Chapitre 53

1.5K 79 9
                                    

Je sens la voiture s'immobiliser d'un coup si bien que je suis à deux doigts de basculer sur le sol de cette dernière

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

Je sens la voiture s'immobiliser d'un coup si bien que je suis à deux doigts de basculer sur le sol de cette dernière.

La porte ne tarde pas à s'ouvrir sur Charles inquiet.

«Vous pouvez marcher » me demande-t-il alors que je secoue la tête ayant trop mal à mon ventre.

Charles m'aide à me redresser dans la voiture alors que mes larmes ne cessent de couler si bien que j'ai mal au crâne.

Il m'aide à sortir comme il peut de la voiture.

«Je vais devoir vous porter, c'est bon pour vous ? » me dit-il alors que je hoche la tête.

Je finis dans ses bras, alors que des sabots de font entendre une fois que nous avons passé la porte du château.

Une fois dans le hall, je tombe sur Simon et le médecin tandis que nous montons déjà les marches pour arriver au plus vite dans la première chambre.

«Mon Dieu » s'exclame Madame Colson ayant les larmes presque aux yeux en voyant mon état.

Charles me dépose sur le lit, tandis que Simon vient à mes côtés et le médecin prend place devant alors que notre personnel quitte la chambre.

Le médecin remonte ma robe et ma crise de larmes reprend du plus belles quand je vois le haut de mes jambes tachées de sang.

La main de Simon s'empare de la mienne tandis que je fixe le plafond en laissant couler mes larmes le long de mes joues et de mon cou.

Simon essaie tant bien que mal de venir les sécher, mais à chaque fois de nouvelles apparaissent.

Je ne sais pas combien de temps se passe, mais j'ai arrêté de pleurer et je me contente de fixer le plafond blanc de la chambre d'ami.

Je suis épuisé, épuisé de cette journée que je pourrais qualifier d'horrible, je suis épuisé de me battre contre mon époux, je suis épuisé de dire que je viens de ruiner la seule chance d'être enceinte, de me dire que mon enfant est en train de mourir par ma faute, je suis épuisé, je veux que tout s'arrête, je veux arrêter de souffrir une bonne fois pour toute.

«Il va vous falloir beaucoup de repos » m'annonce le médecin alors que je baisse la tête vers lui sans aucunes émotions, je suis vidé.

Il est en train de s'essuyer les mains contenant mon sang et celui de mon bébé.

«Je suis très sérieux, pour le bon déroulement de la fin de votre grossesse vous devez rester allongé durant les 4 mois restant » dit-il alors que je cligne des yeux.

«Je.. » dis-je d'une voix lourde «Il est... encore là ? » je demande.

«Oui» me dit le médecin en me souriant «Il s'est bien accroché, mais je dois vous avouer que vous n'êtes pas passé loin d'une fausse-couche, il va falloir vraiment vous ménager ».

Je croyais avoir vidé tout le stock d'eau de mon corps, mais finalement je suis trompé puisque je pleure cette fois-ci de soulagement.

Je sens les lèvres de Simon venir se poser sur mon front tandis que je le vois me sourire.

«Vous allez devoir cesser votre activité au bar » me dit le médecin.

«Elle n'y mettra plus jamais un pied là-bas, pas de soucis pour ça » lui répond Simon alors que je ne dis rien.

Le médecin prend son stéthoscope est le pose sur mon ventre dépourvu de ma robe sous l'œil presque admiratif de Simon.

C'est alors que je vois mon bébé bouger et je souris quand le médecin me sourit et hoche la tête en me disant qu'il va bien.

«Vous êtes tombés ? »me dit-il en regardant ma joue.

Il vient sortir une compresse et la passe sur ma joue tandis que je touche celle-ci après et je comprends qu'il s'agit de la claque que m'a donné ce salopard.

Il vient appliquer une lotion tandis que mon regard se tourne vers Simon qui me regardait déjà.

«Bien »s'exclame le médecin nous coulant dans notre échange «Tout ira bien tant que vous restez allongé ou assise, mais le lien reste allongé. Je ne vais pas vous cacher que les derniers mois risquent d'être assez long, mais il en va de votre santé et celle de votre enfant à naître » dit-il alors que je hoche la tête.

«Je vous raccompagne » lui dit Simon alors que le médecin lève la main.

«Non restez auprès de votre femme, elle en a besoin » dit-il «Je vous souhaite un bon rétablissement, je repasserai vous voir tout les débuts de semaine pour m'assurer que tout va bien et que le col reste comme il est ».

«Merci » dis-je épuisé en lui souriant.

Il sort de la chambre, nous laissant que tout les deux et je souffle soulagé alors que le silence nous gagne.

«J'ai cru mourir ce soir » me dit Simon alors que je relève mon regard dans le sien.

«Quand Charles est arrivé en trombe dans mon bureau en me disant que tu étais retenu prisonnière au bar, je n'ai jamais eu autant peur de ma vie Diane » dit-il alors que l'émotion le gagne.

«On va bien » dis-je en lui prenant sa main à mon tour émue.

Il me sourit et vient à mon plus grand étonnement et sous mes larmes déposer sa main sur mon ventre alors que le bébé réagit automatiquement.

Et de le sentir bouger à l'air de le rassurer.

«Je vais demander à ce que la chambre soit prête pour toi » me dit-il.

«Non » dis-je «Je ne veux pas y aller si... si je ne suis pas avec toi ».

Il me regarde et souffle légèrement.

«Je suis désolé » dis-je «Je n'aurais jamais dû faire ce que j'ai fait ».

«Non c'est moi qui est en faute » me dit-il «D'autant plus qu'il était déjà là avant ».

«Pourquoi tu détestes l'idée de devenir père » dis-je.

«Crois-moi j'en rêve » dit-il «Mais c'est compliqué et ce n'est certainement pas dans ton état que je vais te raconter ça ».

«Madame Colson? » demande Simon alors que la porte s'ouvre sur cette dernière.

«Oui? » dit-elle.

«Veuillez préparer notre chambre, nous allons y dormir ce soir » dit Simon alors que je lui souris.

C'est avec le sourire fatigué que cette journée catastrophique se termine.

Voilà le chapitre 53, j'espère qu'il vous a plus ?
J'attends vos retours avec impatience :)

Diane Bridgerton et le Duc de Hastings Où les histoires vivent. Découvrez maintenant