Diane, une jeune femme vivant loin de Londres et du monde de l'aristocratie travaillant dans une taverne avec ses amies rencontre un bel homme lors d'une soirée.
Le courant entre les deux passa très rapidement, mais cette dernière doit rentrer dans...
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Depuis que le soleil c'est levé je regarde la neige s'abattre sur le rebord de la fenêtre depuis le lit d'une des chambres d'amis que j'ai emprunté pour la nuit.
Il n'y a pas un seul moment où je n'ai pas pensé à ce qu'il s'est passé il y a deux jours et j'ai l'impression que mon cœur se brise de plus en plus étant hanté par les mots qu'il a prononcé.
Je ne suis pas allé au bar ces derniers jours, car la neige était de nouveau bien présente sur les routes.
Je suis resté enfermé dans la chambre au premier étage à me reposer, de mes insomnies récentes ou alors je les ai passé dans la salle de musique ou j'étais incapable de jouer quoi que ce soit.
Je ne l'ai pas vu depuis ce fameux soir et je dois dire qu'il me manque. C'est assez curieux de dire qu'une personne nous manque alors quelle vit sous le même toit que nous.
Je décide de me lever pour aller grignoter quelque chose en bas et quand je m'approche de la fenêtre, je vois que la neige est loin d'être épaisse et que je vais pouvoir sortir d'ici.
Après mettre lavé rapidement et enfiler ma robe, je descends en bas pour me rendre dans la salle à manger..
C'est une fois dedans que je lève ma tête et je vois Simon en train de prendre son petit-déjeuner et inconsciemment mes pas se sont arrêtés.
Quand il relève sa tête se sentant certainement observé, il me regarde, se lève et vient vers moi pour sortir de la salle à manger sans aucun regard ni aucune parole.
Je me concentre sur ma respiration pour ne pas craquer et je pars m'installer devant la table ou je sens ma gorge se nouer.
J'attrape la carafe de jus d'orange et je me sers un verre tandis que je viens prendre une tranche de pain ainsi que de la confiture à la myrtille.
C'est dans le plus grand des silence que je mange timidement la tête baissée, ne voulant en aucun cas croiser la mine triste de nos serviteurs qui doivent être certainement au courant de la situation.
Je ne finis même pas ma tranche de pain et mon verre, que je me lève me sentant opposé. J'attrape ma cape après avoir enfilé mes chaussures et je sors dehors ou je m'accoude deux minutes pour respirer.
Quand ma légère crise est passée, je relève la tête et je fronce les sourcils en ne voyant pas la voiture et Charles devant moi.
Je décide de me rendre au niveau des écuries où se trouve ce dernier en train de brosser son cheval.
«Bonjour Charles, pourquoi la voiture n'est pas avancée ? » je lui demande.
«Vôtre Grâce » dit-il alors qu'il semble embêté «On m'a interdit de la préparer ».
«Comment ça ? » je fronce les sourcils.
«Monsieur le Duc » m'annonce-t-il d'une mine désolé.
«Faites préparer la voiture je vous prie, la neige n'est pas épaisse » dis-je en lui souriant.
«Je ne peux pas Madame » s'exclame Charles «Votre époux ne veut pas que vous utilisiez sa voiture ».
«Bien je vais prendre un cheval dans ce cas » je lui dis.
«Je ne crois pas que ça soit une bonne chose... en vue de votre état » m'alarme Charles.
Je reste ébahi ne sachant pas quoi faire.
«Vous avez raison, mais je ne suis pas enceinte ou du moins je ne le sais pas encore » dis-je en partant des écuries.
Je m'arrête devant le bas des escaliers qui mènent au château et je regarde la route.
Après tout c'est quoi une heure de marche ?
Je rabats comme il faut ma cape sur moi et je viens sortir de la propriété à pied.
Ce n'est même pas 3 minutes plus tard qu'une voix m'interpelle.
«Rentre »
Je souris, mais je continue de marcher.
«Je ne vais pas me répéter Diane tu rentres » s'exclame la voix de mon cher époux.
Je me mets à chantonner en avançant toujours vers Cambridge.
Je suis bien vite arrêté par une main qui me retourne vers lui.
«Rentre » dit-il bien trop sérieusement.
«Non» dis-je.
«Il est hors de question que tu ailles travailler tant qu'on ne sait pas si tu portes mon enfant ou non » me dit-il alors que je rigole.
«Ton enfant ? » je rigole «Je ne crois pas non, tu as été clair Simon, tu ne veux pas d'enfant, tu ne veux pas être associé de loin comme de près à quelque chose qui s'apparente à un enfant alors rien ne te concerne dorénavant ».
Je ne lui laisse pas le temps de répondre que je reprends ma marche.
«Prends au moin la voiture » finit-il par dire d'un ton que je n'aime pas.
«Non, tu ne voulais pas qu'on la prépare alors j'y vais à pied et personne pourra m'y en empêcher » dis-je sur de moi alors que j'active la cadence.
Je finis par me retourner et je le vois stoïque tandis que je reprends ma marche sous les températures glacées du début du mois de janvier.
C'est une heure et demie plus tard que j'arrive devant le bar frigorifié de la tête au pied.
Je ne perds pas de temps et je rentre dedans m'installer au coin du feu. D'un regard je fais taire les questionnements de mes amis n'ayant pas envie d'y répondre.
Et j'ai fait comme ci rien n'étais toute journée jusqu'à me retrouver dans la voiture qui m'attendait à minuit.
Voilà le chapitre 46, j'espère qu'il vous a plus ? J'attends vos retours avec impatience :)
