- Prisonniers du passé -

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- Attendez... quoi ?! Nan mais vous déconnez ? J'espère franchement que c'est une blague de mauvais goût. Et puis comment vous allez vous connecter à votre ikran sous votre forme humaine ?

- Nous avons des sortes de kuru portables, c'est des tresses comme les vôtres mais nous pouvons les transporter partout et les relier a notre crâne, ça crée comme un vrai lien.

- Ok je vois. Mais il est hors de question que je monte dans un engin comme le vôtre !

- Vous voyez une autre solution ? demande t-il en haussant les sourcils sous mon refus d'obtempérer. 

- Non...

- Bon bah voilà. Et, nous pouvons nous tutoyer.

- Je je vais pas voir cacher que j'en ai clairement rien a foutre là  ! Il est hors de question que je conduise un engin comme ca, dis-je en montrant l'hélicoptère stationné a quelques mètres. Pas avec une balle dans le ventre ! Je vais faire des morts et je serais au compteur.

- Il va falloir me faire confiance, tu n'as pas le choix, m'avoue t-il en se grattant l'arrière du crâne.

- Ouais bah j'ai du mal là.

- Suis moi, nous avons un hangar où nous mettons tous nos véhicules, je te ferais prendre le plus facile à conduire. Tu me diras si ca te fait trop mal, d'accord ?

- Pff, soufflais-je en levant les yeux au ciel. C'est du suicide pur et dur.

***

- Ok, va à droite pour esquiver la montagne, me conseille mon coéquipier.

- C'est quelle manette déjà ?! paniquais-je en baladant mes yeux sur les boutons et propulseurs présents sur le tableau de bord.

- Celle avec le point rouge sur le dessus, à ta droite, répond calmement Norm.

- Je ne la vois pas !! m'affolais-je encore plus.

- Calme toi et regarde bien ! Si tu te crispe ca amplifiera ta douleur.

Après quelques interminables secondes, j'hurle dans mon micro un « Je l'ai ! » en tournant au dernier moment. En exécutant ce geste, une terrible décharge se déclenche dans mes côtes. Je sens que je m'endors, et que je ne peux pas lutter contre.

- Nor-

J'ai à peine le temps de terminer son prénom que je m'évanouis. Immédiatement, mon engin pique à toute allure vers... le sol. Comprenant que quelque chose ne tourne pas rond, l'humain hurle dans mon oreillette, ce qui me réveille directement. J'ouvre les yeux doucement et, lorsque je vois -vision qui est assez floue- le sol se rapprocher à toute allure, prend le levier et redresse immédiatement mon véhicule.

- Tu l'as échappé belle.

- J'avais remarqué merci.

- La prochaine fois essaye de ne pas crier, demande t-il en ricanant.

- De un, il n'y aura pas de prochaine fois. Et de deux, si il en avait une, je ne peux rien te promettre !

Pour faire un résumé simple et rapide de la situation dans laquelle je me trouve, je suis en train de conduire, un peu contre mon gré, cette fameuse machine que mon associé dirigeait tout à l'heure, mais en version miniature si je puis dire. J'ai à peine eu le temps d'accepter que j'avais déjà été fourrée dans cette machine biscornue. Faite pour une personne, c'est très étroit malgré le fait que ce soit adapté à ma taille.

Je suis l'humain -qui m'a rapidement appris à piloter- dans la direction qui nous mènera jusqu'à ma foutue destination. Ma tête étant ornée d'une sorte de casque qui est juste un fil reliant mon oreillette à un petit boîtier, je peux lui parler via le petit bout de plastique qui descend de mon oreille jusqu'au coin de mes lèvres. Ça me gène ce truc d'ailleurs.

Dans tes yeux, Neteyam | Neteyam x OCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant