Chapitre 11

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Je suis réveillée par des coups porter à ma porte.

Je ronchonne en allant ouvrir.

- Jessy ?, dis je surprise de trouver ma meilleure amie derrière la porte.

Elle est en larme devant moi.

- Entre, lui dis-je en me mettant sur le côté pour lui laisser la place de passer.

Je referme la porte et la guide sur le canapé.

- J'ai tellement mal Méli, pourquoi Richy a t'il fait ça ? J'arrive pas à comprendre, c'est trop dur... J'arrive pas à me dire qu'il a pu être aussi méchant, il m'a violemment agressé et après il est venu jouer les bons Samaritains. J'ai dû mal à me dire que je ne le reverrais jamais, que c'est fini, qu'il a choisi de partir et de m'abandonner. Qu'il a décidé de passer outre des années d'amitiés pour quoi au final ? Pour mourir tout seul comme un lâche, déblatére ma rouquine préférée.

Je la prend dans mes bras et la berce. Je lui caresse les cheveux et sent mon T-shirt devenir humide à force d'éponger ses larmes.

- Tu as le droit d'être triste, tu as le droit d'être en colère et de vouloir comprendre, tu as le droit de pleurer, tu as le droit de LE pleurer. Tu as le droit...

- Il me manque tellement Méli, c'était mon meilleur ami, mon confident.

- Je sais Jessy, me contentais je de lui répondre.

Encore une fois elle se trouve à parti entre deux situations.

Le groupe en veut à Richy d'avoir enlever Hannah donc Jessy ne peut pas librement afficher son manque de lui quand elle est en leur présence.

- En rentrant chez moi, je suis tombée sur une de ses casquettes qu'il aimait tant et la seule chose que j'ai pensé, c'est qu'il me manque. Au delà du mal qu'il a pu faire, je sais à l'heure d'aujourd'hui que j'aurais pu passer au dessus et lui pardonner. Mais là, je ne peux pas lui pardonner de ne pas s'être battue. Tu comprends Méli ?

J'hoche la tête les larmes aux yeux.

- Tu vas t'en sortir Jessy, on est là pour toi. Il va juste falloir vivre un jour après l'autre, ça va être compliquer, mais un beau matin tu te rendras compte que c'est moins difficile de se lever, que la journée est plus belle que la veille et le manque se fera moins présent, la douleur se fera plus supportable alors à ce moment là tu recommenceras à vivre et tu choiras les beaux souvenirs que tu as gardés de cette époque, en pensant aux moments heureux.

On reste enlasser en silence je ne sais combien de minutes mais ça fait du bien, on en avait besoin toutes les deux.

- Merci d'être là pour moi Méli, me dit mon amie.

- Je serais toujours là pour toi, lui certifiais je.

En regardant l'heure, nous nous rendons compte qu'il est temps de se préparer pour ce soir.

Je lui laisse la salle de bain en priorité, quand elle en sort une vingtaine de minutes plus tard, elle est méconnaissable, on ne dirait même pas qu'elle a pleuré.

Je m'y engouffre à mon tour et me contente de prendre une douche rapide avant d'enfiler un jeans, un débardeur et un sweat à capuche que j'ai piqué à Jason, il est trois fois trop grand et couvre toutes les parties de mon corps  qui seraient susceptibles d'attirer l'oeil des hommes sur moi.

Est-ce que je me cache ?

Oui !

Je ne serais jamais la personne sûr de moi comme les autres pensent que je suis.

Duskwood ... et ensuite ?Où les histoires vivent. Découvrez maintenant