Chapitre 2

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Je baille sans aucune grâce et je me lève de mon lit, aujourd'hui je ne travaille que ce soir pour mon plus grand plaisir, d'autant plus que nous sommes samedi et que généralement le samedi soir le bar est bondé

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Je baille sans aucune grâce et je me lève de mon lit, aujourd'hui je ne travaille que ce soir pour mon plus grand plaisir, d'autant plus que nous sommes samedi et que généralement le samedi soir le bar est bondé.

Je descends en bas et je me dirige vers la cuisine pour saluer Paolo ainsi que des petites pâtisseries italienne.

«Tiens» me dit-il «Lady Jane m'a donné ça pour toi ».

Je récupère le papier qu'il me tend et je comprends qu'il s'agit de la lettre de ma mère que j'ai oublié d'ouvrir hier soir en rentrant.

Je m'essuie les mains et je viens ouvrir l'enveloppe pour lire quelques instants plus tard.

Ma très chère Diane,

J'espère que tout se passe bien à Cambridge et que tante Jane s'occupe toujours aussi bien de toi.

J'espère que tu te portes bien et que tout se passe comme tu le désires à l'université.
Ici tout va bien, tes frères et sœurs se portent à merveille.
Cependant il me manque ma petite Diane.

Comme tu le sais la saison londonienne à débuté depuis quelques semaines déjà et Daphné c'est trouvé un prétendant, je dirais même un futur époux.
Il faudrait les voir ensemble, ils sont merveilleux.

Je sais que les cours se terminent dans quelques jours et je ne sais pas si tu as des choses de prévu après, peut-être avec des amis, mais j'aimerais que tu rentres auprès de nous et de ta sœur pour le reste de la saison.

Daphné est un peu perdue, je le vois bien, je sais que tu lui manques, tu nous manques à tous d'ailleurs.

D'autant plus que tu n'es pas descendu depuis Noël et ma fille me manque.

Rentre à la maison, nous te présenterons le Duc, un homme tout à fait charmant.
Je pense que c'est l'homme qu'il lui faut et j'aimerais bien que tu le rencontres pour valider mes propos.

Juste le temps de finir la saison, j'aimerais que tu sois là, déjà que Francesca est loin, mes enfants me manquent et ne peux pas dire que tu es celle qui donne le plus de nouvelles

Je ne te blâme pas ma chérie, je te comprends, mais tu me manques.

J'espère te voir très rapidement, je t'embrasse très fort,
ta mère qui t'aime.

Je souffle en refermant le papier alors que Paolo me regarde.

«Ma mère veut que je rentre » dis-je.

«C'est plutôt chouette de savoir que tu lui manques » dit-il.

«Ouais » dis-je dans un rictus «Tout ça pour voir ma sœur se pavaner avec un homme aussi parfait quelle, non merci » dis-je.

«Ça fait longtemps que tu ne les as pas vus » me dit-il.

«Oui, je sais » dis-je «Mais il ne me manque pas, je suis bien ici ».

«Je sais que tes frères.. » dit-il alors que je le coupe.

«Mon frère me déteste et ma jumelle n'est pas mieux » dis-je «Tu crois vraiment que ça donne envie de rentrer pour que mon frère me rabâche sans cesse que je devrais être marié avec son ami, non» dis-je.

«C'est dommage » s'exclame Jane «Ta mère souffre de ne plus te voir ».

«Moi aussi elle me manque, mais c'est trop » dis-je «Ça me plaît d'être là, Londres est étouffant ».

«Diane c'est l'histoire d'un mois ou deux » dit-elle.

«Non » dis-je en ne voulant à aucun moment laisser mes amis travailler sans moi.

«Pourquoi ta mère souhaite ton retour ? » me demande Jane.

«Parce que Daphné a rencontré quelqu'un et ça se passe bien j'imagine » dis-je.

«Donc si tu y vas maintenant, dis-toi que tu ne seras pas obligé d'être là-bas pour leur mariage ou même une naissance vu que tu auras déjà rencontré son époux et tu seras descendu il n'y a pas longtemps » dit-elle.

«Tu ne devrais pas plutôt être du côté de ma famille » dis-je à ma tante en riant.

«Peut-être, mais tu es ma nièce préférée » dit-elle alors que je souris.

«Elle a raison, si tu y vas maintenant après tu ne seras plus obligé et puis tu auras l'excuse des cours qui reprennent » dit Paolo en me tendant un ramequin contenant du tiramisu.

«C'est nul de m'avoir avec la nourriture » dis-je en enfournant une cuillère dans ma biche de ce délicieux gâteau.

Jane et Paolo rigolent alors que je secoue la tête.

«Mais je descends deux semaines, pas plus » dis-je.

«C'est déjà bien » dit-elle «Ta mère va été contente ».

«Et ça sera bien la seule » dis-je.

«Diane » dit Jane alors que je quitte la pièce pour prendre l'air dehors.

Les relations avec ma famille ont toujours été compliquées, à vrai dire je ne me suis jamais réellement senti à ma place avec eux.

Et puis avoir une jumelle aussi brillante, belle, audacieuse et j'en passe que ma sœur ça n'arrange pas les choses.

Le plus triste là dedans, c'est que je vais laisser mes amis tout seul, je ne vais plus chanter, jouer de la musique et je vais devoir afficher un faux sourire sur mon visage pendant des longues promenades ou des bals.

Oh mon Dieu, non pas les bals.

Je déteste ça, tout le monde vous juge comme si vous n'étiez qu'un morceau de viande, on vous force à danser, à rester poli et compagnie, je déteste.

Je finis de manger mon gâteau et je viens me poser sur une chaise au soleil.

Donc là d'ici une semaine je serais de retour à Londres après cinq mois d'absence, ce n'est pas beaucoup cinq mois.

Mais au moins, je ne me taperai pas les festivités d'après, mariage, bébé, baptêmes, bal l'angoisse.

Voilà le chapitre 2, j'espère qu'il vous a plu ?
Jattends vos retours avec impatience :)

Diane Bridgerton et le Duc de Hastings Où les histoires vivent. Découvrez maintenant