Chapitre 7

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Kinshasa 📍
Charisty's hospital
7h15

















































































Je termine de mettre les médicaments à leur place et me dirige vers l'orphelinat, je passe la grande porte et arrive dans la salle de séjour où je trouve quelques enfants. Des légers larmes me montent aux yeux, ça me fait toujours ça quand j'entre ici. Y'a des histoires tellement poignantes ici, ces enfants ont tellement vécu à leur petit âge.

Ils me saluent tous puis je me dirige vers les chambres en ne voyant pas ma petite Safiya. Je la trouve allongée sur son lit, je fronce les sourcils et demande à la dame et elle me répond qu'elle ne se sent pas bien.

— Ma puce ?

Je caresse son front délicatement et remarque qu'il est brûlant, je panique immédiatement mais la dame me calme en me disant qu'ils lui ont déjà donné des médicaments et que dans quelques heures, elle ira mieux.

— Maman

Sa voix est toute faible, ça me fait un pincement au cœur. Je la prends dans mes bras délicatement avant de lui faire des papouilles tout en réfléchissant. On se met à parler, elle me raconte sa petite vie.

— J'ai un namoureux. Avoue-t- elle doucement

Je rigole doucement puis je lui fais un gros bisou sur la joue.

— Tu es trop petite pour avoir un namoureux, ma puce

— Et quand j'aurais le droit d'avoir un namoureux alors ?

Je fais semblant de réfléchir pendant quelques instants avant de tirer ses joues doucement, elle ronchonne car elle n'aime pas qu'on les lui touche.

— Quand tu auras dix sept ans soit dans quatorze ans

— Quand je serai très grande ?

— Oui ma puce

Elle semble réfléchir un moment puis pose ses deux petites mains sur mon visage.

— Toi, tu as un namoureux ?

Je rigole avant de secouer ma tête, puis nos discussions se redirigent vers autre chose jusqu'à ce qu'elle s'assoupisse. Je la couvre et regarde l'horloge qui affiche neuf heures.

Je reprends la route pour l'université mais dès que j'arrive. Je remarque que les cours sont encore une fois annulés.

Je devrais vraiment regarder les messages du groupe avant de venir.

Je prends le chemin inverse et rentre à la maison, à cette heure tout le monde est à ses occupations. Je lance mon sac sur mon lit avant de m'affaler sur celui-ci, je reste là sans bouger pendant quelques instants.

Le calme m'envahît et c'est comme si hier je n'avais pas fait de crises mais la vérité est toute autre, je commence à faire des crises presque tout les jours et je commence à avoir des fatigues très intenses, ça commence à m'agacer mais je n'ai pas envie de retourner dans cet hôpital.

Dans le centre charisty y'a pas ce secteur donc je suis obligé d'aller dans un autre centre mais celui-là me fout les jetons. J'ai toujours vécu avec la peur mais cet endroit me paralyse, personne ne sait pourquoi mais ils n'ont jamais forcer pour savoir car je faisais une crise d'angoisse.

Je reste encore quelques instants sur mon lit avant de descendre pour préparer le dîner, c'est maman qui le fait habituellement mais comme je suis là. Pourquoi pas le faire. Je vais tout d'abord me changer et chercher la recette dans le livre de ma mère.

J'ai pas trop l'habitude de cuisiner donc certaines recettes m'échappent donc maman a écrit ça dans un cahier pour mes frères et moi car même si ce sont des hommes, ma mère a toujours veillé à ce que ses garçons soient des hommes habiles et indépendants car aucun travail n'est sot.




















14h30














































Je termine de cuisiner et m'étire de tout mon long, j'ai vraiment mal aux articulations, je ferme la cuisine et tout puis je vais dans ma chambre pour pouvoir dormir un peu mais quand je voulais mon téléphone se met à sonner.

Un appel sur insta d'adonis

Je répond après quelques secondes, puis j'entends sa voix légèrement grave sortir du combiné. Mon cœur se met à battre à une autre allure mais comme d'habitude, je ne laisse rien paraître.

— Oui, je vais bien et toi ?

— Oui ça va aussi, tu fais quoi maintenant ?

— Rien du tout, je viens de finir de cuisiner et là je te parle et toi ?

— J'étais au cours, au fait je voulais savoir. T'es libre samedi prochain ?

Mon cœur se met à s'emballer de soi même et un sourire prend possession de mes lèvres.

Je rêve ou il m'invite encore à un date ?

— Normalement oui pourquoi ? Tu veux encore m'emmener manger ?

Il rigole légèrement.

— Pas cette fois, J'ai une œuvre caritative. Je vais aller dans un orphelinat et je cherche des personnes à emmener. J'ai pensé à toi car je sais que t'aimes bien ce genre de chose

Je me tape mentalement le front, puis je reprends comme un ton professionnel.

— Pas faux, je te tiendrai au courant. Et y'aura combien de personnes ?

— Pour l'instant, quatre. Mais y'a encore des invitations qui n'ont pas été répondus. Tu vois avec la fête de Pâques, je veux vraiment faire ça

Je lui dis t'inquiètes puis on se met à parler sur comment il peut organiser cette journée, sur les jeux qu'il peut faire jusqu'à la nourriture.

— Tu n'avais pas cours aujourd'hui nah ?

— C'est exact, j'ai passé une petite partie de ma matinée à l'orphelinat de ma mère avec ma petite puce

— Ta petite puce ? Demande-t-il intrigué

— Oui, ma petite puce

Il rigole en comprenant qu'il n'aura aucune autre information de ma part, puis on se met à parler d'autres sujets.

Après presque une heure trente, il me dit qu'il doit y aller. La faim me graille de l'intérieur et je vais me prendre un de mes petits cartons de jus et un sachet de lays de Torin. Je sais qu'il va gueuler mais comme je le dis si bien la vengeance est un plat qui se mange froid. Après avoir fini de grignoter tout ces délices, je me redirige vers ma chambre puis je me laisse enfin sombrer dans les bras très réconfortant de Morphée.

TARAJI Où les histoires vivent. Découvrez maintenant