Dans tes yeux, Neteyam | Neteyam x OC

- Eywa, notre dernier espoir -

Je me réveille sur une surface dure et désagréable, agrémenté d'un énorme mal de tête et une douleur au dos. Je me redresse avec difficulté et pose ma main sur mon front en le massant légèrement tout en grimaçant ;

- C'est pas vrai ... murmurais-je.

En regardant autour de moi et je me rend compte que je ne suis visiblement pas la seule à m'être laissé porter par le sommeil hier soir : au moins une bonne quinzaine de Na'vis dorment tous à droite à gauche.
J'essaye de me remémorer des souvenirs ou des éléments de la soirée d'hier et ça me revient :

J'ai bu.

Ça explique très bien mon mal de tête. Je prends mon courage à deux mains avant de me lever pour me diriger vers la tente du chef. Arrivée, Tsireya m'accueille gentiment :

- Maman t'a préparé ça, elle se doutait que tu avais, enfin, tu vois quoi, alors c'est pour diminuer les effets secondaires ou je ne sais quoi, me dit elle en me tendant une boisson dont une vapeur odorante s'en échappe.

- Tu la remercieras pour moi. Et tu peux le dire, que j'ai bu.

J'en veut toujours à Ronal, et il est hors de question que je la pardonne si facilement, je vais leur faire mordre la poussière. Je prends le récipient et sens l'agréable arôme avec mon odorat délicat avant de goûter la substance. Le résultat est imminent et la chaleur me réchauffe.

- Qu'as tu bu hier ?

- De l'alcool, dis je.

Elle souffle et tourne la tête.

- Tu as beau être quasiment à ta majorité, je ne m'y fais toujours pas.

- Tu n'as pas bu d'alcool toi rassure moi ? m'enquiers-je.

- Non bien sûr que non.

Une question me vient soudain en tête et je lui pose :

- D'ailleurs, ta mère, quand est ce qu'elle accouche ?

- Cette semaine normalement ! m'avoue-t-elle, joyeuse.

Je discute encore un peu de tout et n'importe quoi avec ma sœur puis quitte le marui dès que l'un des parents arrive.

- Bon, bonne journée Tsirey' ! Et merci encore. A tout à l'heure ! la remerciais-je.

Elle me salue en retour et je vais vers mon habitat. En arrivant, je vais immédiatement me chercher des affaires de rechange parce que je pue l'alcool à plein nez, avant d'aller vers ma source favorite.

Je fais le chemin en étant perdue dans mes pensées, et j'entends au loin le village qui se réveille doucement. Arrivée à mon endroit, je me dévêtis et plonge mon corps a peine réveillé dans l'eau fraîche. Les yeux fermés, je repense à Swizav, le seul garçon que Ronal et Tonowari avait choisi qui est raisonnable.

Peut être que si je me lie avec lui, mes parents seront fiers ?

Mais serais-je heureuse ?

Chassant ces pensées, je vais ensuite vers la cascade et commence à frotter ma peau remplie de cicatrices diverses et variées. Je regarde mon poignet, cause de mon malaise d'hier, et ma cuisse, la où trône une énorme balafre blanchâtre. Je frotte comme je peux dessus, comme si le faire allait l'enlever. Mais non, elle est là, et pour l'éternité.

Le fait de penser a ces périodes si sombres de ma vie me fait lâcher quelques larmes chaudes, qui dévalent ma joue lentement.
Et je me rappelle soudainement de quelque chose. Avant que je ne parte, il y avait ces Avatars. Ils avaient formulé leurs phrases comme si ils pouvaient...