Dans tes yeux, Neteyam | Neteyam x OC

- Retour aux sources -

Cherchant une solution qui pourrait m'aider à me calmer, je retourne dans l'eau et laisse mes pensées divaguer, le liquide transparent apaisant mes brûlures. Je capte chaque étincelle de lumière créée par mes mouvements puis ferme les yeux.

J'espère qu'il verra le petit mot que je lui ai écrit..

Un pincement au cœur se fait ressentir dans ma poitrine au souvenir de mes écrits.

PDV - Neteyam

- Quand est ce qu'on arrive ? demande ma petite soeur, couchée contre le torse de notre mère.

- Je ne sais pas, répond cette dernière. MaJake ?

Notre père souffle et annonce qu'il reste au moins deux heures, sous les lamentations de chacun.

- J'en ai marreeee, s'exclame mon petit frère en se laissant tomber sur la croupe de son ikran.

- Tout le monde en a marre tu crois quoi ? répondais-je avec énervement en roulant des yeux.

- Eh la je sais pas ce que t'as mais tu fais que de m'engueuler ! se plaint mon fraternel en se redressant.

- J'avoue qu'il n'a pas tort, renchérie Spider.

- Oh toi ta gueule ! pestais-je.

Ma mère se retourne d'un coup et nous stoppe :

- Oh ça suffit ! J'en ai marre de vos infanteries. Maintenant vous vous taisez et vous laisser votre soeur dormir, riposte-t-elle avec agacement.

Suite à son interruption, nous nous contentons de regarder le paysage, qui se restreint à de l'eau noire comme le néant, excepté quelques petites îles paradisiaques et inhabitées. Les heures passent et nous apercevons enfin la terre ferme.

- On est à la maison ! se réjouit Tuk.

- Enfin ! dit Lo'ak en me regardant.

Il se rapproche de moi et me susurre quelques mots :

- Tu sais, moi aussi ça me rend triste d'être loin d'elles.

Je continue a regarder droit devant moi et acquiesce simplement. Mon frère me connaît un peu trop bien. Ça en devient même inquiétant.

Je repense au petit mot que je lui ai laissé, espérons qu'elle le verra.

Passés dans la faille qui crée Hells Gates, nos ikrans posent leurs pattes armées de longues griffes tranchantes et aiguisées sur la pierre frais. Le soleil se couchant petit à petit, notre grand mère nous accueille les bras grands ouverts, néanmoins sous le choc.

- Neytiri... Oh Eywa vous êtes là, dit elle en serrant sa fille dans ses bras. Oh mes petits..

Un à un, elle nous entraîne dans une étreinte rassurante, que chacun de nous accepte volontiers après ces longs mois de séparations. Une fois que le peuple nous a tous salués, la Tsahìk va pour préparer le repas et je prends l'initiative de l'aider. Je coupe un Yovo en étant nostalgique, jusqu'à ce que la matriarche présente à mes côtés m'interroge, sans pour autant détourner son attention de son activité professionnelle :

- Comment s'appelle-t-elle ?

- Quoi ? demandais-je sans comprendre, en tournant ma tête vers elle.

- La personne à qui tu penses, comment s'appelle t-elle ?

- Je ne pense a personne, mentais-je en me re concentrant sur ma coupe.

Cette fois ci, elle s'arrête et se tourne vers moi.

- Ne fausse pas tes dires jeune homme. Je le vois dans ton regard, alors pour la seconde et dernière fois : comment s'appelle t-elle ?