Encore et toujours du Rafole ça n'arrête plus (et encore sur Cinci2023)
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S'il est parfaitement honnête avec lui-même, la position dans laquelle il se retrouve n'est pas particulièrement agréable, mais son grand cœur (enfin, surtout les presque quatre heures entières de match derrière lui) l'empêche de bouger pour arranger tout ça. Novak va se contenter d'être heureux d'avoir gagné un nouveau trophée, et d'avoir retrouvé Rafa. Même si la vérité est plutôt que Rafa l'attendait dans sa chambre d'hôtel, déjà à moitié nu, et seulement à moitié satisfait du résultat de son match—Novak n'a pas eu le temps de lui demander s'il voulait voir Carlos gagner, avant de sentir des lèvres sur les siennes, et son corps quitter le sol pour atterrir sur son lit.
Maintenant, Novak n'a pas vraiment d'autre choix que de rester allongé sur le corps chaud de Rafa—enfin une chaleur agréable—sa tête posée sur l'abdomen de l'Espagnol, et le reste de son corps fermement tenu par les jambes de Rafa. Chaque muscle de son corps se plaint encore des conditions dans lesquelles il a dû jouer aussi longtemps, mais Novak réussit à oublier ça, en sentant les doigts de Rafa jouer avec ses cheveux courts. Il ne sait pas bien quel son résonne dans sa chambre dès qu'un frisson traverse sa colonne vertébrale, mais Novak imagine que ça devait être plus proche du couinement que des grognements qu'il pousse sur le court d'habitude, parce que Rafa laisse échapper un rire en continuant de s'amuser avec ses cheveux...
Rafa ne devrait pas être aux États-Unis, il devrait être en train de poursuivre sa rééducation quelque part en Espagne, et Novak peut presque entendre les insultes en espagnol que Toni Nadal lui réserve depuis que Rafa est venu lui faire la surprise de le rejoindre. Son père ou Marian feraient sûrement la même chose, alors Novak se réjouit simplement de pouvoir passer un peu de temps avec Rafa, loin de la pression de leurs clans respectifs. Ils ne sont pas censés être proches de l'autre, mais Novak ne pense pas que les souhaits de leur entourage comptent vraiment que ça touche à leur amitié indéfectible.
Ses yeux acceptent finalement d'arrêter de fixer le nouveau trophée qu'il ramènera à la maison dès qu'il aura fini sa tournée américaine—Novak arrêterait presque de croire qu'il l'a gagné, s'il ne l'a pas en vue, mais il s'est tellement battu pour mettre ses mains dessus que c'est dur de l'abandonner, même s'il a une concurrence très persuasive, avec les doigts de Rafa massant ses temps toujours fragilisées par l'insolation... Il doit laisser échapper un nouveau couinement, mais il fait un réel effort, dès qu'il trouve le moyen de se retourner pour fixer l'autre mur, la peau chaude de Rafa toujours contre sa joue chaumée.
''Tu ne vas pas réussir à me faire un bébé rien qu'en frottant ta barbe sur mon ventre, cabron.''
''Raf, je sais que tu adores ma barbe.''
Et pour cause, Novak lui arrache un rire honnête dès qu'il frotte un peu plus sa barbe contre son ventre nu, des frissons parcourant le corps de Rafa juste en-dessous de lui et trouvant un écho dans ses propres muscles... Ses paupières sont lourdes depuis un moment, mais avec les doigts de Rafa continuant de lui faire autant de bien, et le sentiment de plénitude de savoir qu'il n'est pas seul pour dormir près du trophée, Novak n'a pas peur de s'endormir, même dans une position aléatoire où il est sûr d'être réveillé au beau milieu de la nuit. Avec un peu de chance, Rafa ne lui en voudra pas s'il lui bave dessus, mais il est celui qui refuse de bouger en même temps...
Novak trouve quand même la force de déposer un petit baiser sur le ventre de Rafa, mais après ça, son corps est définitivement contre le moindre type d'effort, et il n'y a plus que la respiration apaisée de l'Espagnol pour le guider entre les bras de Morphée...
Fin
