Chapitre 13

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Kinshasa 📍
A côté du fleuve
10h25

























































Mon regard reste accroché vers l'horizon, je viens d'atterrir après deux semaines à l'étranger, et j'avais très envie de voir le fleuve. Quand je me sens pas bien, parfois juste regarder le fleuve m'apaise car en elle, c'est comme si je déversais toutes mes angoisses et qu'elle l'engloutissait sans rien demander en retour.

Je respire un grand coup et mes yeux s'imbibent de larmes brouillant ma vision, j'essaie de me retenir mais je n'y arrive pas donc je laisse les larmes perlaient sur la peau de mes joues.

Un quart d'heure plus tard, je sens une présence derrière moi et quand elle s'assoit. Je reconnais immédiatement son parfum, je m'engouffre dans ses bras et il me câline sans rien demander. Je l'ai appelé dès que je suis arrivée comme il me l'avait demandé mais je n'aurai jamais voulu qu'il me voit dans cette posture. Il me câline et je me sens apaisé instinctivement, il me fait un bisou sur le front et sur la joue puis je pose enfin mon regard sur lui.

— Tara

— Adonis, murmure-je presque

Il essuie mon visage et me fait encore un autre bisou sur le front avant de m'attirer encore une fois dans ses bras, je me sens tellement bien là.

— Qu'est-ce qu'il se passe princesse ? Pourquoi t'es dans cet état ?

Je ferme les yeux et essuie les dernières larmes qui s'y trouvaient. Je me redresse et lui souris avant de le faire un bisou sur la joue.

— Mon copain m'a manqué

— Taraji, mon amour tu sais que tu peux tout me dire nah ?

Je sens mon ventre se nouait à l'entente de ce surnom, je souris inconsciemment en regardant ailleurs.

— C'est nouveau ça

— De quoi tu parles ?

— Mon amour

Il rigole puis il me reprend dans ses bras, je respire son odeur et regarde l'horizon. Le paysage est magnifique et le partager avec Adonis me rend vraiment heureuse.

— C'est juste le voyage qui m'a fatiguée, dis-je après quelques instants. Et on m'a prescrit d'autres médicaments, j'ai une infection pulmonaire rien de bien grave mais ça me saoule tu vois donc je pense que c'est toute cette accumulation qui a fait en sorte que je pleures

Il fait en sorte que je le regarde puis pose sa paume chaude sur ma joue, des papillons se mettent à tourbillonner dans mon ventre directement.

— Je comprends mais maintenant, tu peux te reposer sur moi mon amour d'accord ?

Je hoche la tête puis il m'embrasse le front, on reste un moment à regarder l'horizon puis il me dit qu'il faut rentrer car j'ai besoin de repos.

J'étais venue avec Torin, il m'a déposé puis il est allé au boulot.

Lorsque je pénètre dans sa voiture, je sens une forte odeur de parfum qui m'empêche de respirer normalement. Je prend mon inhalateur et le bloque entre mes lèvres puis il fait descendre les vitres et accourt pour ouvrir ma portière.

— Bébé ça va ? J'suis désolé, j'aurai dû-

— Ce n'est pas grave t'inquiètes

— Tu es sûre ?

J'opine du chef et il ferme la portière pour se diriger vers le côté conducteur, il me jette un coup d'œil et me prend la main pour y déposer un baiser. Je souris de toute cette tendresse et je ferme les yeux sentant la fatigue gagnait mon corps.





































































































20h10
































































































Je me réveille dans ma chambre et m'étire de tout mon long avant de jeter un œil à mon horloge, j'ai vraiment beaucoup dormi. Je vais dans ma douche et prend un bain puis met un pyjama douillet.

Mon regard se fige sur mon journal intime que je n'ai plus ouvert depuis presque un mois, je le regarde pendant quelques temps puis le prend pour lire tout ce que j'ai écrit depuis que je l'ai. Je souris à certaines pages et à d'autres je ressens toute ma peine.

J'arrête puis vais au rez de chaussée où je trouve tout le monde, je lance un bonsoir collectif puis vais leur faire à tous des bisous puis je m'assois en ramenant mes jambes vers ma poitrine.

— Taraji !

— Maman, tu sais très bien que j'aime bien me mettre comme ça. C'est apaisant

Elle souffle avant de me laisser faire ce que je veux, Tadeo vient à mes côtés et caresse mes cheveux.

— Alors qu'est-ce qu'on t'a dit là bas ? Tu vas enfin te débarrasser de cet asthme de malheur ?

Je regarde mon frère et lui souris avant de secouer la tête, la discussion se porte directement vers moi car tout le monde me regarde.

— C'est vrai, tu ne m'as pas envoyé tes résultats. Se souvient ma mère, Torin t'as vu les résultats toi ?

— Non je ne les ai pas vu, j'ai juste parlé au médecin qui m'a dit que ce n'était rien de grave

Ma mère n'avait pas pu venir car y'avait des troubles et je ne voulais pas qu'elle laisse les autres seules, parfois on a besoin d'une figure maternelle car elle représente la douceur, la tendresse dont on a besoin pendant la violence.

— C'est juste une petite infection pulmonaire, il m'a prescrit des médicaments et si je les prends bien tout ira pour le mieux

— Le prochain check-up est pour quand ? Demande mon père

— Dans deux mois, il voulait me garder là bas mais je n'ai pas voulu

— Pourquoi ? Demande Jatniel, c'est pour ta santé sœurette, et si ça s'aggrave ?

— T'en fais pas Jatni, Et j'ai refusé car sinon j'aurai eu plusieurs cours à rattraper. Je dois boucler mon année, et aussi mettre en marche mon projet et si je restais là bas-

— D'accord, mais tu devras prendre tes médicaments comme prescrit. Je me suis bien fait comprendre Tara ?

— Oui papa

— Dans deux mois tu pourras l'accompagner Tadeo ? Torin aura des choses à faire avec moi, ça ne te dérange pas j'espère ?

— Pas le moins du monde, je pourrais tout balancer pour ma petite sœur chérie

Il me fait un bisou sur le front après la fin de sa phrase, je souris puis mon regard tombe sur celui de Micah. C'est le seul qui n'a rien dit depuis que j'ai commencé et je sais bien pourquoi.

Il ne me croit pas.

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