Chapitre 2

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Kinshasa📍
Charisty's hospital
12h30





























































Je m'étire de tout mon long avant de regarder ma montre qui indique l'heure de ma pause soit douze heures trente. Je sors de la place et vais me dégourdir les jambes dans le petit espace vert.

Charisty's hospital a été crée par mon arrière grand mère et puis il a été légué à mon père qui s'en est occupé de toute ses forces malgré que parfois les deux bouts de la vie étaient difficiles à tirer mais il n'a jamais laissé tomber.

— Tara !

Je me retourne vers cette voix et fronce les sourcils en ne comprenant pas ce que mon petit frère fait là et surtout à cette heure de la journée.

— Jatniel, qu'est-ce que tu fais ici ?

Il reprend son souffle avant de me faire un bisou sur la joue, jatniel est le cadet de la fratrie et mon frère le plus affectueux, douillet et j'en passe.

C'est vraiment mon petit bébé, même si on a l'écart que de quatre années.

— Les cours sont termines plus tôt que prévu, dit-il après avoir retrouvé son souffle. Et comme je savais que tu serais ici, je me suis dit que j'allais t'apporter mon aide

— T'es trop chou toi

Je termine de prendre l'air et de boire mon carton de jus avant que je ne prenne le bras de mon petit frère qui me surplombe de trois têtes.

A peine que je n'ai franchi le carrelage de l'hôpital, on m'interpelle.

— Tara, on a besoin de toi chez les enfants. Oh bonjour jatniel, comment vas-tu ? T'es venu aider ta sœur ? Pas de problème tu peux y aller

Elle s'en va aussitôt sans même laisser mon frère le temps de placer un mot. Le docteur Daniella Ebondo, une amie très fidèle à maman. Cette femme parle et répond toujours au tic au tac sans même laisser le temps à son interlocuteur. On l'aime bien notre Daniella même si elle devrait ralentir le temps d'un instant.

On arrive chez les enfants, et on s'occupe d'eux en jouant avec ou même en parlant du bon temps et j'en passe.

Dans ce secteur, je me suis très vite attaché à une petite fille.

Safiya

C'est une petite orpheline que j'ai retrouvé sur le bord de la route, il y'a trois ans lorsqu'elle n'était qu'un nourrisson. Il y'avait avec elle son acte de naissance mais les noms de ses géniteurs avaient été retirés comme si ils ne voulaient pas être retrouvés.

Logique quand on abandonne un enfant, taraji.

J'ai prit soin d'elle comme si elle était ma fille pendant presqu'une année, elle m'appelle même maman. Je me suis faite la promesse que je l'adopterais une fois que je serai éligible selon la loi congolaise soit dans deux ans.

— Maman ?

Je me retourne et ouvre grand mes bras pour laisser sa petite bouille se jetait dans ceux-ci, elle est métissée et a des gros yeux d'un vert émeraude. Ses cheveux bouclés contraste avec mes cheveux crépus et ma peau plus foncée.

La différence est indubitable du point de vue physique autant que génétique, je ne suis pas sa mère mais du point de vue émotionnelle je sais que je serai à jamais la mère de cette petite fille.

— On m'a fait une prise de sang regarde

Elle me montre son avant bras sur lequel est collé un pansement, je fronce les sourcils en ne comprenant pas la nature de cette prise de sang. Elle tourne la tête vers ses camarades et remarque jatniel.

— Niel dit-elle en arrivant pas à prononcer le mot en entier

Je l'imagine ouvrir ses bras en grand et moi je sors de la pièce pour le service de pédiatrie, en vrai l'hôpital est relié par une petite ruelle à l'orphelinat. Celui-ci étant du service de ma mère.

Safiya aurait bien pu rester avec nous dans la maison, mais à l'époque nous faisions face à beaucoup de problèmes et cela aurait ajouté un unième problème que j'ai dû éviter à mes parents. C'est pour ça que je l'ai emmené ici et j'ai interdit à tout le monde de la donner en adoption car je m'étais promis de le faire.

— Tara ? Qu'est-ce qui t'emmène ici ?

Le docteur Grégorien Hamilton venait d'ailleurs, il avait été muté quelques années au paravent et avait été chargé de la pédiatrie dans notre hôpital.

— Bonjour docteur, je voulais juste savoir ce que Safi avait car elle m'a montré son bras. Vous lui avez fait une prise de sang ?

— Oui, elle se plaint depuis quelques temps de maux de ventre et en ne trouvant rien dans ses selles et son urine, je me suis dit que je pourrais faire une prise de sang. Désolé de ne pas vous avoir prévenu

— Ne vous inquiétez pas, juste la prochaine fois prévenait moi pour tout ce qui la concerne. Merci.

Je sors de son bureau et retourne faire mon bénévolat, je range certains médicaments et j'en passe. J'aurai bien pu faire médecine mais cela ne m'intéressait pas tellement, la science qui me séduisait plus que tout était l'ingénierie.

Je m'étais mise à l'étudier sur un coup de tête mais la science m'avait très vite séduite, même si dans mon auditoire il y'avait plus d'hommes que de femmes surtout comme je suis en première année de Master.

Il est aux environs de dix-huit heures lorsque je ressens une douleur dans mes poumons, j'ai trop forcé aujourd'hui en tout cas. Je prends mon inhalateur et pousse le tube. Après quelques minutes, je me sens d'assaut.

— Maman tu rentres ?

Je la prends dans mes bras et lui fait un bisou sur le front, j'ai toujours aimé les enfants. Carrément, à un moment de ma vie je me voyais pédiatre.

— Oui, ma puce mais je reviens dans deux jours. Tu sais très bien ce que je t'ai dit nah ?

— Un jour, je viendrai avec toi

— voilà mon cœur, allez je dois rentrer maintenant. Je t'aime choupinette.

J'entre dans ma voiture et démarre immédiatement, jatniel était rentré deux heures avant moi car il avait des devoirs à faire et j'en passe.

Je fais mes manœuvres, et lorsque j'arrive sur la route principale. Un trafic très encombré me fait face, c'est très fréquent dans cette ville et je commence à m'y habituer.

Tu en as pour deux heures maximum, tara. Ta maman va encore te gronder.


























































|Taraji NM|

TARAJI Où les histoires vivent. Découvrez maintenant