Chapitre 4

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Kinshasa📍
Université de Kinshasa
17h01

















































Ça fait maintenant deux semaines depuis l'incident avec maman, je n'ai pas chipoté. Même quand de base la punition devrait être levé mais qu'elle n'a pas parlé. J'ai rien dit car si je parle avant qu'elle ne le fasse, je risque d'en prendre cher. Du coup, j'attends sagement comme la petite princesse que je suis.

Les cours sont terminés depuis maintenant une trentaine de minutes, j'attends Tadé' qui m'a dit qu'il serait un peu en retard car il avait des choses à régler vers la ville. Ce qui fait que je pourrais attendre même deux heures en comptant le trafic qui peut se montrer exécrable pendant longtemps.

J'aurais bien pu rentrer toute seule mais ma voiture et ma carte de crédit ont été arraché par ma très chère mère. Je reste donc dans un coin du jardin en regardant mes plans. Depuis quelques temps, j'examine une province pour pouvoir monter une entreprise sur l'agriculture.

La République Démocratique du Congo est une vraie mine d'or mais tellement mal utilisée ou pas du tout que ça en devient lamentable, on a des réserves naturelles que si on mettait à notre avantage cela créer un vrai développement qui serait favorable pour les générations à venir. Pour mieux grandir, faudrait retourner à ses sources. Et c'est ce que j'ai fait, il y'a un an.

Je suis rentrée dans la province de ma mère soit le Kwilu, j'y étais allée pour visiter et l'atmosphère m'a séduite. Je me suis noyée dans les grands champs qui pouvaient parcourir des tas et des tas d'hectares, et les eaux qui bordent certaines contrés c'est juste magnifique. Il y'a aussi des traditions et de petites danses qui m'ont réjouit le cœur, j'étais partie sans rien mais je suis rentrée avec plusieurs sacs de certains aliments que j'ai vendu ce qui m'a fait bénéficié d'une somme assez exorbitante.

Depuis, je travaille sur ça avec l'aide de Torin et papa. Torin, ayant fait l'économie m'aide un peu à voir comment je pourrais bien gérer mon argent sur des longs échelles et j'en passe. Et mon père, est un peu l'investisseur mais il me donne aussi des petites techniques de leader...

— Taraji

Mon cœur loupe un battement lorsque sa voix entre en contact avec mes oreilles, je ne me retourne pas directement en faisant semblant d'être obnubilé par mes plans.

Je le sens s'asseoir à mes côtés et je me retourne aussitôt en affichant un visage très faussement choqué, comme si je venais de sentir sa présence.

— Adonis

Il passe ses mains dans ses waves avant de sourire, ses dents sont toutes alignées créant un magnifique paysage. Il est assez sombre de peau mais comme on le dit chez moi, Aza soin.

Adonis Mbwini

Il a trois ans de plus que moi, mais on a souvent échangé pendant longtemps étant donné que c'est un ami de mon frère. Il étudie le droit et termine son doctorat cette année, il veut devenir professeur d'université.

— Tu attends quoi ?

— J'attends Tadeo, il doit venir me récupérer mais il se fait un peu long. Donc voilà

— Je peux te ramener si tu veux, dit-il en se levant. Ton frère ne m'en voudra pas je pense, on est quand même assez amis pour que je ramène sa sœur, tu crois pas ?

Je cogite pendant quelques minutes en pesant le pour et le contre mais après quelques instants, je choisis de me lever.

— Je dois juste prévenir Tadé' pour pas qu'il s'inquiète

— D'accord, j'attends dans ma voiture

Je m'éloigne un peu et téléphone à tadeo qui me répond à la troisième sonnerie. Il me salut rapidement en s'excusant d'être en retard et lorsqu'il voulait placer encore quelques mots, je l'interromps.

— Adonis peut me raccompagner ?

— Sans problème. Écoute, tu fais attention quand même d'accord ? Je t'aime, bisous.

Il raccroche sans même me laisser le temps de placer un mot, il doit être entrain de faire quelque chose d'important pour m'avoir raccroché au nez et n'avoir rien demander de plus.

Je me dirige vers la dite voiture et y pénètre, il me sourit avant de me dire d'attacher ma ceinture.

On arrive une heure plus tard devant ma maison et je le remercie en descendant, il m'arrête lorsque je m'apprêtais à sonner. Il s'adosse à sa bécane et me regarde intensément.

— Dit, j'aimerai t'emmener quelque part ça te dit ?

J'hausse un sourcil puis il ricane doucement.

— Me regarde pas comme ça, je te demande juste si tu peux m'accompagner

— Et pourquoi je devrai accepter ? Demande-je avec un léger sourire. On est pas ami à ce que je sache

— Oui on est pas ami c'est vrai mais j'aimerai bien qu'on devienne autre chose

— T'es déjà mon frère. Ris-je

Il rigole aussi mais après me regarde avant de refaire sa proposition, je me retourne vers la porte avant de lui dire que j'allais réfléchir à sa proposition.

— Au plaisir de te revoir, Lady Taraji

— Bonne nuit Monsieur Adonis

Je cache mon sourire et après qu'il ait quitté mon domicile, j'entre dans la parcelle avec un sourire. Quand j'arrive à la maison, j'embrasse ma mère puis quand je voulais me diriger vers ma chambre.

— C'est qui qui t'as ramené ? J'ai pas entendu la voiture de Tadeo

— C'était adonis, Tadeo ne pouvait pas venir donc il m'a laissé sous la charge d'adonis

— Et eza adonis nde azo sekisayo boye ?

— Ah maman ! Rigole-je en allant dans ma chambre, je vais même pas te suivre d'abord

Je l'entends rire mais je m'enferme dans ma chambre, le sourire qui ne quitte pas mon visage.

Adonis, Adonis...

TARAJI Où les histoires vivent. Découvrez maintenant