Chapitre 22

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New York📍
Hospital
17h45














































































J'ouvre les yeux doucement et remarque que je suis dans une autre chambre, sûrement la chambre de réanimation. J'appuie sur le bouton rouge puis deux infirmières ainsi qu'un docteur font irruption dans la pièce, ils font tout les tralalas puis on me change de chambre.

Mon frère entre et je lui souris tendrement tandis qu'il pose les fleurs à mes côtés et me fait un bisou sur la tempe, je suis vraiment épuisée.

— Tu vas bien marmotte ? Tu sais, tu as dormi deux jours

— Aussi longtemps, dis-je doucement

Même ma voix est toute faible, il sourit puis lance un appel FaceTime pour que les autres puissent me voir. Directement ma mère m'agresse en remarquant mon visage fatigué. Je rigole doucement en lui disant que ce n'est rien.

Micah s'agite en me posant beaucoup de questions alors que les autres lui disent que j'ai besoin de repos, on se parle pendant une trentaine de minutes puis je lui promets que je l'appellerai dès que je serai sortie. Tadé coupe l'appel puis je regarde la porte.

— Il est là ?

— Oui, je savais que ça t'aurait fait plaisir de le voir et je voulais que vous arrangiez les choses car toi t'es trop une froussarde pour faire ça

Il rigole pendant que je lui tire la langue puis il sort pour laisser Adonis entrer, lorsqu'il entre je remarque instinctivement les petites cernes en dessous de ses yeux, je fronce les sourcils.

— Ça va ?!

On l'a dit en même temps, je souris puis hoche la tête et lui aussi. Il reste à l'embrasure de la porte et me regarde juste. Je lui fais signe de s'approcher et il le fait mais reste quand même à une distance de moi. Je veux le sentir près de moi, je veux qu'il me touche, qu'il me fasse des bisous etc mais je me rappelle qu'on est plus ensemble et par ma faute.

— Tu m'expliques ce que tu fais ici Taraji ?

— Je suis malade, ça se voit pas ?

Il fronce les sourcils, je souffle et m'excuse. Il n'aime pas quand je suis insolente ou vulgaire et je ne le suis pas en temps normal mais je suis juste fatiguée et la fatigue m'irrite.

— J'ai une maladie de poumons assez grave

— Pourquoi tu ne m'as rien dit ? J'étais quand même ton copain

— Étais

Je reste figé sur ce verbe au passé, je sais pas pourquoi l'entendre de ses lèvres me fait aussi mal. Je fronce les sourcils et lui tourne le dos, je sais que je ne suis pas en position de faire la tête ou quoi que ce soit mais pff ça m'irrite.

— Taraji

— Adonis lâche moi la grappe tu veux ? Tu disais que tu m'aimes mais quand j'ai voulu rompre tu ne m'as même pas un peu retenu ou même chercher à...

Il m'a retourné vers lui et j'ai vu dans ses yeux que lui aussi était énervé mais en surplus, il avait l'air triste.

— N'ose jamais douter de l'amour que j'ai pour toi Taraji, n'ose plus jamais dire ne serait-ce qu'un mot sur ça

Il a dit tellement lentement et avec tellement d'autorité ou de rage, je sais pas trop que mon sang n'a fait qu'un tour, nos regards sont restés ancrés l'un dans l'autre pendant plusieurs secondes puis une infirmière est entrée donc il est sorti.

Je ne sais même pas pourquoi je ne lui dis juste pas la vérité, je ne sais même pas pourquoi je m'acharne sur lui alors que je veux juste l'avoir à mes côtés au lieu de ça, je le repousse encore et encore.






































































20h10








































































































Je rigole avec Jeriah, quand il a appris que j'étais à l'hôpital. Il a fait le déplacement et m'a ramené des jeux de cartes et un plat chinois que je n'ai pas mangé. J'ai goûté et j'ai pas accroché. On parle en anglais mais je vous fais la traduction directement.

— Franchement, t'es nulle Taraji. Comment est-ce qu'on peut perdre à douze reprises !?

Il se moque de moi tandis que je lui mets des petits coups sur le bras.

— Tu ne comprends pas ce que je te dis, c'est l'endroit qui n'est pas adéquat. On aurait été en extérieur, je t'aurai atomisé

— Oui c'est ça et la reine d'Angleterre est toujours vivante

J'éclate de rire tellement il a dit avec un sérieux hilarant, il mange mon plat chinois mais je suis d'humeur à le faire chier.

— Ah mais tu manges mon plat ? T'as pas honte de voler les choses des malades ?

— T'aimes même pas ça

— Bah je voulais manger quand même

Il me lance un regard espiègle puis prend une bouchée et me dit de faire ah. Je lui dis d'arrêter mais il continue, je rigole en me débattant mais ce mec veut pas me laisser.

— Jeriah ! T'as quel âge putain !?

Il rigole puis mange ça en faisant un Hmm c'est délicieux, je grimace puis je lui demande de faire une autre partie. Celle-ci je la sens mais vraiment, il pioche et boum j'ai gagné.

— Mais c'est qui la meilleure ?! C'est Tara !

Je fais une danse sur mon lit sous les rires de Jeriah puis ma porte s'ouvre et on arête tout mouvement pour se retrouver face à Adonis.

— J'espère que je ne dérange pas

Jeriah me dit qu'il va revenir plus tard et me fais un check, je souris puis il s'en va. Je regarde Adonis. Son visage, son corps, son odeur. Façon il me manque.

— C'était qui ?

— Jeriah

Il hoche la tête puis s'assoit sur le canapé à côté mais toujours à une distance de moi, je souffle et le regarde.

— Approche toi nah ? T'as peur de me casser ou quoi ?

Il se lève et vient s'asseoir près de moi, son parfum agresse directement mes narines et un soupire d'aise traverse ma bouche, je ferme les yeux un moment puis les ré-ouvrent. Il a le regard fixé sur la fenêtre, je prend son visage et le fait me regarder.

— Tu n'as pas assez dormi ?

— Non, je n'y arrivais pas. Dit-il avant de souffler, Pourquoi ?

— Pourquoi quoi ?

Il retire ma main de son visage et se lève puis croise les bras.

— Pourquoi tu es ici ? C'est quoi cette histoire de maladie des poumons ? Pourquoi tu m'as quitté Tara' ? Ton histoire de prête j'y ai cru une demi seconde mais tu n'es pas comme ça. Dit moi la vraie raison s'il te plaît

Je le regarde et me concentre sur le paysage que la ville de New York nous offre, je l'entends souffler et lorsque le bruit d'une porte qui s'ouvre retentit, je me retourne pour le voir.

— Je vais mourir

TARAJI Où les histoires vivent. Découvrez maintenant