attire l'attention de tout le monde même sans le vouloir » dit-elle en se moquant.
«De quoi tu parles ? » dis-je en commençant à m'énerver pas le ton qu'elle prend.
«Diane c'est la pauvre petite fille pour qui tout le monde a de la compassion, de la pitié et de la curiosité. Pourquoi cette petite fille reste toujours dans son coin ou dans les jupes de sa mère » dit-elle.
«Je comprends ta colère Daphné, mais là tu dépasses les bornes, je te jure que j'ai résisté du mieux que j'ai pu mais je.. » encore une fois coupé par ma sœur
«Mais quoi ? L'amour est plus fort que tout ? » s'exclame Daphné amusée «Tout le monde ici sait que tu es incapable d'aimer depuis la mort de papa ».
«Tu nous as pas seulement enlevé notre père Diane, mais aussi notre mère à tous. Si elle était occupée avec l'arrivée de Hyacinthe c'est une chose mais elle passait le reste de son temps avec sa fille dépressive » dit-elle alors que je commence à bouillir.
«Ce n'est pas vrai » dis-je.
«Ça l'est » cri Daphné «Osez dire le contraire » dit-elle à nos frères et sœurs qui se contentent de me fixer alors que ma mère elle baisse les yeux.
«Tu voles tout ce que tu peux prendre sans penser aux autres Diane, tu m'as volé ma mère, mon père, Simon. Tu m'as obligé à devenir la parfaite petite fille pour que je sois regardé et apprécié de tous parce que sinon face à toi j'étais invisible et pour toutes ses raisons JE TE DÉTESTE » me dit-elle en me criant dessus.
«Je suis désolé » dis-je alors qu'une larme coule sur ma joue.
«Tu as bousillé nos vies à tous et je ne parle même pas celle d'Anthony et de maman, elle a du vivre sans l'amour de sa vie et Anthony à plongé en apnée dans un rôle qui n'était pas encore le sien, si bien qu'il a fini par s'y noyer dedans par ta faute » dit-elle en criant alors que plus elle s'exprime plus mon cœur se comprime.
«C'EST TOI QUI AURAIT DÛ MOURIR ! » dit-elle en hurlant.
«DAPHNÉ ! » s'exclame notre mère.
«Oh je vous en prie mère » dis-je en souriant tristement «Nous savons tous qu'elle a raison et même si elle n'avait pas raison osez-me dire qu'ici personne n'y a jamais pensé » dis-je alors que le silence est roi tandis que je lâche un rictus.
«Diane » s'exclame ma mère.
«Non» dis-je en levant ma main alors que les larmes trahissent mon état «Je vais rentrer chez moi, je ne reviendrai plus ici parce que nous savons tous que je n'ai jamais su trouvé ma place dans cette famille et je ne poserai plus aucun problème ».
«Je vais partir à cheval avec Elga, je vous demanderai juste de faire envoyer mes affaires au bar Maxwell à Cambridge et je n'irai plus vivre chez tante Jane, je pense qu'il est temps pour moi de quitter cette famille pour de bon parce que comme l'a dit Daphné je n'apporte que du malheur ».
C'est encore une fois sans réponse que je remets ma cape et que je prends ma petite bourse pour partir en leur adressant un dernier regard à chacun.
Je prends la direction des écuries et je monte sur Elga qui n'était pas encore dévêtue de sa selle.
«Diane ? » s'exclame une voix derrière moi.
Je me retourne vers ma mère en larme ce qui doubler les miennes.
«Ne fais pas ça » dit-elle.
«Vous l'avez vous-même dit tout sera plus simple une fois là-bas » dis-je «Je vous écrirai » dis-je alors qu'elle secoue la tête.
C'est dans un dernier regard à ma mère et à ma fratrie qui est derrière la fenêtre du salon que je pars pour dire enfin au revoir à ma famille après tant de peine...
Voilà le chapitre 28, j'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)
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Diane Bridgerton et le Duc de Hastings
FanficDiane, une jeune femme vivant loin de Londres et du monde de l'aristocratie travaillant dans une taverne avec ses amies rencontre un bel homme lors d'une soirée. Le courant entre les deux passa très rapidement, mais cette dernière doit rentrer dans...