Chapitre 18

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Maison d'Adonis📍
16h45































































Je suis allongée sur les jambes de mon copain en pianotant sur mon téléphone tandis que lui il travaille sur son ordinateur, ça fait presqu'une heure que l'on est comme ça sans parler. Parfois ça me gêne car ça arrive vraiment souvent que l'on puisse être ensemble mais on ne parle pas, on reste sur nos écrans tout ça tout ça mais bon.

Ça fait trois semaines depuis que j'ai avoué à mes frères pour ma maladie, Micah a boudé pendant une semaine puis il est revenu et il m'a supplié de ne pas le laisser, j'ai eu des larmes aux yeux car je ne pouvais pas lui promettre ça.

Mes frères se sont chargés de dire à mes parents, ils étaient anéantis. A la maison, parfois l'humeur est vraiment triste mais je leur ai dit qu'il fallait qu'on profite tant que l'on était encore ensemble et de garder espoir en Dieu.

Pendant ce temps, je me suis vraiment rapproché de Dieu. Vraiment je pense que c'est lui qui me donne cette force car moi même je n'aurai pas pu surmonter tout ça.

Adonis éteint son portable puis me fait un bisou sur le front, je mets en veille mon téléphone puis me redresse.

— Tu m'as manqué hein petite

Je souris juste, ça faisait deux semaines que l'on s'était pas vu. On se voit vraiment souvent, au bahut, chez moi, chez lui. Vraiment trois fois par semaines on peut être ensemble mdr, il est trop fan mais, j'ai beaucoup réfléchi à nous deux et...

— Tu as perdu du poids mamou, qu'est-ce qu'il y'a ?

— Oh t'inquiètes ce n'est rien, dis-je en riant doucement. Les cours tout ça tout ça, j'suis un peu stressée

Il me regarde juste puis passe son bras derrière moi pour m'attirer vers lui, son parfum m'apaise tellement. Il se met à caresser mon ventre au-dessus de mon t-shirt et mon cœur se met à battre plus vite.

— Doucement, dit-il en rigolant. Tu risques de faire une crise cardiaque

— Ahaha très drôle

Il rigole puis on reste un moment comme ça, mes pensées se dirigent vers je ne sais où. En vrai, je semble être bloqué dans une sphère.

— Eh bébé ? Tu m'écoutes ?

— Désolée, tu disais quoi ?

Il fait en sorte que je le regarde et pose sa main sur ma joue, nos yeux restent figés l'un sur l'autre puis mon regard se dirige vers ses lèvres et les siennes aussi. Depuis qu'on est ensemble, on s'est jamais embrassé.

Il s'approche un peu plus puis mon cœur se met à battre plus vite qu'avant, je pourrais même faire une crise cardiaque.

— Tu me donnes la permission de le faire ?

Je le regarde un moment et alors que je voulais dire oui, je me ressaisis et me lève. Je suis venue ici pour une autre raison.

— Adonis on doit parler

Il se lève à son tour et fronce les sourcils sûrement entrain de chercher ce qu'il a bien pu faire de mal, je me mets à triturer mes doigts tout en les regardant puis il relève ma tête pour que je puisse le regarder, mes yeux s'imbibent de larmes au quart de tour.

— Mon amour qu'est-ce qu'il se passe ?

– Je veux qu'on rompe

Il fronce les sourcils puis me lâche et recule un peu, il me regarde en ne comprenant pas.

— Comment ça tu veux qu'on rompe ? J'ai fait quelque chose de mal ?

— Non c'est moi le problème

— Qu'est-ce que t'as fait ?

Je le vois qui commence à perdre son sang froid, il m'a déjà dit qu'il avait des problèmes à gérer sa colère mais je ne l'avais jamais vu.

— Je- je ne pense pas être prête

— Comment ça pas prête ? Dit-il en fronçant les sourcils et en élevant la voix

Je le regarde sans rien dire.

— Attends quoi ? T'es sérieuse là ? Mais putain, c'est l'hôpital qui se fout de la charité ou quoi ? Tu me fais une blague ?

— Je suis désolée

— Comment ça t'es désolée Taraji, après presque trois mois tu me dis que tu n'es pas prête ? On s'est laissé du temps et tout, tu as accepté sans contrainte puis tu me dis que tu n'es pas prête et que tu es désolée ? Que je fasse quoi avec ton putain de désolée !

Je ne sais pas trop quoi dire donc je reste calme en baissant la tête, ça me chagrine de faire ça mais il le faut. C'est pour son bien.

— C'est pour ça que tu n'as jamais permis que je t'embrasse ? C'est pour ça que tu ne m'appelles presque jamais par des surnoms ? C'est pour ça que tu ne m'as jamais dit que tu étais amoureuse de moi ?

Je lève le regard vers lui et je vois ses yeux un peu humide, ça me brise le cœur de le voir dans cet état par ma faute.

— Adonis...

— Est-ce que tu es amoureuse de moi Taraji ?

Je le regarde sans rien dire puis il rigole avant d'aller dans la cuisine.

— Tu peux t'en aller, la porte est grande ouverte.

— Adonis...

— Ne rends pas les choses plus difficiles qu'elles ne le sont déjà, je n'ai pas envie d'être méchant avec toi. Au-revoir Taraji.








































































17h30








































































Je toque à la porte pendant quelques secondes puis elle s'ouvre enfin.

— Tara ? Qu'est-ce que tu fais là à cette heure et-

Je relève ma tête vers ma seule amie et elle pose sa main sur sa bouche, mes lèvres sont sûrement un peu bleutée et avec mes yeux tout rouges dû aux nombreuses larmes que j'ai versé, je dois vraiment ressembler à rien.

Elle m'aide à entrer puis je m'écroule sur son canapé, elle m'apporte un verre d'eau et je sors mes cachets de mon sac pour les boire puis je ferme les yeux un moment et sans savoir je m'endors.

Je me réveille et remarque que je suis encore chez Nellie, je regarde la grande horloge et remarque qu'il est 18h45.

Je vais me faire gronder

Nellie arrive quelques minutes plus tard avec deux tasses bien fumantes, je me recouvre un peu plus avec le plaid qui me couvrait puis je regarde mes mains.

— J'ai appelé ta famille, je leur ai dit que tu étais chez moi et que tu allais dormir ici

Je mime un merci avant de prendre la tasse, elle sent vraiment bon. Je bois une gorgée puis je dirige mon regard vers elle, je sais déjà ce qu'elle va me poser comme question.

— Ah aussi Torin m'a chargé de te dire que demain soir vous avez un vol et que tu ne devais pas rentrer trop tard

— Merci Nellie

— Oh mais y'a rien, dit-elle en souriant. Les amies c'est là pour se soutenir tu sais, dit-moi ce qu'il y'a ma belle

Je dépose ma tasse et triture mes doigts tout en les regardant.

— J'ai rompu... j'ai rompu avec Adonis

TARAJI Où les histoires vivent. Découvrez maintenant