Des coups contre la porte se font entendre et je grogne dans mon lit en me retournant contre l'opposé de ce qui vient gâcher ma nuit.
Je rabats la couverture sur moi tandis que mes yeux s'ouvrent difficilement sur Madame Colson devant.
Je recule ma tête quand cette dernière souhaite toucher mon front, mais elle vient tout de même poser sa main dessus.
«C'est bien ce qui me semblait » dit-elle de sa voix dure «C'était sûr à force d'aller à pied dans la neige jusqu'à Cambridge, vous avez chopper une grippe ».
«Et si votre Grâce, ne m'aurait pas privée d'une voiture pour y aller, ça ne serait pas arrivé » dis-je énervé.
«Il vous a empêché une seule fois d'y aller en voiture, les autres fois elle était en bas prête à vous conduire à votre bar, mais non il faut que vous soyez têtue comme une mule, maintenant regardez votre état » dit-elle alors qu'elle me casse la tête dés le matin.
«Ce n'est rien ça va passer » dis-je.
C'est alors que je me retrouve dévêtue de couette et je lui jette mon plus beau regard noir quand je vois qu'elle l'a balancé au bout du lit.
Je me redresse difficilement et je viens la récupérer à son tour sous son regard noir.
«Vous êtes brûlante » dit-elle énervée.
«Et moi j'ai froid » dis-je en rabattant la couverture sur moi pour être au chaud.
Elle souffle et finit par sortir désemparée de mon comportement de la pièce.
Elle revient une dizaine de minutes plus tard avec un verre d'eau en claquant ce dernier contre la table de chevet.
«Vous devriez faire encore plus de bruit » dis-je en grimaçant tout en massant mes tempes.
«Un médecin va venir vous examiner » dit-elle «La grippe est une maladie dangereuse ».
Elle m'enlève de nouveau la couette et cette fois-ci je m'énerve vraiment.
«VOUS ALLEZ ME LAISSER TRANQUILLE OUI ??? » dis-je en me mettant assise bien trop vite alors que ma tête vacille.
Je viens poser ma main sur ma tête pour la stabiliser.
«Vous devriez vous tenir tranquille » me dit Madame Colson d'une voix plus calme.
«Jeanne le médecin est là » s'exclame Étienne, un de nos employés.
«Jeanne ? » dis-je la tête amusée vers Madame Colson qui essaie tant bien que mal de cacher ses rougeurs.
«Je ne me sens pas bien » dis-je tout d'un coup.
«En même temps, on ne peut pas dire que vous vous êtes pas agitée » dit-elle en m'aidant à me redressant contre la tête du lit.
«Merci » je lui dis alors que je vois le médecin rentrer.
«Je vais vous laisser » me dit-il alors que je la retiens par le bras.
«Pas à mot à Simon » dis-je.
«Mais je.. » s'exclame Madame Colson alors que je m'interromps.
«Ordre de votre Duchesse » dis-je en utilisant mon titre, ce qui n'arrive pas souvent.
Le médecin rentre et ferme la porte une fois que ma gouvernante se trouve en dehors de la chambre.
«Vous savez que les balades tout les jours les pieds dans la neige ne sont pas une bonne chose » dit-il amusé.
«Oui, je crois l'avoir deviné » dis-je alors qu'il pose sa main sur mon front.
Il sort plusieurs outils de sa mallette et vient m'examiner.
«Ouvrez grand la bouche » me dit-il alors que je m'exécute.
«Bien je n'ai pas besoin de vous examiner plus loin pour vous dire, que vous avez la une jolie bronchite » dit-il en ramassant ses affaires alors qu'une idée germe dans ma tête et me fait stresser d'un seul coup.
«Docteur ? » dis-je.
«Voici, un sirop pour votre gorge, vous devez le prendre trois fois par jour » dit-il
«Est-ce que vous pouvez savoir si je suis enceinte ou non » dis-je alors qu'il me fixe.
«Avez-vous eu des symptômes ? » me. demande-t-il.
«Écoutez je ne connais rien de tout ce qui touche une grossesse alors les symptômes je ne les connais pas » dis-je.
«Est-ce que vous avez eu des nausées ? La poitrine qui vous fait mal ? Des envies particulières ? » me demande le médecin.
«Non » dis-je en secouant la tête.
«Je vais regarder » dit-il «Puis-je ? » dit-il en désignant le bas de ma robe après avoir tâté mon ventre.
Heureusement que la fièvre cache mes joues qui doivent être absolument toute rouge.
«Ne vous inquiétez pas toutes les femmes passent par là » dit-il «Je peux repasser plus tard quand vous serez prête à d...» dit-il.
«Non maintenant » dis-je en remontant ma robe alors que la gêne me gagne.
Il se lève et vient face à moi, je le laisse positionner mes jambes tandis qu'il remonte ma robe comme il se doit.
«Dites moi si je vous fais mal » dit-il alors que je hoche la tête.
Je sens qu'il visite mon vagin et je ferme les yeux et bascule ma tête en arrière pour essayer d'où lier ce moment gênant.
Je mords les lèvres signe d'impatience comme je bascule mes doigts de pieds alors que le stress monte en moi.
«Vous l'êtes » dit-il.
Je finis par redresser ma tête vers lui en ouvrant les yeux alors qu'il se relève et je me contente de le fixer.
«D'après votre col et votre ventre, je dirais un petit deux mois » dit-il.
«Ah bah non, ce n'est pas possible » dis-je en riant «Il y a deux moi il se retirait encore de moi » dis-je sans aucune retenue sous le rictus du médecin.
«Le retrait n'est pas une méthode efficace votre Grâce, vous êtes enceinte félicitations » dit-il alors que la porte s'ouvre en même temps sur Simon blanc comme un linge.
«Félicitations votre Grâce, votre lignée est assurée» lui dit le médecin alors que mes yeux ne le quittent pas lui.
«Prenez bien votre solution et tout ira bien, je reviendrais vous voir d'ici quelques mois pour l'avancée de votre grossesse, d'ici la portez-vous bien » me dit-il en quittant la chambre.
Je finis par me redresser timidement dans le lit sous le regard de Simon alors que je ne sais ni quoi dire, ni faire.
«Au moins, on sait que tout est ruiné maintenant » dit-il en claquant la porte derrière lui.
Ma main se pose inconsciemment sur mon ventre tandis que l'autre est en train d'effacer les larmes sur mon visage.
«Quel avenir vais-je te donner » dis-je en parlant à haute voix.
Voilà le chapitre 48, j'espère qu'il vous a plus ?
J'attends vos retours avec impatience :)
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Diane Bridgerton et le Duc de Hastings
FanficDiane, une jeune femme vivant loin de Londres et du monde de l'aristocratie travaillant dans une taverne avec ses amies rencontre un bel homme lors d'une soirée. Le courant entre les deux passa très rapidement, mais cette dernière doit rentrer dans...